Jumelage entre le CRJJ, L'UE, La France et l'Espagne - La coopération juridique au centre des préoccupations

«L'Algérie est consciente des efforts que l'Europe déploie dans le cadre du respect du Programme d'appui.»
Jumelage institutionnel entre le CRJJ et l’UE, La coopération pour renforcer l’Etat de droitLe Centre de recherche juridique et judiciaire (Crjj) a organisé à l'hôtel El Aurassi une conférence de lancement de jumelage entre le ministère de la Justice algérien avec l'Union européenne, le ministère de la Justice français et le Conseil général du pouvoir judiciaire espagnol.
C'est dans le contexte bien particulier de la mise en oeuvre de l'Accord d'association entre ces trois parties qui font en sorte de renforcer les structures et le fonctionnement du Centre de recherche juridique et judiciaire dont le siège est situé à Chéraga (Alger).
Par ailleurs, l'action d'hier a pour objectif la mise en oeuvre optimale de ses missions de recherche, d'expertise, avec toute la qualité requise.
Au cours de son intervention inaugurale devant les invités dont les représentants des ministres de la Justice algérien et français, du premier président et procureur général près la Cour suprême, entre autres, M.Ahmed Chaffaï, directeur général du Centre de recherche juridique et judiciaire (Crjj) a rappelé que le Programme d'appui à la mise en oeuvre de l'Accord d'association est en bonne voie.
Evoquant la création du Crjj, il y a déjà sept années, l'orateur a parlé avec beaucoup de conviction que cela avait été une réponse à un besoin urgent qui est la nécessité de l'existence d'une structure indépendante chargée de la recherche juridique et judiciaire en vue d'attirer et de fédérer toutes les compétences qui portent un intérêt à la recherche, qu'ils soient magistrats, profs d'universités ou chercheurs.
L'encouragement des chercheurs toutes catégories et l'unification de leurs efforts sont les objectifs premiers avant de les orienter vers des domaines précis, principal souci des hommes de loi, de la justice et de la société en général qui désire une nette amélioration du dispositif juridique algérien qui a toujours bénéficié d'une attention particulière des pouvoirs publics «même si, constate un expert invité à cette journée, le ministre de la Justice n'a pas eu cinq minutes pour se déplacer à El Aurassi encourager de telles initiatives».
Dans la salle, on note la présence de plusieurs magistrats experts, chercheurs.
Au nom du ministre de la Justice, Ahmed Hamed Abdelouahab, conseiller au ministère prend ensuite la parole pour souhaiter bonne chance aux participants avant de présenter les excuses de Tayeb Louh, ministre de la Justice, pris par un agenda chargé.
L'orateur qui est intervenu et a abordé tous les efforts consentis en vue d'améliorer la société via une profonde mutation de la justice à travers cet important outil qu'est le centre de recherche juridique et judiciaire dont le mérite est de rester à l'écoute des évaluations à travers le monde dans les domaines nombreux de la recherche, notamment.
Rendant hommage au partenariat avec l'Union européenne, M.Abdelouahab qui s'adressait au représentant de l'Union européenne, M.Marek Skolil, déclara: «L'Algérie est consciente des efforts que l'Europe déploie dans le cadre du respect du terme du programme d'appui.»
Belkacem Zeghmati, le procureur général près la cour d'Alger, est présent à titre personnel, car il demeure avant tout un fervent amateur de la recherche dans tous les domaines et là où il y a de la recherche dans l'air, Zeghmati y est!
Mme Chantal Bussière, conseillère à la cour de cassation, premier président de la cour d'appel de Bordeaux (Gironde), chef de projet du consortium France-Espagne sera sur la même ligne que Luis Lugarte, conseiller du service des relations internationales, conseil général du judiciaire, chef de projet Espagne.
«Cette recherche devra surtout appeler des solutions concrètes aux justiciables», a articulé Buissère qui a illustré son speach par de nombreux exemples concrets qui peuvent se poser en audience entre le magistrat et l'avocat.
