Les médias dans l'espace méditerranéen entre le marteau d'Internet et l'enclume du sensationnel
La menace est d'autant plus réelle que face à l'Internet, à la pénibilité des conditions de travail, à l'expansion effrénée de la presse à sensation, engendrant au passage un déclin de la qualité et, last but not least, la publicité qui ne cesse de se réduire en peau de chagrin, les médias en général et la presse écrite en particulier, ne savent plus à quel lecteur ou plutôt "client" se vouer.
Selon Elsa Gonzalez, présidente de la Fédération espagnole des Associations des journalistes, Internet constitue "à la fois un problème et une solution". Si ce moyen de communication gagne en suprématie et hégémonie, il faudra en chercher les raisons du côté de la presse écrite qui demeure passive face au succès fulgurant que connaît la toile, a-t-elle estimé.
Toutefois, a-t-elle noté, Internet constitue le meilleur allié de la liberté d'expression, relevant que la presse écrite a été affectée par les remous de la crise économique, sans omettre le "suivisme" politique de certains médias qui se trouvent pris dans les tenailles d'entreprises commerciales, dont le seul souci est le gain rapide au détriment de la qualité.
C'est dans ce sens qu'un appel a été lancé aux journalistes des deux rives de la Méditerranée pour jouer un rôle plus actif pour relever les défis auxquels fait face le secteur et établir une passerelle susceptible d'asseoir un environnement propice de coopération et d'entente mutuelle.
Aux yeux d'Elsa Gonzalez, les journalistes sont appelés à faire preuve de rigueur dans le traitement de l'information et mettre à la disposition du lectorat une information fiable.
Francisco (Paco) Audije, membre de la Fédération internationale des journalistes (FIJ) a évoqué, quant-à-lui, le débat qui persiste toujours sur le statut du journaliste, soulignant la nécessité pour les professionnels de la plume d'opérer un distinguo entre les faits et les commentaires et de renforcer leur solidarité face à certains dangers qui guettent leur métier.
Younès Moujahid, président du Syndicat national de la presse marocaine (SNPM), a estimé, quant à lui, que la profession fait face à des menaces, dont l'"hégémonie du mercantilisme" qui porte préjudice à la qualité du produit écrit.
Il a, dans ce sens, estimé que le recours au sensationnel est devenu monnaie courante.
Après avoir rappelé le dialogue national sur les médias et la société, M. Moujahid a pointé du doigt ceux qui tentent de faire endosser la responsabilité de cette situation aux seuls journalistes.
"L'on ne peut concevoir une société démocratique sans une presse indépendante", a affirmé le président du SNPM et vice-président de la Fédération internationale des journalistes (FIJ).
Selon lui, il demeure impératif que l'Etat intervienne dans ce secteur dans le but de le sauver et de l'immuniser contre les tentations mercantiles et la mainmise de la publicité.
Il a appelé, à cet égard, au renforcement de l'action syndicale et à une coordination entre les syndicats, outre l'établissement d'une coalition regroupant journalistes et acteurs de la société civile à même de préserver la profession contre d'éventuels dangers.
M. Moujahid a appelé les journalistes des deux rives de la Méditerranée à mener des recherches de nature à déceler les raisons du déclin de la profession.
Il a également appelé à faire front commun dans l'objectif de relever les défis, entre autres, le racisme, la discrimination, le sensationnel, la désinformation.
Organisé sous le thème "l'Union pour la Méditerranée" par l'Association de la presse du Campo de Gibraltar (APCG) en coordination avec l'Association marocaine de la Presse (AMP) basée à Tétouan, cette rencontre semestrielle a connu la participation d'une cinquantaine de journalistes des deux rives, d'académiciens, d'experts, d'universitaires et d'élus.
Par Mustapha El Kadaoui- marocjournal.net & Maghreb Arabe Presse - 26.10.2010
La menace est d'autant plus réelle que face à l'Internet, à la pénibilité des conditions de travail, à l'expansion effrénée de la presse à sensation, engendrant au passage un déclin de la qualité et, last but not least, la publicité qui ne cesse de se réduire en peau de chagrin, les médias en général et la presse écrite en particulier, ne savent plus à quel lecteur ou plutôt "client" se vouer.
Selon Elsa Gonzalez, présidente de la Fédération espagnole des Associations des journalistes, Internet constitue "à la fois un problème et une solution". Si ce moyen de communication gagne en suprématie et hégémonie, il faudra en chercher les raisons du côté de la presse écrite qui demeure passive face au succès fulgurant que connaît la toile, a-t-elle estimé.
Toutefois, a-t-elle noté, Internet constitue le meilleur allié de la liberté d'expression, relevant que la presse écrite a été affectée par les remous de la crise économique, sans omettre le "suivisme" politique de certains médias qui se trouvent pris dans les tenailles d'entreprises commerciales, dont le seul souci est le gain rapide au détriment de la qualité.
C'est dans ce sens qu'un appel a été lancé aux journalistes des deux rives de la Méditerranée pour jouer un rôle plus actif pour relever les défis auxquels fait face le secteur et établir une passerelle susceptible d'asseoir un environnement propice de coopération et d'entente mutuelle.
Aux yeux d'Elsa Gonzalez, les journalistes sont appelés à faire preuve de rigueur dans le traitement de l'information et mettre à la disposition du lectorat une information fiable.
Francisco (Paco) Audije, membre de la Fédération internationale des journalistes (FIJ) a évoqué, quant-à-lui, le débat qui persiste toujours sur le statut du journaliste, soulignant la nécessité pour les professionnels de la plume d'opérer un distinguo entre les faits et les commentaires et de renforcer leur solidarité face à certains dangers qui guettent leur métier.
Younès Moujahid, président du Syndicat national de la presse marocaine (SNPM), a estimé, quant à lui, que la profession fait face à des menaces, dont l'"hégémonie du mercantilisme" qui porte préjudice à la qualité du produit écrit.
Il a, dans ce sens, estimé que le recours au sensationnel est devenu monnaie courante.
Après avoir rappelé le dialogue national sur les médias et la société, M. Moujahid a pointé du doigt ceux qui tentent de faire endosser la responsabilité de cette situation aux seuls journalistes.
"L'on ne peut concevoir une société démocratique sans une presse indépendante", a affirmé le président du SNPM et vice-président de la Fédération internationale des journalistes (FIJ).
Selon lui, il demeure impératif que l'Etat intervienne dans ce secteur dans le but de le sauver et de l'immuniser contre les tentations mercantiles et la mainmise de la publicité.
Il a appelé, à cet égard, au renforcement de l'action syndicale et à une coordination entre les syndicats, outre l'établissement d'une coalition regroupant journalistes et acteurs de la société civile à même de préserver la profession contre d'éventuels dangers.
M. Moujahid a appelé les journalistes des deux rives de la Méditerranée à mener des recherches de nature à déceler les raisons du déclin de la profession.
Il a également appelé à faire front commun dans l'objectif de relever les défis, entre autres, le racisme, la discrimination, le sensationnel, la désinformation.
Organisé sous le thème "l'Union pour la Méditerranée" par l'Association de la presse du Campo de Gibraltar (APCG) en coordination avec l'Association marocaine de la Presse (AMP) basée à Tétouan, cette rencontre semestrielle a connu la participation d'une cinquantaine de journalistes des deux rives, d'académiciens, d'experts, d'universitaires et d'élus.
Par Mustapha El Kadaoui- marocjournal.net & Maghreb Arabe Presse - 26.10.2010
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