Le conflit israélo-arabe est un obstacle majeur au partenariat euro-méditerranéen et il risque même de paralyser les progrès à moyen et long terme. Telle est l'une des conclusions d'une enquête de grande envergure menée par des experts et des acteurs du partenariat. Cette enquête a été réalisée par l’Institut européen de la Méditerranée (IEMed), à la demande de la Commission européenne. Si les perspectives sont sombres sur le plan politique, la plupart des personnes interrogées estiment toutefois que le partenariat renforce les échanges humains et la compréhension, ainsi que le respect entre les cultures et les religions.
Dans le cadre de cette enquête, 371 experts et acteurs des 43 pays de la Méditerranée et de l’UE (les partenaires de l’Union pour la Méditerranéen, moins Monaco mais avec la Libye) ont été interrogés, les trois objectifs étant :
•d'évaluer les progrès, les réalisations et les faiblesses dans les différents domaines d'action du partenariat euro-méditerranéen, de l'avis des experts et des acteurs ;
•de créer et d’élaborer un instrument d’analyse et de mobilisation des acteurs, experts et décideurs œuvrant au renforcement des relations euro-méditerranéennes ;
•d'identifier les principales tendances dans la région méditerranéenne, en adoptant une approche proactive et de formuler des propositions de politique afin de gérer les principaux défis que la région rencontrera au cours des années à venir.
En termes d’obstacles, l’enquête a mis en évidence un large consensus sur les difficultés liées au conflit au Proche-Orient, 73% des personnes interrogées estimant qu’il mettait gravement en danger le partenariat. Deux autres obstacles souvent mentionnés sont l’absence de réelle volonté politique à mettre en œuvre des réformes dans les pays partenaires méditerranéens (43% des personnes interrogées) et le manque d’intégration Sud-Sud.
L’enquête a également épinglé le problème de la compréhension du partenariat : « 14 ans après son lancement, le Partenariat euro-méditerranéen s'est diversifié en une série de processus distincts difficiles à appréhender, même pour les acteurs choisis pour participer à l'enquête, » indique le rapport, qui souligne le pourcentage élevé de «Je ne sais pas » à de nombreuses questions visant à évaluer de manière détaillée des avancées ou des instruments concrets.
Il ajoute toutefois qu’à de nombreux égards, cette diversification était « un signe qui montre que le partenariat euro-méditerranéen n’est plus le seul domaine des diplomates et des acteurs généralistes de la société civile et qu’il fait peu à peu partie des domaines de compétences des experts ministériels spécialisés, des organisations de la société civile et même des groupes d’intérêt. »
En effet, une analyse plus détaillée du Partenariat, par thèmes prioritaires, révèle une assez bonne appréciation des actions dans le domaine de la culture et de l’éducation et des programmes de personnes à personnes, mais aussi que les personnes interrogées estiment que le partenariat euro-méditerranéen est surtout bénéfique au climat des affaires et aux intérêts commerciaux, sans que cela ne se traduise par la création d’emplois, l’intégration des femmes dans la vie économique ou une convergence vers les niveaux de revenus européens.
La synthèse des résultats fait apparaître que l'enquête offre une bonne vue d'ensemble des réussites et des faiblesses du partenariat euro-méditerranéen.
Réussites :
•Climat des affaires
•Programmes multilatéraux dans le domaine économique (rôle de la FEMIP et des programmes Medibtikar et Invest in Med)
•Meilleure sensibilisation et compréhension des différentes cultures et civilisations
•Échanges de jeunes et dans le domaine de l’éducation, de la culture et de la recherche (Euromed Héritage, Fondation Anna Lindh, Programme régional d’information et de communication, Euromed Jeunesse et Programme de promotion de l’égalité hommes-femmes)
•Programme sur le Rôle des femmes dans la vie économique
Points faibles :
•Participation des citoyens à la prise de décisions au niveau local
•Développement durable
•Renforcement de la coopération financière
•Intégration économique régionale Sud-Sud
•Réduction des disparités des niveaux d'études
•Coopération dans le domaine des migrations, de la justice et de la sécurité
•Mobilité et gestion des migrations
En ce qui concerne les perspectives d’avenir, les personnes interrogées estiment que l’avenir est terni par le conflit au Proche-Orient, l’aggravation des pénuries d’eau et des tensions sociales, qui augmentent les flux migratoires clandestins en direction de l’Europe. Sur cette base, ils définissent les priorités majeures pour l'Union pour la Méditerranée comme étant :
Dans le cadre de cette enquête, 371 experts et acteurs des 43 pays de la Méditerranée et de l’UE (les partenaires de l’Union pour la Méditerranéen, moins Monaco mais avec la Libye) ont été interrogés, les trois objectifs étant :
•d'évaluer les progrès, les réalisations et les faiblesses dans les différents domaines d'action du partenariat euro-méditerranéen, de l'avis des experts et des acteurs ;
•de créer et d’élaborer un instrument d’analyse et de mobilisation des acteurs, experts et décideurs œuvrant au renforcement des relations euro-méditerranéennes ;
•d'identifier les principales tendances dans la région méditerranéenne, en adoptant une approche proactive et de formuler des propositions de politique afin de gérer les principaux défis que la région rencontrera au cours des années à venir.