André Parant, l'ambassadeur de France en Algérie était visiblement satisfait de l'intervention de Chantal Buissère qui a évoqué «les réunions communes entre les parties française et algérienne qui ont vu des nuages'' s'éclipser dans les airs pollués des malentendus surtout que tout a été mis en oeuvre pour définir une excellente communication du Crjj.
«24 points ont été cernés et adaptés dont la formation, les visites d'études en vue de découvrir les centres de recherche outre-Méditerranée etc...» a martelé Buissère dont le ton sentait plutôt la sincérité et le sang-froid devant cette entreprise de longue haleine. Elle lance un appel en vue de faire fructifier le magazine du Crjj qui a besoin de tous les avis et les points de vue des spécialistes de la justice.
Entrant dans les domaines techniques, l'invitée a dit sa détermination de voir le jumelage réussi dans l'intérêt bien compris des pays. Lui succédant, M. Luis Lugarte a exprimé sa satisfaction de participer à cette immense opération qui unit les chercheurs, profs, magistrats des pays de la rive Nord et Sud».
Il rappelle que la volonté est l'unique arme de frappe pour aller vers le renforcement de la recherche dont a besoin l'Algérie déjà ancienne dans ce secteur vital de la justice.
Maître Eric Pierre, le représentant de la ministre de la Justice, souligne l'importance de la coopération bilatérale entre les deux pays, pionniers dans la marche, la main dans la main, vers le renforcement des relations algéro-européennes. Lui aussi aura le court plaisir d'emmener les grandes actions entreprises entre les deux pays depuis maintenant 5 ans et surtout le réseau euro-arabe: riche que cette entreprise de rapprocher les chercheurs algériens de leurs homologues européens et par ricochet français.
Un mot gentil en direction du Crjj: «Le droit est mondialisé. La jurisprudence aussi.
Les expériences venues d'ailleurs sont toujours bonnes à prendre surtout celles des voisins immédiats.»
En outre, ces travaux ont démontré, si besoin est, l'utilité de la tenue de telles journées pour l'enrichissement des programmes du ministère de la Justice et surtout la prise au sérieux par l'Union européenne de toutes les actions réclamées par l'Algérie.
André Parant, l'ambassadeur de France en Algérie a profité de son intervention pour dire sa satisfaction et le plaisir d'assister à cette journée utile au Crjj.
«J'espère un grand rapprochement entre nos pays dans le strict respect des décisions prises en commun car un jumelage est toujours utile dans la marche d'un secteur vers l'amélioration et l'efficacité au profit du justiciable algérien. Le renforcement de l'Etat de droit nous est commun», a conclu l'ambassadeur qui a réitéré toute sa disponibilité pour resserrer les liens.
L'ambassadeur d'Espagne allait imiter son collègue français. Il va égrener les actions nées entre l'Algérie et l'Espagne en Algérie depuis longtemps. M.Marek Skolil a aussi tenu à évoquer les relations de confiance établies dans le strict respect de l'esprit de coopération dans tous les domaines.
«Ce projet de jumelage va connaître un essor durant 24 mois en vue de rapprocher davantage les institutions de nos pays.»
Pour résumer les deux ambassadeurs européens le jumelage vise surtout à faire du Centre, un espace et un pôle qui attirent les compétences nationales et internationales qui portent un intérêt certain à la recherche juridique et judiciaire, comme il tend ses efforts vers l'émergence de nouveaux talents et à la consolidation des compétences».
Ismaïl Allaoua et Abdelaziz Guend, deux cadres supérieurs au MAE ont exprimé leurs attentes de cette rencontre.
A souligner enfin la forte présence des cadres supérieurs des ministères de l'Intérieur, de la Défense nationale et de l'Energie, venus pour la plupart, à titre personnel tant l'ordre du jour les intéressait.
Avant de clôturer cette journée, les perspectives ont été passées en revue (Olivier de Baynast) ce qui a pimenté les speechs réellement prenants.
Par Abdellatif TOUALBIA -Source de l'article l'Expression Algérie 

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