Déjà grand producteur d’énergie éolienne, l’Égypte lance un programme ambitieux dans le domaine solaire et appelle le secteur privé à y prendre part. Des initiatives lancées par les CCI et les pôles de compétitivité invitent les entreprises européennes du secteur à nouer des partenariats avec les acteurs locaux.
Kuraymat, à 90 km au sud du Caire, les Égyptiens voient battre le futur cœur énergétique de la région. Projet lancé à l’automne 2007, l’ISCC (Integrated Solar Combined Cycle) est une centrale solaire CSP (Concentrated Solar Power) capable de produire 140 MW.
Kuraymat, à 90 km au sud du Caire, les Égyptiens voient battre le futur cœur énergétique de la région. Projet lancé à l’automne 2007, l’ISCC (Integrated Solar Combined Cycle) est une centrale solaire CSP (Concentrated Solar Power) capable de produire 140 MW.
Une première au Maghreb et au Moyen-Orient et une fierté pour les autorités égyptiennes, pour qui le repli vers les énergies renouvelables est devenu une nécessité depuis les récentes expertises annonçant l’épuisement des réserves de brut du pays. Résultat : l’Égypte deviendra importateur de pétrole dans les vingt prochaines années.
D’où un plan pharaonique d’un montant de 110 milliards de dollars (78,7 Md d’euros) pour couvrir le territoire à 96 % désertique de champs d’éoliennes et de panneaux solaires, comme l’a annoncé le ministre égyptien de l’Énergie, Hassan Younes. De quoi faire passer la part des énergies renouvelables dans la production nationale de 1 à 20 % d’ici 2020.
À Kuraymat, le financement est tripartite : 50 millions de dollars (37 M€) ont été versés par la Banque mondiale via le GEF (Global Environment Facility), 59 millions de dollars (42 M€) par la NREA, l’agence gouvernementale en charge des énergies renouvelables, et le reste a été accordé sous forme de prêt à taux réduit par le Japon. Après trois ans de travaux en plein désert, la centrale est enfin prête.
À Kuraymat, le financement est tripartite : 50 millions de dollars (37 M€) ont été versés par la Banque mondiale via le GEF (Global Environment Facility), 59 millions de dollars (42 M€) par la NREA, l’agence gouvernementale en charge des énergies renouvelables, et le reste a été accordé sous forme de prêt à taux réduit par le Japon. Après trois ans de travaux en plein désert, la centrale est enfin prête.
D’autres projets doivent prendre le relais dans le cadre du programme de la Banque mondiale, du plan solaire méditerranéen ou encore celui développé par le consortium privé Desertec. Pour Hassan Younes, cette ambition « verte » ne peut être menée à bien qu’avec le secteur privé, en précisant que l’Égypte financerait 33 % de ces chantiers, le reste du marché étant mis à la disposition des investisseurs locaux et étrangers.
Pour cela, une loi doit être votée dans les prochaines semaines afin de libéraliser le secteur énergétique et faciliter les investissements.
Aux manettes de la construction de la centrale solaire à concentration thermodynamique de Kuraymat, des « grosses pointures » : l’Espagnol Iberinco, l’Allemand Flagsol ou encore le Japonais Mitsui. Mais les plus petites structures suivent également ce nouvel engouement pour le solaire nord-africain.
Aux manettes de la construction de la centrale solaire à concentration thermodynamique de Kuraymat, des « grosses pointures » : l’Espagnol Iberinco, l’Allemand Flagsol ou encore le Japonais Mitsui. Mais les plus petites structures suivent également ce nouvel engouement pour le solaire nord-africain.
Alors que les proches voisins marocains et tunisiens ont déjà noué des partenariats privilégiés avec des fournisseurs européens, l’Égypte reste encore, pour ces derniers, un territoire inconnu. Alors les missions économiques et technologiques s’organisent pour prospecter le marché égyptien.
Après l’Allemagne, via la Chambre germano-arabe, en décembre 2009, c’est au tour des Français de suivre la marche. Installé au cœur de la région française du Languedoc-Roussillon, le pôle de compétitivité Derbi a organisé, avec les autres pôles du secteur des énergies nouvelles, une mission technologique partenariale en Égypte du 24 au 27 octobre pour « identifier et approcher les acteurs égyptiens des filières solaires (…) et nouer des partenariats technologiques et industriels », selon les responsables de Derbi.
Après l’Allemagne, via la Chambre germano-arabe, en décembre 2009, c’est au tour des Français de suivre la marche. Installé au cœur de la région française du Languedoc-Roussillon, le pôle de compétitivité Derbi a organisé, avec les autres pôles du secteur des énergies nouvelles, une mission technologique partenariale en Égypte du 24 au 27 octobre pour « identifier et approcher les acteurs égyptiens des filières solaires (…) et nouer des partenariats technologiques et industriels », selon les responsables de Derbi.
L’Institut méditerranéen des énergies renouvelables (Imeder) était également du voyage. « On sent qu’il y a de très bonnes perspectives pour les PME, mais cela est toujours difficile pour elles de se lancer dans l’inconnu », estimait Jean-François Camrrubi, chef de projet à l’Imeder, avant le départ de cette mission.
Cocréé par la CCI de Perpignan en juin 2009, l’Imeder a lancé jusqu’au 31 janvier 2011 un premier appel à projets. Une fois sélectionnés, ces projets – rassemblant au minimum deux pays de l’Union pour la Méditerranée, dont un au moins de la rive sud – pourront bénéficier d’une labellisation leur permettant notamment d’obtenir des financements. Pour François Tisserand, qui dirige le bureau d’études énergétiques français Héliotrope et qui connaît parfaitement les problématiques du marché Mena (Moyen-Orient et Afrique du Nord), l’initiative de l’Imeder est à saluer : « face à la concurrence extrêmement bien organisée et à l’importance de l’appui politique, tout ce qui peut regrouper les compétences et éviter l’émiettement des forces est une bonne chose ».
Par Arnaud Boularand - http://www.actu-cci.com/
Plus d'information : www.ascame.org
Cocréé par la CCI de Perpignan en juin 2009, l’Imeder a lancé jusqu’au 31 janvier 2011 un premier appel à projets. Une fois sélectionnés, ces projets – rassemblant au minimum deux pays de l’Union pour la Méditerranée, dont un au moins de la rive sud – pourront bénéficier d’une labellisation leur permettant notamment d’obtenir des financements. Pour François Tisserand, qui dirige le bureau d’études énergétiques français Héliotrope et qui connaît parfaitement les problématiques du marché Mena (Moyen-Orient et Afrique du Nord), l’initiative de l’Imeder est à saluer : « face à la concurrence extrêmement bien organisée et à l’importance de l’appui politique, tout ce qui peut regrouper les compétences et éviter l’émiettement des forces est une bonne chose ».
Par Arnaud Boularand - http://www.actu-cci.com/
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