En termes d’obstacles, l’enquête a mis en évidence un large consensus sur les difficultés liées au conflit au Proche-Orient, 73% des personnes interrogées estimant qu’il mettait gravement en danger le partenariat. Deux autres obstacles souvent mentionnés sont l’absence de réelle volonté politique à mettre en œuvre des réformes dans les pays partenaires méditerranéens (43% des personnes interrogées) et le manque d’intégration Sud-Sud.
L’enquête a également épinglé le problème de la compréhension du partenariat : « 14 ans après son lancement, le Partenariat euro-méditerranéen s'est diversifié en une série de processus distincts difficiles à appréhender, même pour les acteurs choisis pour participer à l'enquête, » indique le rapport, qui souligne le pourcentage élevé de «Je ne sais pas » à de nombreuses questions visant à évaluer de manière détaillée des avancées ou des instruments concrets.
Il ajoute toutefois qu’à de nombreux égards, cette diversification était « un signe qui montre que le partenariat euro-méditerranéen n’est plus le seul domaine des diplomates et des acteurs généralistes de la société civile et qu’il fait peu à peu partie des domaines de compétences des experts ministériels spécialisés, des organisations de la société civile et même des groupes d’intérêt. »
En effet, une analyse plus détaillée du Partenariat, par thèmes prioritaires, révèle une assez bonne appréciation des actions dans le domaine de la culture et de l’éducation et des programmes de personnes à personnes, mais aussi que les personnes interrogées estiment que le partenariat euro-méditerranéen est surtout bénéfique au climat des affaires et aux intérêts commerciaux, sans que cela ne se traduise par la création d’emplois, l’intégration des femmes dans la vie économique ou une convergence vers les niveaux de revenus européens.
La synthèse des résultats fait apparaître que l'enquête offre une bonne vue d'ensemble des réussites et des faiblesses du partenariat euro-méditerranéen.
Réussites :
•Climat des affaires
•Programmes multilatéraux dans le domaine économique (rôle de la FEMIP et des programmes Medibtikar et Invest in Med)
•Meilleure sensibilisation et compréhension des différentes cultures et civilisations
•Échanges de jeunes et dans le domaine de l’éducation, de la culture et de la recherche (Euromed Héritage, Fondation Anna Lindh, Programme régional d’information et de communication, Euromed Jeunesse et Programme de promotion de l’égalité hommes-femmes)
•Programme sur le Rôle des femmes dans la vie économique
Points faibles :
•Participation des citoyens à la prise de décisions au niveau local
•Développement durable
•Renforcement de la coopération financière
•Intégration économique régionale Sud-Sud
•Réduction des disparités des niveaux d'études
•Coopération dans le domaine des migrations, de la justice et de la sécurité
•Mobilité et gestion des migrations
En ce qui concerne les perspectives d’avenir, les personnes interrogées estiment que l’avenir est terni par le conflit au Proche-Orient, l’aggravation des pénuries d’eau et des tensions sociales, qui augmentent les flux migratoires clandestins en direction de l’Europe. Sur cette base, ils définissent les priorités majeures pour l'Union pour la Méditerranée comme étant :
• La résolution des conflits dans la région (62% des personnes interrogées)
•La promotion de la démocratie et du pluralisme politique (49%)
•L’accès à l’eau et le développement durable (41,5%)
•L’éducation (41%)
Commandée par la Commission européenne, cette enquête s’inscrit dans le programme « Promouvoir la sensibilisation mutuelle, l’entente et la coopération entre l’Union européenne et les pays de la Politique de voisinage (Région Sud) » (EuropeAid/125411/ACT/C/Multi- Lot3), cofinancé par l’Union européenne au titre du volet régional de l’Instrument européen de voisinage et de partenariat (IEVP).
Par ENPI Info Centre - le 31 mai 2010
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1 commentaire:
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