Les zones clés pour la biodiversité seront protégées...
Tortues égyptiennes, mouflons à manchettes ou cèdre de l’Atlas: la riche biodiversité du bassin méditerranéen sera bientôt protégée par une alliance d’ONG et d’organismes financiers, parmi lesquels la Banque mondiale et l’Agence française pour le Développement (AFD).
Tortues égyptiennes, mouflons à manchettes ou cèdre de l’Atlas: la riche biodiversité du bassin méditerranéen sera bientôt protégée par une alliance d’ONG et d’organismes financiers, parmi lesquels la Banque mondiale et l’Agence française pour le Développement (AFD).
Six régions du bassin méditerranéen, comme les montagnes de l'Atlas au Maroc ou les Balkans du Sud-Ouest, ont été désignées comme devant être aidées en priorité dans le cadre d’un plan lancé ce mercredi.
Tourisme et agriculture nuisent à la nature méditerranéenne
Le plan de sauvegarde du bassin méditerranéen s’appuie sur un rapport qui identifie les zones clés de la biodiversité, les menaces auxquelles elles sont confrontées et les mesures nécessaires. Güven Eken, de l'ONG turque Doga Dernegi qui a conduit l’étude pour le CEPF (Critical Ecosystem Partnership Fund), constate que le bassin méditerranéen «est gravement menacé, car 5% seulement de son écosystème originel subsiste». «La promotion immobilière des zones côtières à des fins touristiques et l'extraction de l'eau à des fins agricoles ont des répercussions particulièrement néfastes dans la zone», ajoute-t-il.
Pour le CEPF, il est urgent de maîtriser l’usage de l’eau douce, dont la présence est limitée dans la région, et de veiller à ce que le tourisme apporte des atouts économiques sans pour autant détruire les écosystèmes.
De l’Atlas aux Balkans, six zones clés protégées
1.567 zones clés pour la biodiversité ont été identifiées, et parmi elles six zones «prioritaires» pour lesquelles le CEPF va débloquer 10 millions de dollars sur les cinq prochaines années. Ces zones sont la péninsule Cyrénaïque (Egypte et Libye), les montagnes, plateaux et zones humides du Tell algérien et de Tunisie, les montagnes de l'Atlas, la vallée de l'Oronte en Syrie et les montagnes du Liban, les Balkans du sud-ouest, et enfin les montagnes du Taurus en Turquie.
Les pays situés hors des frontières de l'Union européenne ont été privilégiés, car ils ont «un accès plus limité à d'autres sources de financement pour la protection de la biodiversité», précise le CEPF qui «accordera des subventions aux associations locales qui se mobiliseront sur des projets de protection de la nature».
Un carrefour de cultures aux enjeux écologiques majeurs
Près de 500 millions de personnes vivent autour du bassin méditerranéen et plus de 220 millions de touristes y séjournent chaque année. Carrefour de cultures, rassemblant 34 pays dont «les langues, les alphabets, les cultures et les religions sont différents», la Méditerranée «a une importance majeure, du point de vue environnemental et social», déclare Güven Eken. Ses écosystèmes et sa biodiversité ont joué «un rôle essentiel dans le développement des civilisations méditerranéennes».
Pour Gilles Kleitz, chef de projet à l’AFD, la sauvegarde de la Méditerranée est un enjeu qui dépasse ses rivages: «Des dizaines de millions de personnes, dans l’Union européenne ou en dehors, dépendent de l’écosystème du bassin méditerranéen, soit directement, par le biais de l’agriculture, du tourisme, de la pêche, de la sylviculture, soit indirectement, par l’apport en eau douce, le contrôle des insectes, la pollinisation... Nous nous devons de veiller à la restauration et à la préservation de cette région naturellement riche et fragile pour le bien des générations futures.»
Par Audrey Chauvet avec AFP - 20minutes.fr - le 1 octobre 2010
Tourisme et agriculture nuisent à la nature méditerranéenne
Le plan de sauvegarde du bassin méditerranéen s’appuie sur un rapport qui identifie les zones clés de la biodiversité, les menaces auxquelles elles sont confrontées et les mesures nécessaires. Güven Eken, de l'ONG turque Doga Dernegi qui a conduit l’étude pour le CEPF (Critical Ecosystem Partnership Fund), constate que le bassin méditerranéen «est gravement menacé, car 5% seulement de son écosystème originel subsiste». «La promotion immobilière des zones côtières à des fins touristiques et l'extraction de l'eau à des fins agricoles ont des répercussions particulièrement néfastes dans la zone», ajoute-t-il.
Pour le CEPF, il est urgent de maîtriser l’usage de l’eau douce, dont la présence est limitée dans la région, et de veiller à ce que le tourisme apporte des atouts économiques sans pour autant détruire les écosystèmes.
De l’Atlas aux Balkans, six zones clés protégées
1.567 zones clés pour la biodiversité ont été identifiées, et parmi elles six zones «prioritaires» pour lesquelles le CEPF va débloquer 10 millions de dollars sur les cinq prochaines années. Ces zones sont la péninsule Cyrénaïque (Egypte et Libye), les montagnes, plateaux et zones humides du Tell algérien et de Tunisie, les montagnes de l'Atlas, la vallée de l'Oronte en Syrie et les montagnes du Liban, les Balkans du sud-ouest, et enfin les montagnes du Taurus en Turquie.
Les pays situés hors des frontières de l'Union européenne ont été privilégiés, car ils ont «un accès plus limité à d'autres sources de financement pour la protection de la biodiversité», précise le CEPF qui «accordera des subventions aux associations locales qui se mobiliseront sur des projets de protection de la nature».
Un carrefour de cultures aux enjeux écologiques majeurs
Près de 500 millions de personnes vivent autour du bassin méditerranéen et plus de 220 millions de touristes y séjournent chaque année. Carrefour de cultures, rassemblant 34 pays dont «les langues, les alphabets, les cultures et les religions sont différents», la Méditerranée «a une importance majeure, du point de vue environnemental et social», déclare Güven Eken. Ses écosystèmes et sa biodiversité ont joué «un rôle essentiel dans le développement des civilisations méditerranéennes».
Pour Gilles Kleitz, chef de projet à l’AFD, la sauvegarde de la Méditerranée est un enjeu qui dépasse ses rivages: «Des dizaines de millions de personnes, dans l’Union européenne ou en dehors, dépendent de l’écosystème du bassin méditerranéen, soit directement, par le biais de l’agriculture, du tourisme, de la pêche, de la sylviculture, soit indirectement, par l’apport en eau douce, le contrôle des insectes, la pollinisation... Nous nous devons de veiller à la restauration et à la préservation de cette région naturellement riche et fragile pour le bien des générations futures.»
Par Audrey Chauvet avec AFP - 20minutes.fr - le 1 octobre 2010
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