Centrale Casablanca et l'INSA de Fès vont débuter leurs formations cette année. Soutenus par deux grandes écoles françaises d'ingénieurs, ces établissements accueilleront chacune une centaine d'élèves en septembre.
C'est une nouvelle opportunité au développement du métier d'ingénieur pour les pays du bassin méditerranéen. Centrale Casablanca accueillera le 14 septembre sa première promotion.
La rentrée se déroulera le même jour que celle de l'Institut national des sciences appliquées (INSA) au sein de l'Université Euro-Méditerranée de Fès (UEMF).
Délivrer des diplômes reconnus en France
L'un des objectifs de ces écoles est la reconnaissance de leurs diplômes à la fois au Maroc et en France. Les deux établissements attendent les résultats des études de la Commission des titres d'ingénieurs (CTI).
Alors que Centrale devra attendre mi-2016 pour avoir une réponse, l'INSA aura la sienne dès le mois de septembre, l'audit ayant déjà eu lieu en juin. Côté marocain, la Commission nationale de coordination de l'enseignement supérieur (CNACES) a déjà validé les diplômes de l'INSA Fès.
Centrale Casablanca débutera ses cours avec une centaine d'élèves. La formation de trois ans débouche sur un diplôme marocain d'ingénieur. Cette école se situera dans le campus universitaire de Bouskoura, situé à une quinzaine de kilomètres au sud de Casablanca. L'État marocain a investi 15 millions de dirhams (1 000 dirhams = 92 euros) pour sa construction.
Cette dernière devrait s'achever en février 2016. Pour assurer le parcours pédagogique et professionnel de ses élèves, Centrale Casablanca va signer des accords avec de grandes entreprises multinationales et marocaines.
Du côté de l'INSA, basé au sein de l'Université Euro-Méditerranée de Fès, à 200 km à l'est de Rabat, le cycle de formation durera 5 ans. L'institut va choisir jusqu'à 200 étudiants parmi au moins 1 200 candidats (17%). Ces étudiants auront la possibilité de choisir une spécialité entre mécanique et énergétique, génie électrique ou systèmes d'information et de communication. Cette école espère former à terme 400 ingénieurs par an.
L'INSA espère 70% d'étudiants marocains
Au sein des deux écoles, deux tiers des étudiants seront marocains. L'autre tiers sera composé d'étudiants originaires du sud de l'Europe et d'autres pays nord-africains. L'INSA espère avoir "70% d'étudiants marocains et 30% venant de la zone euro-méditerranéenne", explique l'un des responsables de l'Institut. De son côté, Centrale Casablanca espère faire venir des étudiants du Sénégal, du Cameron et du Gabon.
Par ailleurs, six étudiants ivoiriens sont d'ores et déjà assurés d'étudier à Centrale. Un responsable de l'établissement explique qu'ils ont bénéficié d'une aide de la fondation Moulay Youssef qui prend en charge de 50% à 90% des frais de scolarité et d'hébergement. L'inscription à Centrale est de 50 000 dirhams (environ 4 640 euros).
Au niveau des effectifs pédagogiques, l'INSA est bien étoffé. "Les enseignants chercheurs viennent en grande majorité des six INSA de France. D'autres viennent des facultés de sciences humaines et sociales de l'UEMF, l'université de rattachement", explique à L'Usine Nouvelle un responsable del'INSA. Il ajoute que "des collègues enseignants-chercheurs membres du consortium européen feront aussi partie des effectifs."
Centrale Casablanca disposera d'une dizaine de professeurs pour la première promotion et aura des intervenants extérieurs internationaux, comme le physicien français Étienne Klein.
Rendez-vous en septembre.
Par Romain Lambic - Source de l'article Usine Nouvelle
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