Les ventes de la France sont estimées entre 5 et 5,3 millions de tonnes (Mt) cette année après 5,6 Mt l’an passé selon Offre et demande agricole (1).
« Les exportations de blé tendre françaises avec les pays du Maghreb représentent près de la moitié des volumes vendus par la France aux pays tiers de l’Union européenne (1). Avec 3 Mt importées, l’Algérie est un pays client fidèle alors qu’elle pourrait s’approvisionner moins cher ailleurs. La qualité des grains vendus est tout à fait adaptée à la nature des pains produits selon nos traditions boulangères. Le blé américain sera cependant préféré si la différence de prix est excessive. Anticipant une récolte moyenne de 3 Mt de blé dur et tendre (pour un potentiel de 4 Mt), le pays a commencé cette année ses achats de blé français dès le mois de juin et juillet derniers avant la baisse importante des prix. Les volumes importés portent déjà sur 1,5 Mt.
Comme à l’accoutumée, le Maroc s’approvisionnera auprès de plusieurs fournisseurs en respectant les contrats passés avec les Etats-Unis en l’occurrence. Mais la France escompte des ventes portant entre 1 et 2 Mt (1,6 Mt en 2012). La bonne récolte de 7 Mt de blé tendre et dur au Maroc réduit cette année les besoins du pays.
Les importations tunisiennes de blé français (100 à 400.000 t) sont marginales car le pays privilégie les prix à l’origine du pays fournisseur pour s’approvisionner. Avec une récolte de 920.000 t cette année, parmi les plus faibles selon Leith Ben Becher, les importations représenteront cette année jusqu’à 2 Mt.
De nouveaux débouchés en Jordanie
Plus à l’est, notre pays est quasiment absent du marché libyen qui privilégie d’autres fournisseurs (1,5 à 2 Mt) et de l’Egypte qui fonctionne par appel d’offres. Les années de mauvaises récoltes comme en 2012, la France est cependant un recours pour le pays des pharaons. Mais cette année, il préfère le blé roumain, ukrainien ou russe même si la qualité laisse à désirer.
En fait, les perspectives d’exportations de blé français sont à l’avenir en dehors de ses clients traditionnels. La France est dorénavant présente en Jordanie et un nouvel eldorado apparaît en Asie et la France n’a aucune raison de ne pas en profiter.
Nouvelle venue sur le marché mondial, la Chine. L’Empire du milieu a importé 10 Mt de céréales l’an passé ce qui représente d’emblée un peu moins de 10 % des échanges mondiaux de blé. Même si des conditions exceptionnelles expliquent cette année ces achats, les échanges sont attendus à la hausse. Le développement de l’élevage intensif en Chine conduit à la production et à de nouvelles importations de céréales de toutes natures. »
Source de l'article TerreNet
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