Les travaux du 2e forum méditerranéen sur les "Prévisions saisonnières et services climatiques pour leur gestion des risques et l’adaptation au changement climatique" ont débuté mardi à Alger. Des experts algériens et étrangers se pencheront, durant ce forum organisé par l’Office national de la météorologie (ONM), sur les risques engendrés par les changements climatiques dans les pays d’Afrique du nord et de la Méditerranée.
Le forum, auquel prennent part 30 experts internationaux dans le domaine du climat, examinera la formation dans le domaine des prévisions climatiques dans les pays de la Méditerranée ainsi que les changements climatiques et leurs effets sur la région.
Parmi les principaux thèmes retenus dans le programme de ce forum international qui se déroule jusqu’au 26 janvier, figure celui relatif aux méthodes de travail des services climatiques et leur relation avec les secteurs abonnés à leurs bulletins météo dont les secteurs de l’agriculture, de l’hydraulique et des assurances notamment en cas de sécheresse et d’inondations. Le forum permettra aux pays participants de présenter leurs expériences en matière de météorologie et leurs moyens et outils de prévisions climatiques.
Intervenant à l’ouverture des travaux du forum, le directeur général de l’ONM, Ounar Ferhat, a souligné que le phénomène des changements climatiques figure parmi "les menaces les plus sérieuses" contre la vie sur Terre "compte tenu de son impact négatif sur la sécurité alimentaire des sociétés, la santé des humains, les activités économiques et les ressources en eau".
M. Ounar a, par ailleurs, indiqué que les participants s’attelleront, durant cette rencontre, à "débattre des questions ayant trait aux prévisions saisonnières dans le domaine de la météorologie saisonnières", insistant sur la disposition de l’ONM à tenir compte des recommandations découlant de ce forum.
Tout en soulignant que le domaine des prévisions météorologiques "connaît un constant développement" dans le monde parallèlement au développement des moyens de prévisions climatiques saisonnières notamment à long terme", le responsable a ajouté que la situation "nécessite la conjugaison des efforts entre les pays d’Afrique du Nord et ceux de la Méditerranée en vue de lutter contre les changements climatiques et leurs effets néfastes".
Il a, dans ce contexte, rappelé que l’ONM prévoyait l’acquisition, cette année, d’un ordinateur ultra-sophistiqué pour les prévisions climatiques.
De son côté, le directeur de l’aviation civile et de météorologie au ministère des Transports, Messaoud Benchemam a souligné la nécessité de définir les risques climatiques qui guettent l’Algérie à travers notamment l’échange d’expériences avec les pays du bassin méditerranéen et africains afin "de définir les plans adéquats et appropriés aux prévisions et adopter des méthodes de gestion des phénomènes climatiques caractérisés par le changement et l’instabilité".
Pour sa part, le représentant de l’organisation mondiale de météorologie (OMM) a salué "l’intérêt" qu’accorde l’Algérie à la météorologie et au climat et les moyens consacrés au "développement de ce domaine qui nécessite, a-t-il dit, précision et ouverture sur les performance de l’Afrique et des autres pays".
Le représentant de l’OMM a estimé que l’organisation de ce forum auquel a contribué le centre africain des applications météorologiques pour le développement, "dénote" du souci de ce dernier d’assurer la diffusion de l’information météorologique, son développement et l’atténuation des répercussions des catastrophes naturelles dont la sécheresse et les ouragans dans le continent africain".
Il a appelé à cette occasion les gouvernements, les partenaires et les organisations activant dans le domaine à fournir plus "d’efforts pour mieux appliquer les programmes arrêtés" rappelant les stations de météorologie créées par l’OMM depuis une décennie pour mieux répondre aux besoins des pays à l’information dans ce domaine. Prennent part à ce forum, rappelle-t-on, plusieurs experts venus des pays arabes, d’Europe et des Etats-Unis.
L’Algérie doit disposer des moyens technologiques de prévisions nécessaires face à l’impact du changement climatique (expert)
ALGER- L’Algérie est appelée à se doter des moyens technologiques de prévisions, nécessaires face aux effets du changement climatique qui fait partie des risques majeurs, a indiqué mardi à Alger M. Bahlouli Larbi, responsable à l’Agence nationale des ressources hydrauliques (ANRH).
" Il est très important de parler de la technologie de prévision sous toutes ses formes, particulièrement météorologique et hydrologique, pour permettre à notre pays de mettre en place les mesures d’adaptation les plus efficaces face au changement climatique", a déclaré à l’APS, ce responsable des études hydrologiques et des prévisions au niveau de l’ANRH, en marge des travaux du 2ème Forum méditerranéen sur la prévision climatique.
