Une quinzaine de pays bordant la Méditerranée, dont Israël et l'Autorité Palestinienne, la Grèce et la Turquie, ont vaincu leurs rivalités pour signer vendredi en Grèce une déclaration commune de lutte contre le réchauffement climatique qui les menace tous.
Ne comptant pas parmi les plus polluants du monde, ces pays s'attendent en revanche à subir une hausse de quatre degrés de leurs températures moyennes et une baisse de 70% des précipitations dans les années à venir, ont indiqué les signataires, réunis à Vouliagmeni, une station balnéaire au sud d'Athènes.
Le réchauffement climatique menace particulièrement cette région du monde et son mode de vie, a souligné Jeffrey Sachs, de l'Université Columbia de New York.
Il a émis l'espoir que les pays méditerranéens sauraient faire évoluer les Etats-Unis et la Chine qui refusent tout nouveau protocole sur les émissions de gaz à effet de serre, ce qui pèsera sur le sommet de l'Onu à Cancun fin novembre.
"Si nous ne décidons pas d'organiser la planète ensemble (...), il y aura des conflits face aux problèmes" créés par le réchauffement: accès à l'eau, à l'énergie, reforestation, lutte contre la désertification et traitement des déchets, a prévenu le Premier ministre grec Georges Papandreou organisateur de l'opération.
L'accès à l'eau a été particulièrement souligné, aussi bien par le Premier ministre de Malte, Lawrence Gonzi, que par celui de l'Autorité Palestinienne, Salam Fayyad, selon lequel "moins de 10% de la population a accès à l'eau potable à Gaza".
"Israël prend 90% de l'eau et ne nous laisse que 10% des ressources, notre situation est particulièrement difficile" a-t-il dit.
Israël pour sa part a indiqué que le pays prévoyait d'ici à cinq ans de doubler son potentiel d'eau potable en dessalant de l'eau de mer pour un volume équivalent à celui de sa consommation nationale totale, tout en recyclant 90% des eaux résiduelles.
Autre impact négatif durement ressenti dans la région, et relevé par le président du groupe intergouvernemental d'experts de l'ONU sur l'évolution du climat (Giec), Rajendra Pachauri, le tourisme devrait baisser "particulièrement durant les mois d'été" en raison de la hausse des températures.
Une menace majeure pour un pays comme la Grèce où le tourisme représente l'une des principales sources de revenus.
"Il faut stimuler beaucoup plus les investissements et les lier aux problèmes de reprise economique pour dépasser la crise qui nous frappe encore" a dit M. Papandréou.
Les signataires de la déclaration se sont engagés à contribuer à "l'émergence d'activités à basse émission de carbone et respectueuses des ressources naturelles et du climat en Méditerranée" ainsi qu'à "développer des positions méditerranéennes communes" sur le changement climatique.
Ils indiquent que leur initiative est "autonome" et "destinée à influencer les accords internationaux et régionaux", ainsi que les projets qui pourront être menés dans le cadre de l'Union européenne pour la Méditerranée (UEM).
"Tous ces pays ont beaucoup de problèmes à régler chez eux --crises économiques, instabilité politique ou autres-- et ont des conflits entre eux. Pourtant, ils (...) ont reconnu ensemble qu'ils font tous face à la même menace pour leur culture et leur mode de vie", a souligné un diplomate d'un des pays signataire qui a requis l'anonymat.
En marge du rassemblement, la Grèce et la Turquie ont lancé une autre initiative commune pour lutter contre l'immigration illégale à l'entrée de l'Union européenne.
AFP & www.rtbf.be - le 23 octobre 2010
Ne comptant pas parmi les plus polluants du monde, ces pays s'attendent en revanche à subir une hausse de quatre degrés de leurs températures moyennes et une baisse de 70% des précipitations dans les années à venir, ont indiqué les signataires, réunis à Vouliagmeni, une station balnéaire au sud d'Athènes.
Le réchauffement climatique menace particulièrement cette région du monde et son mode de vie, a souligné Jeffrey Sachs, de l'Université Columbia de New York.
Il a émis l'espoir que les pays méditerranéens sauraient faire évoluer les Etats-Unis et la Chine qui refusent tout nouveau protocole sur les émissions de gaz à effet de serre, ce qui pèsera sur le sommet de l'Onu à Cancun fin novembre.
"Si nous ne décidons pas d'organiser la planète ensemble (...), il y aura des conflits face aux problèmes" créés par le réchauffement: accès à l'eau, à l'énergie, reforestation, lutte contre la désertification et traitement des déchets, a prévenu le Premier ministre grec Georges Papandreou organisateur de l'opération.
L'accès à l'eau a été particulièrement souligné, aussi bien par le Premier ministre de Malte, Lawrence Gonzi, que par celui de l'Autorité Palestinienne, Salam Fayyad, selon lequel "moins de 10% de la population a accès à l'eau potable à Gaza".
"Israël prend 90% de l'eau et ne nous laisse que 10% des ressources, notre situation est particulièrement difficile" a-t-il dit.
Israël pour sa part a indiqué que le pays prévoyait d'ici à cinq ans de doubler son potentiel d'eau potable en dessalant de l'eau de mer pour un volume équivalent à celui de sa consommation nationale totale, tout en recyclant 90% des eaux résiduelles.
Autre impact négatif durement ressenti dans la région, et relevé par le président du groupe intergouvernemental d'experts de l'ONU sur l'évolution du climat (Giec), Rajendra Pachauri, le tourisme devrait baisser "particulièrement durant les mois d'été" en raison de la hausse des températures.
Une menace majeure pour un pays comme la Grèce où le tourisme représente l'une des principales sources de revenus.
"Il faut stimuler beaucoup plus les investissements et les lier aux problèmes de reprise economique pour dépasser la crise qui nous frappe encore" a dit M. Papandréou.
Les signataires de la déclaration se sont engagés à contribuer à "l'émergence d'activités à basse émission de carbone et respectueuses des ressources naturelles et du climat en Méditerranée" ainsi qu'à "développer des positions méditerranéennes communes" sur le changement climatique.
Ils indiquent que leur initiative est "autonome" et "destinée à influencer les accords internationaux et régionaux", ainsi que les projets qui pourront être menés dans le cadre de l'Union européenne pour la Méditerranée (UEM).
"Tous ces pays ont beaucoup de problèmes à régler chez eux --crises économiques, instabilité politique ou autres-- et ont des conflits entre eux. Pourtant, ils (...) ont reconnu ensemble qu'ils font tous face à la même menace pour leur culture et leur mode de vie", a souligné un diplomate d'un des pays signataire qui a requis l'anonymat.
En marge du rassemblement, la Grèce et la Turquie ont lancé une autre initiative commune pour lutter contre l'immigration illégale à l'entrée de l'Union européenne.
AFP & www.rtbf.be - le 23 octobre 2010
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