Le gouvernement suédois a annoncé son opposition au renouvellement du traité de 2014 entre le Maroc et l'Union européenne concernant le volet de la pêche inclu dans ses accords commerciaux .
Pour rappel, en 2011, Stockholm avait adopté la même ligne, une position qui n’est cependant pas partagée par son voisin danois
La Suède s’est prononcé contre la reprise de négociations entre l’Union européenne et le Maroc en vue d’un nouvel accord de pêche, selon un communiqué du ministre suédois des Affaires rurales.
« La Suède estime que le mandat proposé ne répond pas aux exigences du droit international », précise la même source. Une position déjà adoptée en 2011 par la Stockholm. En janvier 2016, la Suède révisait sa politique extérieure après une sévère crise avec le Maroc. Dans ses conclusions de l’examen de sa politique concernant le conflit au Sahara. Stockholm affirmer qu’elle ne reconnaitra pas la “RASD” mais compte s’engager pour assurer « le droit à l’autodétermination des Sahraouis » dans le cadre du processus onusien
Constante sur le plan diplomatique, la Suède ne l’est pas cependant s’agissant de ses intérêts économiques. L’ONG Western Sahara Resource Watch (WSRW), proche du Polisario, a mené campagne contre Stockholm pour dénoncer ce double langage.
Bien que le discours officiel suédois sur le Sahara Occidental soit basé sur les principes juridiques applicables au territoire du Sahara Occidental, les gouvernements suédois consécutifs ont remarquablement peu ancré cette position dans une politique concrète vis-à-vis du secteur commercial suédois, peut-on lire dans un rapport daté d’octobre dernier.
Une attitude qui n’est pas partagée par tous les pays scandinaves. Dans une note d’information, adressée au Parlement danois le 11 janvier 2018, le gouvernement danois a accepté la proposition de la Commission européenne d’entamer des négociations en vue d’un nouvel accord de pêche avec le Maroc. Dans la note, Copenhague fait systématiquement référence à « la zone de pêche marocaine », évacuant ainsi le principe de démarcation entre le territoire contesté et le Maroc.
Le gouvernement danois souhaite maintenant que le Parlement danois soutienne la Commission européenne, afin de permettre à cette dernière de négocier un nouvel accord de pêche avec le Maroc, applicable à partir de juillet 2018, date d’expiration du protocole actuel.
Début janvier, Melchior Wathelet l’avocat général de la Cour de justice de l’UE a estimé que l’accord de pêche liant l’UE au Maroc était « invalide ». Pour lui, l’accord en question ne respecte pas un certain nombre de points dont « le principe de souveraineté permanent sur les ressources naturelles ».
La CJUE tranchera sur la validité ou non de l’accord le 27 février prochain. Mais dans la plupart des cas, la Cour suit l’avis de l’avocat général.
Source de l'article Le Desk
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