Il a souligné, dans le même cadre, la nécessité des acteurs concernés, et à leur tête l’Office national de la météorologie (ONM) et le ministère des Ressources en eau, à conjuguer leurs efforts pour faire face aux effets néfastes des changements climatiques.
Le responsable de l’ANRH a mis, à cet effet, l’accent sur le rôle de l’ONM en matière de prévision météorologique et celui du ministère des Ressources en eau en ce qui concerne la mise en place du Plan de prévention contre les risques d’inondations (PPRI).
Il a insisté à cet effet sur l’importance de la mise en place de systèmes d’alertes et de prévisions contre les inondations, qui est, a-t-il dit," une étape très importante" pour l’Algérie pour la mise en place d’une stratégie globale en vue d’atténuer les effets des changements climatiques qu’elle doit prendre en charge de la meilleure manière.
Le 2ème Forum méditerranéen sur la prévision climatique, dont les travaux dureront trois, a pour thème "Prévisions saisonnières et services climatiques pour la gestion des risques et l’adaptation aux changements climatiques". Plusieurs sujets sont à l’ordre du jour de cette rencontre, dont " les risques liés au climat et ses impacts potentiels liés à la variabilité et aux changements climatiques dans la région ciblée", "Gestion des risques et adaptation au changement et besoins spécifiques".
Il s’agit également de l’" Etat des connaissances en matière de prévision climatique saisonnière dans la sous région, y compris la prévisibilité du climat, modèles et échange d’expériences entre les différentes sous-région ciblée", ainsi que " Portée et étendue des prévisions saisonnières au niveau global et dans la sous-région ciblée".
Parmi les participants figurent notamment le Centre africain des applications de la météorologie pour le développement (ACMAD), l’Organisation météorologique mondiale (OMM), outre des experts représentant les Etats-Unis, l’Italie, la France, l’Espagne, la Tunisie, le Maroc, l’Egypte et l’Ethiopie.
La précision des prévisions essentielle pour faire face aux phénomènes météorologiques extrêmes (expert) ALGER- La précision des prévisions, dans le temps et dans l’espace, est un élément essentiel pour faire face aux phénomènes météorologiques de plus en plus extrêmes sur la planète, y compris dans le bassin méditerranéen, a indiqué mardi à Alger le directeur général de l’Office national de la météorologie (ONM), M. Ferhat Ouenar.
"Le défi est d’améliorer les prévisions dans le temps et dans l’espace, compte tenu des phénomènes extrêmes qui sont de plus en plus fréquents", a déclaré M. Ouenar à l’APS, en marge des travaux du 2ème Forum méditerranéen sur la prévision climatique.
Il a ajouté que cette situation requiert que l’on soit "beaucoup plus précis" dans les prévisions dans le temps et dans l’espace. "C’est cela le défi essentiel à relever pour prévenir les effets de ces phénomènes extrêmes : inondations, chaleurs ...", a-t-il expliqué.
Ces phénomènes ont tendance à augmenter à travers le monde, a rappelé M. Ouenar, "d’où la nécessité, a-t-il dit, de limiter leurs effets, à travers, surtout, la prévention et l’alerte précoce".
Au sujet de l’Algérie, compte tenu de sa superficie et de sa situation géographique, il a indiqué qu’étant concernée aussi bien par les phénomènes méditerranéens que par les phénomènes tropicaux, elle est un "élément essentiel dans cette interface entre l’Europe et l’Afrique dans le domaine climatique".
A propos du 2ème Forum méditerranéen sur la prévision climatique, le directeur général de l’ONM a précisé que cette réunion d’experts permettra de faire "un point de situation" sur les prévisions climatiques dans le bassin méditerranéen à travers, notamment, l’échange d’expériences.
"Les choses sont en constante évolution, il s’agit d’améliorer les modèles qui existent en intégrant chaque fois des paramètres nouveaux pour prendre en charge toutes ces variations climatiques", a-t-il fait observer.
Le 2ème Forum méditerranéen sur la prévision climatique, dont les travaux dureront trois jours, a pour thème "Prévisions saisonnières et services climatiques pour la gestion des risques et l’adaptation aux changements climatiques".
Les participants débattront de plusieurs sujets dont "les impacts potentiels liés à la variabilité et aux changements climatiques" et "la gestion des risques et l’adaptation aux changements et besoins spécifiques".
Ils évoqueront également "l’état des connaissances en matière de prévision climatique saisonnière dans la sous région, y compris la prévisibilité du climat, modèles et échange d’expériences entre les différentes sous-régions ciblées" et la "portée et étendue des prévisions saisonnières au niveau global et dans la sous-région ciblée".
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