Dans l’éditorial d’Étienne Pauchant, le fondateur de l’association META, il y a au moins sept raisons d’y croire :
- Confiance en l’Union Européenne, qui n’a cessé de progresser par crises successives depuis sa création il y a 60 ans. Elle est devenue la première puissance économique mondiale, cumulant chez les 27 le quart du PIB global – premier importateur et premier exportateur de la planète, premier émetteur et premier récepteur de tourisme international.
- Confiance en l’Euro, partagé par les 17 pays qui l’utilisent comme monnaie unique. Émis à 1.17 US$ en 1999 (les billets et les pièces ne seront mis en circulation que le 1er janvier 2002), il enregistre son cours le plus bas (0.88 US$) en octobre 2000 et son plus haut (1.6 US$) en juillet 2008. Il commence 2012 à 1.29 US$, (encore un peu surévalué), ce qui favorisera comme en 2011 l’arrivée de touristes internationaux en Europe, tout en assurant un pouvoir d’achat suffisant aux européens pour prendre des vacances en Méditerranée et au-delà.
- Confiance dans les discussions ininterrompues entre les pays européens concernés pour éviter la récession, qui vont lentement dans le bon sens, et qui pourraient parvenir dès cette année 2012 à une solution consensuelle identifiée et espérée par la majorité des Européens ; pour faire face à la crise des dettes souveraines. C’est la quatrième consécutive après la crise originelle des « subprimes » en 2007-2008, puis la crise bancaire et économique qui s’en suivirent en 2009 et en 2010, précipitant une crise sociale en 2011 contrée par des politiques de rigueur et des emprunts d’États dont les obligations ne sont, à ce jour, pas garanties par la BCE.
- Confiance aux peuples méditerranéens qui sont entrés en démocraties en 2011 et en leurs capacités à faire vivre celles-ci au cours des années à venir ; en leurs jeunes générations, promptes à faire évoluer leurs communautés et au rétablissement de la paix, créant enfin sur les rives Est et Sud des sociétés paisibles post XXème siècle, tournant définitivement la page des atrocités et des injustices multiples du siècle dernier, sans pour autant oublier les devoirs de mémoire qui leurs sont dus.
- Confiance dans la fameuse « résilience » du tourisme, qui a montré sa capacité au cours des crises passées (alertes sanitaires, catastrophes naturelles, conflits, attentats, déclins économiques), à retrouver de plus en plus rapidement non pas seulement le taux de croissance qui était le sien avant la crise, source de la baisse subite de l’activité, mais bien de retrouver le point où il se serait trouvé si elle n’avait jamais eu lieu. Partir en vacances est encore le meilleur moyen pour « souffler », tout oublier et réduire le stress, particulièrement élevé cette année sur toutes les rives méditerranéennes.
- Confiance dans l’organisation de la distribution professionnelle du tourisme qui a commencé depuis dix ans un mouvement de concentration et de réorganisation des métiers du tourisme, pour s’adapter à l’internet qui change la donne partout dans le monde, et en particulier en Méditerranée, en proposant la réservation directe de transports ou d’hébergements et d’autres services.
- Confiance dans le tourisme méditerranéen pour se mettre rapidement aux normes durables du XXIème siècle, non seulement pour répondre à une demande naissante de la part des clients en 2011 – qui ne fera que croître en 2012 – mais également pour y associer la plus grande des diversités par la mise en valeur et la promotion des patrimoines bâtis et immatériels locaux, issus de la très riche Histoire méditerranéenne, ce qui augmentera la disparité, le foisonnement d’offres différenciées, et finalement la qualité des destinations touristiques méditerranéennes.
Ces sept situations de confiance sont à partager par le plus grand nombre pendant l’année 2012, car les craintes et les pessimismes souvent annoncés à bon compte par de nombreux Cassandre, renforcent la morosité, pèsent sur le moral de tous et font douter des évolutions positives attendues, avant même qu’elles ne se mettent en place. À ce titre, malgré l’impact des révolutions arabes sur le tourisme des côtes sud et est de la Méditerranée et les menaces de récession à son nord, la Méditerranée devrait enregistrer une augmentation de ses arrivées internationales comprise entre 2% et 3% en 2011 (plus proche de 2 que de 3), de quoi terminer l’année sur une note d'optimisme.
Étienne Pauchant Président Fondateur - Sophia Antipolis, le 1er janvier 2012
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