Un nouveau rapport sur l'environnement et le développement durable dans la région méditerranéenne, a été présenté, samedi, à Tunis, dans le cadre de la célébration de l'année internationale de la biodiversité et de l'année internationale de la jeunesse.
Elaboré par le Plan d'action pour la Méditerranée (PAM), le rapport présente les impacts prévus des changements climatiques sur la région, fait le tour d'horizon de la situation environnementale dans la Méditerranée (ressources et milieux naturels) et évoque les principaux enjeux méditerranéens liés, notamment, à la préservation de l'environnement et à la pérennité des activités économiques.
Organisé en cinq principaux chapitres, le document évalue également les stratégies adoptées par les pays riverains de la Méditerranéenne en matière de sauvegarde de l'environnement. Le rapport recommande de renforcer la concertation dans la région méditerranéenne et de consolider la coopération inter méditerranéenne afin d'identifier les solutions à même de relever les défis auxquels la région est confrontée.
Il s'agit notamment, de la gestion rationnelle des ressources naturelles, de la lutte contre les changements climatiques, de la préservation de la biodiversité, de la gestion des déchets et de la promotion des énergies renouvelables. Au chapitre du réchauffement climatique, le rapport montre une élévation des températures moyennes annuelles de l'ordre de 2,2 à 5,1 degrés, au cours de la période (2080-2099) et analyse l'impact prévu de ce réchauffement planétaire sur la biodiversité et les différents secteurs économiques dans la région.
Le rapport révèle également que la rareté des ressources en eau et la préservation de la biodiversité constituent les principaux défis auxquels la région se trouve confrontée. A titre d'exemple, entre 5 et 10% des mammifères de la Méditerranée sont en voie de disparition.
Selon le rapport, la Méditerranée qui représente environ 0,8% de la superficie des mers et océans et héberge près de 8% des espèces marines connues, est classée parmi les 25 pays les plus riches en matière de biodiversité. En ce qui concerne les ressources hydriques, le rapport montre que près de 60 millions d'habitants de la Méditerranée souffrent d'une pénurie d'eau, avec une moyenne annuelle inférieure à 500 mètres cubes par habitant.
M. Nadhir Hamada, ministre de l'environnement et du développement durable, a indiqué que la Méditerranée, qui héberge 7% de la population mondiale, est de nos jours, confrontée à plusieurs défis environnementaux, liés, essentiellement, à la préservation de la biodiversité, la gestion rationnelle des ressources naturelles et la lutte contre les changements climatiques.
L'ensemble des pays méditerranéens, a-t-il fait savoir, enregistrent actuellement, un déficit écologique estimé à 1,7 hectares par habitant, soit quatre fois supérieur au déficit écologique mondial (0,4 ha" habitant), ce qui signifie que le capital environnemental de la région est dépensé plus vite que son renouvellement.
La préservation et la gestion des ressources en eau, constituent également des défis auxquels l'espace méditerranéen, dont les ressources hydriques sont inférieures à 1000 mètres cubes par habitant, se trouve de plus en plus confronté. Cette situation est particulièrement alarmante au niveau des pays du sud de la Méditerranée, à l'instar de la Tunisie, avec une quantité d'eau exploitable ne dépassant pas les 4,5 milliards de mètres cubes par an, a précisé le ministre.
Le ministre a rappelé que la Tunisie, consciente de l'enjeu de la préservation des ressources en eau, a mis en place des programmes de mobilisation des ressources hydriques qui lui ont permis d'atteindre un taux de mobilisation dépassant les 90%, soit l'un des taux les plus élevés enregistrés dans la région sud- méditerranéenne.
M. Hamada a passé en revue les programmes mis en place par la Tunisie en matière de lutte contre la pollution sous toutes ses formes, de promotion de l'assainissement, de gestion rationnelle des déchets et de préservation de la qualité de l'air, outre les actions entreprises en vue de limiter l'impact des changements climatiques sur la santé humaine et l'ensemble des secteurs économiques.
Il a appelé l'ensemble des pays méditerranéens à conjuguer leurs efforts et à renforcer les mécanismes de coopération inter méditerranéens en vue de réaliser les objectifs de développement durable escomptés et garantir une meilleure qualité de vie dans la région.
Source TAP & Lafrique.co.cc - le 22 mai 2010
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Source TAP & Lafrique.co.cc - le 22 mai 2010
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