Le dernier rapport annuel d'une filiale de la banque mondiale pointe l'attentisme des investisseurs privés dans la zone Afrique du Nord -Moyen-Orient.
Le printemps arabe a incontestablement perturbé l'attitude des investisseurs internationaux vis-à-vis de la région.
Malgré l'aide promise par les pays industrialisés du G8 dans le cadre du partenariat de Deauville, à l'issue du sommet du G8 de Deauville en mai dernier. Selon le dernier rapport de la Multilateral Investment Guarantee Agency (MIGA), l'antenne de la Banque mondiale spécialisée dans l'assurance des investisseurs privés contre les risques politiques, les révolutions arabes ont eu pour effet un gel, une annulation ou une reconsidération des projets d'investissements dans la zone du Moyen-Orient et de l'Afrique de Nord.
Seulement un peu plus de 30 % des entreprises privées ont décidé de ne pas changer leur plan. C'est une situation inquiétante, alors que Michel Wormser, le directeur général des opérations de Miga, estime qu'il faut créer dans cette région environ 40 millions d'emplois.
Opérations réduites
Sur une population globale de 450 millions d'âmes, 90 millions sont âgés de 15 à 25 ans. « Compte tenu de la probable baisse de l'aide au développement des pays riches, le secteur privé est appelé à jouer un grand rôle parallèlement aux investissements des pays émergents et MIGA a vocation à encourager les investisseurs à retourner dans ces pays », avance-t-il. Et d'annoncer que 25 % des demandes d'assurances viennent des investisseurs désireux de s'implanter dans cette zone.
Mais, pour que ces projets se matérialisent, un peu plus de la moitié de ces investisseurs réclament au moins une année de stabilité politique pour sauter le pas, avance le rapport annuel de Miga. En revanche, près de la moitié d'entre eux jugent qu'ils réduiront leurs opérations si l'instabilité perdure malgré la présence d'un gouvernement démocratiquement élu.
Par Richard Hiault - LesEchos.fr
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