Depuis le début de l’année 2011, les mouvements de révolte dans les pays arabes ont fait chuter trois régimes réputés pour leur solidité, inaugurant un cycle de contestation qui ne semble pas vouloir s’arrêter. Ces révoltes constituent un bouleversement politique majeur : elles marquent dans un certain nombre de pays la fin d’un modèle de régime autoritaire qui s’était parfaitement adapté aux contraintes extérieures d’exigence de libéralisation économique et de lutte contre le terrorisme ; elles sonnent aussi l’épuisement d’un paradigme d’interprétation « islamiste », dominant dans le monde musulman depuis la Révolution iranienne.
Ces révoltes ouvrent un nouveau cycle pour le monde arabe dont il convient de prendre la mesure sur les relations internationales dans l’espace méditerranéen. Cela implique, notamment, de substituer aux tentatives passées d’intégration régionale un découplage de l’action entre le Proche-Orient et le Maghreb, qui pourrait devenir pour l’Europe la priorité stratégique des prochaines années.
Par Jules Thibault - le printemps arabe : priorité Maghreb - Note Orion n°15
Lire la suite sur :
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire