L’ambassadeur de France en Tunisie, Olivier Poivre d’Arvor, a indiqué aujourd’hui, lundi 5 février 2018, lors de son intervention au micro d’Express FM, que la création d’une université Franco-tunisienne pour l’Afrique et la Méditerranée est un projet extraordinaire.
Il a dans ce contexte expliqué que ce projet partira de l’excellence française et tunisienne, c’est-à-dire des grandes universités, comme en Tunisie l’université d’El Manar, IHEC, Esprit, Dauphine … et en France, comme La Sorbonne, l’Ecole normale d’Administration, Dauphine …
Expliquant mieux, Olivier Poivre d’Arvor a déclaré qu’il va y avoir une offre pédagogique qui va permettre à des étudiants tunisiens mais aussi africains et méditerranéens de venir étudier en Tunisie et d’y décrocher à la fois un diplôme Tunisien et un autre français. « Notre idée à travers ça c’est de développer l’idée d’une plateforme éducative qui aurait sa place en Tunisie et je crois que c’est très important car, dans le fond, à part la matière première à savoir le phosphate, la Tunisie a une matière première extraordinaire qu’est l’éducation.
La Tunisie est un pays extrêmement éduqué depuis 56, depuis les efforts considérables qui ont été fait par Bourguiba, et donc, travaillant sur cette matière là, l’idée est que vous puissiez accueillir dans de bonnes conditions l’ensemble des étudiants africains qui veulent venir faire des études et avoir un double diplôme, c’est-à-dire un diplôme tunisien, en même temps qu’un diplôme français.
Vous pourrez avoir dans deux ans, les premiers étudiants qui pourront avoir un diplôme tunisien d’El Manar, comme un diplôme de La Sorbonne, un diplôme de Dauphine Tunis comme un diplôme de Dauphine Paris« . a-t-il précisé.
Pour ce faire, l’ambassadeur de France en Tunisie a indiqué que les étudiants seront inscrits dans différentes universités déjà existante en Tunisie.
Par ailleurs, un campus physique va être construit. Le Gouvernement Tunisien a trouvé un terrain où un campus pourrait être construit, a annoncé Olivier Poivre d’Arvor.
«Ce campus va rassembler tous les enseignements qui ne peuvent pas être donnés dans les universités déjà existante en Tunisie mais également proposer toute une animation pour la vie estudiantine, sportive et probablement aussi des hébergements pour les étudiants qui viendront soit des régions, soit d’autres pays.
Donc, il y aura un lieu physique qui ne réunira pas toutes les activités de l’université Franco-tunisienne, mais qui matérialisera ce grand projet qui est pour nous le plus grand projet que nous ayons jamais imaginé quelque part au monde. a-t-il fait savoir ».
Par ailleurs, l’ambassadeur de France en Tunisie est revenu sur l’annonce de l’ouverture de six alliances françaises en Tunisie.
Formation de 12 000 enseignants de français tunisiens
« On a décidé de mettre un nouveau réseau d’alliances en Tunisie, ce sont des points d’éducation, de culture et d’apprentissage de la langue française à l’instar de celui du grand Tunis. Nous ne sommes pas assez présents dans les régions. Nous sommes présents à Sfax et à Sousse.
On va ouvrir dans l’année 2018 à Gabès , à Bizerte, à Djerba, à Kairouan et à Gafsa.
Ces alliances vont permettre de doubler le nombre des apprenants de la langue française.
Quelque 12 mille enseignants de français des cycles primaire et secondaire du système public bénéficieront d’une formation accélérée de 15 jours pendant les vacances d’été de 2018-2019 et 2020. On dit souvent que le niveau du français a baissé. Il a baissé partout y compris en France. Il est important de pouvoir permettre à ces enseignants d’avoir des formations notamment dans le domaine de l’apprentissage. D’ici le sommet de la francophonie en 2020, les enseignants de français tunisiens bénéficieront d’aides nouvelles pour leur formation, L’objectif de ce projet, réalisé en partenariat avec le ministère de l’éducation, est d’améliorer le niveau et la qualité de l’enseignement afin que les parents aient confiance dans le système public », a-t-il indiqué signalant qu’un budget de 4,5 millions de dinars sera alloué à ce programme.
Par Ibtissem Zakia Ben Abdallah - Source de l'article Réalités
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