Dans la perspective de sa prochaine session plénière qui se tiendra le 29 janvier 2011 à Agadir (Maroc), l'Arlem (Assemblée régionale et locale euroméditerranéenne) vient de réunir sa commission Ecoter (affaires économiques, sociales et territoriales) le 28 octobre, à Bruxelles. Le 8 novembre, à Marseille, ce sera au tour de sa commission Sudev (développement durable).
L'objectif de ces rencontres est de finaliser deux rapports sur le développement urbain et sur la gestion locale de l'eau et de conforter l'Arlem dans sa mission d'associer plus étroitement les collectivités territoriales aux projets concrets de l'Union pour la Méditerranée (UPM).
Ainsi, le rapporteur de la commission Ecoter, Khalid Al Hnaifat, maire du Grand Tafilah (Jordanie), appelle à "la création d'une structure de l'UPM consacrée au développement urbain en Méditerranée et qui devrait soutenir le lancement de projets de développement durable en milieu urbain (politiquement, financièrement et en termes de savoir-faire) afin d'établir un réseau entre les différents acteurs impliqués dans le développement des zones urbaines autour de la méditerranée".
De la même manière, la commission Sudev insiste sur la valeur ajoutée qu'apporte l'expérience des collectivités territoriales en matière de gestion de l'eau. Ràmon Luis Valcàrcel Siso, rapporteur et président de la région de Murcia (Espagne), plaide pour la mise en place d'un projet-pilote mené par l'UPM en étroite collaboration avec l'Arlem.
Celui-ci consisterait à déterminer des objectifs concrets en matière d'éducation, de sensibilisation, de formation et de transfert de technologies. Objectifs qui serviraient de cibles aux collectivités locales et régionales impliquées dans les projets.
Concrètement, ces propositions plaident pour plus de décentralisation via une approche participative. L'Arlem, par la voix de son rapporteur sur le développement urbain, souligne la nécessité urgente de mettre en place des initiatives propres au cadre de la coopération euroméditerranéenne.
Concrètement, ces propositions plaident pour plus de décentralisation via une approche participative. L'Arlem, par la voix de son rapporteur sur le développement urbain, souligne la nécessité urgente de mettre en place des initiatives propres au cadre de la coopération euroméditerranéenne.
Sur le thème de la gestion des ressources en eau, elles viendraient compléter le programme régional de l'instrument de voisinage et de partenariat européen (IEVP) "gestion de l'eau et dépollution de la Méditerranée" et les initiatives du secteur privé, à l'image de l'atelier sur l'eau et l'environnement. De plus, le développement de ce type d'actions mettrait en pratique les lignes directrices de la "stratégie pour l'eau en Méditerranée".
Cette dernière avait été rejetée en avril lors de la conférence ministérielle euroméditerranéenne sur l'eau après le désaccord entre Israël et les pays arabes sur une référence aux "territoires occupés". L'adoption de cette stratégie est aujourd'hui encouragée par la commission Sudev qui souhaite la voir adoptée "dans les meilleurs délais". La logique est globalement la même pour la thématique du développement urbain.
Il s'agit, plutôt que de créer de nouveaux instruments, de renforcer l'existence de partenariats bilatéraux entre autorités locales européennes et leurs homologues dans les pays du sud et de l'est de la Méditerranée afin d'accroître l'efficacité des mesures de développement durable et de bonne gouvernance.
Selon les propositions de la commission Ecoter, ces actions devraient être renforcées dans le cadre du programme Ciudad ou Euromed Heritage, Euromed programme régional ou dans le cadre de l'IEVP qui sont accessibles aux collectivités territoriales.
Le financement des projets demeure cependant le point faible de ces propositions, bien qu'il y ait moins d'incertitude au sujet de la gestion de l'eau que sur celle du développement urbain. Jean-Louis Ville de la DG EuropeAid, a annoncé cet été que la Commission européenne disposait de 15 millions d'euros pour financer des projets mettant en pratique les lignes directrices de la stratégie sur l'eau.
Le financement des projets demeure cependant le point faible de ces propositions, bien qu'il y ait moins d'incertitude au sujet de la gestion de l'eau que sur celle du développement urbain. Jean-Louis Ville de la DG EuropeAid, a annoncé cet été que la Commission européenne disposait de 15 millions d'euros pour financer des projets mettant en pratique les lignes directrices de la stratégie sur l'eau.
A l'inverse, il a confirmé que les fonds disponibles pour le développement urbain avaient déjà été alloués jusqu'en 2013 et qu'il n'existait pour l'instant aucune garantie pour la période 2014-2020.
Par Marion Lafuste/ Welcomeurope - localtis.info - le 3 novembre 2010
Par Marion Lafuste/ Welcomeurope - localtis.info - le 3 novembre 2010
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