L’ambassade d’Italie au Liban a dévoilé sa programmation culturelle pour l’année à venir.
C’est sous le signe d’un dialogue interculturel autour de l’identité méditerranéenne, « Italie, culture et Méditerranée », que l’ambassade d’Italie à Beyrouth a lancé hier sa programmation culturelle lors d’une conférence à l’hôtel Le Gray, en présence du ministre de la Culture, Ghattas Khoury.
Cette initiative du ministère italien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale en collaboration avec le ministère italien de la Culture et du Tourisme prévoit une série de manifestations, tant à l’échelle locale que régionale.
« Ces activités sont choisies afin de faire résonner la voix, les pensées, les images et la créativité italiennes au Liban », précise l’ambassadeur d’Italie, Massimo Marotti. Les œuvres ont été principalement sélectionnées pour leur lien avec la Méditerranée. « Cette mer représente un dialogue continu entre les civilisations et évoque une identité complexe que l’histoire a modelée », complète le directeur de l’Institut culturel italien au Liban, Edoardo Crisafulli.
L’ambassadeur précise que la programmation, fruit d’un travail de longue haleine par l’institut, est un peu plus recherchée et approfondie que l’année dernière. Un large éventail de disciplines sont représentées, notamment de la danse, de l’art visuel, du théâtre et de la musique. Ainsi, un festival d’orgue est organisé en février à Beyrouth et d’autres villes du Liban. L’exposition « Art et Méditerranée : la mer intérieure », prévue en mars à l’Université libanaise, rassemble des artistes libanais et italiens, mettant en dialogue leurs œuvres. Cette année verra aussi la première édition du Festival de cinéma italien.
En collaboration avec le musée italien contemporain Maxxi, la villa Audi accueille « Classic Reloaded » en juin. Quinze des plus importants artistes italiens y seront présentés. Ils puisent leurs inspirations dans l’art classique italien tout en le redéfinissant. Cette initiative fait suite à l’exposition « Home Beirut. Sounding the Neighbours » qui avait ouvert au musée Maxxi à Rome en novembre 2017, où plus de trente créateurs libanais avaient partagé leur vision de la renaissance beyrouthine.
Rome et Beyrouth : une histoire d’amour historique
« On retrouve au Liban une porte grande ouverte pour passer et recevoir des messages, les liens sont étroits entre nos pays », note l’ambassadeur. Il cite comme exemple l’exposition au musée Maxxi, où l’enthousiasme des Italiens pour Beyrouth était visible. Le ministre Ghattas Khoury reconnaît pour sa part qu’il prête une oreille attentive à son homologue italien, l’Italie étant un exemple à suivre en termes de politique culturelle car, selon lui, « Rome démontre qu’on assure une croissance économique en investissant dans la culture ».
Pour l’ambassadeur Marotti, la ville de Palerme, désignée capitale culturelle italienne de 2018, incarne bien ce passé commun. « Les Romains, les Grecs et les Phéniciens y ont laissé des marques », souligne-t-il. Palerme a un passé multilingue et multireligieux, comme nos deux pays. C’est ce qui fait leur richesse », a-t-il conclu.
Par Catherine DIB - Source de l'article l'Orient le Jour
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