Evaluer les risques ainsi que générer et transmettre des prévisions fiables et des alertes efficaces, tels sont les thèmes que souhaite approfondir l’atelier « Les systèmes d’alerte précoce pour la protection civile : de la détection rapide des menaces aux opportunes alertes aux citoyens ».
Organisé par le programme PPRD-Sud, financé par l’UE, cet atelier se déroule du 17 au 19 janvier 2012 à Arona, dans le Nord de l’Italie.
Selon un communiqué de presse, 25 experts des Autorités de protection civile et d’organisations scientifiques issus des 13 pays partenaires du programme PPRD-Sud (Méditerranée et Balkans) se rassembleront sur le lac Majeur à l’occasion de cet atelier de trois jours. L’événement sera inauguré par Peter Billing, Chef adjoint de l’Unité de réponse aux urgences auprès de la direction générale de l’aide humanitaire (ECHO) de la Commission européenne, et par Delilah Al Khudhairy, Chef de l’Unité pour la sécurité globale et la gestion de crise auprès du Centre commun de recherche de la Commission européenne (EC-JRC) à Ispra.
L’atelier abordera les rôles fondamentaux de l’alerte précoce et de la préparation pour éviter que des événements dangereux ne se transforment en catastrophes.
En février 2010, la pire crue enregistrée depuis 1994 a frappé le Sinaï, en Egypte, entrainant la mort de sept personnes et de nombreux dégâts.Grâce au système d’alerte précoce financé par l’UE, Flash Flood Manager, qui surveille les crues dans la vallée principale de la péninsule du Sinaï, l’inondation a pu être prévue et les pertes humaines ont été limitées.
En mars 2011, un tremblement de terre de magnitude 8,9 a secoué la côte nord-orientale du Japon. Le premier système mondial d’alerte précoce pour les séismes – développé par l’agence météorologique nationale – a détecté une onde de choc près du centre sismique et a transmis un message d’alerte qui a été diffusé à la télévision et radio nationales ainsi que sur les écrans des téléphones portables, contribuant ainsi à sauver des vies et des infrastructures critiques.
Ces deux exemples d’outils et de techniques de détection précoce et de suivi des aléas potentiels seront examinés par les participants.Ceux-ci seront informés des dernières avancées techniques permettant une prévision encore plus rapide et affinée des menaces potentielles ainsi que de la possibilité de réduire le degré d’incertitude des prévisions.
Les participants pourront également mieux comprendre la valeur ajoutée d’une collaboration efficace avec le secteur scientifique. Ils apprendront aussi comment soigneusement évaluer et prendre en compte les conséquences de mauvaises décisions relatives à des alertes « manquées » ou « fausses ».
À la fin de l’atelier, les participants visiteront la salle de suivi des crises et les laboratoires de recherche du Centre commun de recherche de la Commission européenne à Ispra. Ils y découvriront comment une meilleure compréhension scientifique des phénomènes dangereux et l’utilisation avancée de technologies modernes d’information et de communication peuvent contribuer à sauver des vies et des biens.
Le programme PPRD-Sud, doté d’une enveloppe de cinq millions d'euros, sera mis en œuvre pour une durée de trois ans. Il est géré par un consortium ayant pour chef de file le Département italien de protection civile et pour partenaires les Autorités de protection civile française, algérienne et égyptienne ainsi que la Stratégie internationale des Nations unies pour la prévention des catastrophes (UNISDR). Ce programme organise aussi des ateliers de formation traitant des différents risques inhérents à la région, notamment les incendies de forêt, les catastrophes technologiques, les inondations, les tremblements de terre, les épidémies ou la sécheresse.
PAr ENPI Info Centre
Pour en savoir plus
- Communiqué de presse
- PPRD-Sud – Site internet
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