Evénements aux pays de la Méditerranée - Des transformations qualitatives attendues

Abdelwahed Radi : «Des transformations qualitatives attendues des événements que vivent certains pays de la Méditerranée».
«Le Monde arabe a besoin de l'aide de l'UE, a insisté Radi en mettant l'accent sur l'intérêt d'un tel accompagnement pour promouvoir la paix et la sécurité indispensables dans la région».
Les événements que vivent certains pays du Bassin méditerranéen sont «un facteur de déblocage, de légitimité et de démocratie qui doivent conduire à des transformations qualitatives» a estimé vendredi à Rome, Abdelwahed Radi, président de la Chambre des représentants.
Intervenant lors de la 7e réunion de l'Assemblée parlementaire de l'Union pour la Méditerranée (AP-UpM), ouverte jeudi dans la capitale italienne, Radi a exprimé sa solidarité avec les peuples tunisien, égyptien et libyen, observant que leurs «principales revendications sont la démocratie, la liberté, l'Etat de droit, la justice sociale et la garantie de la dignité».
Le président de la Chambre des représentants, qui traitait du thème «L'Union pour la Méditerranée et les développements en cours dans la région» a souligné la nécessité pour les peuples arabes d'«entrer dans la modernité, de s'engager de plein fouet dans le 21e siècle et d'adhérer à l'esprit du temps et aux valeurs universelles».
«Le Monde arabe est en marche, il est en train de tourner la page de la période des mouvements de libération et de la légitimité historique ainsi que celle des anciens régimes monolithiques qui excluaient l'alternance et le changement « a estimé Radi, qui accèdera à la présidence de l'AP-UpM au terme de cette réunion.
Ces événements sont une occasion pour «rattraper le retard» accumulé en ce sens qu'ils marquent une «rupture historique» avec le passé et ne laisse aucune place à «l'arbitraire et l'injustice» a-t-il estimé en rendant hommage à la maturité des peuples tunisien, égyptien et libyen.
L'étape à venir est donc celle de la construction, de la prospérité et du progrès, a affirmé le président de la Chambre des représentants, appelant l'Union européenne à concrétiser sa solidarité avec ces peuples en accompagnant ces changements et en favorisant la mise à niveau de la rive sud du bassin méditerranéen par rapport à sa rive Nord.
Le Monde arabe a besoin de l'aide de l'UE, a insisté Radi en mettant l'accent sur l'intérêt d'un tel accompagnement pour promouvoir la paix et la sécurité «indispensables» dans la région.
Le président de la chambre des représentants a, à cet égard, mis en relief la place centrale du problème du Proche-Orient sans le règlement duquel, a-t-il dit, nulles paix et sécurité ne sauraient être atteintes. Il a, par ailleurs, souligné la nécessité pour l'Union pour la Méditerranée (UpPM) de dynamiser ses partenariats et de rétablir des mécanismes plus efficaces aux niveaux économique et social.
Plusieurs autres orateurs sont intervenus sur le même thème pour exprimer leur solidarité avec les peuples tunisien, égyptien et libyen et condamner l'usage de la violence à l'encontre de ceux-ci.
L'accent a été mis également sur le rôle futur de l'UPM et sur la nécessité pour l'UE de revoir sa politique méditerranéenne et de la renforcer à travers l'établissement de nouveaux partenariats et politiques et l'instauration d'un dialogue constant, dans le respect des modèles et spécificités des uns et des autres.
Outre les présidents de la Chambre des députés italienne, Gianfranco Fini, et du Sénat, Renato Schifani, qui coprésident l'actuelle réunion de l'AP-UpM, le débat a été marqué par la participation de Franco Frattini, ministre italien des étrangères, Mohamed Mostafa Kamel, vice-ministre égyptien des Affaires étrangères, Jerzy Buzek, président du Parlement européen, Abdul Hadi Al Majali, sénateur jordanien, et Philippe Maystadt, président de la Banque européenne d'investissement (BEI).
La réunion, qui regroupe les Parlements des 27 pays de l'UE, ceux des 10 Parlements des pays du sud de la Méditerranée ainsi que les Parlements de six autres pays faisant partie de l'UpM (Albanie, Bosnie-Herzégovine, Croatie, Mauritanie, Monaco et Monténégro), devait se poursuivre par des débats.
Ces sessions portent sur «les politiques pour l'immigration et l'intégration» «les politiques pour la protection de l'environnement dans le bassin méditerranéen» et «Les instruments financiers pour le développement de la région». La première journée des travaux avait été consacrée, jeudi, aux réunions des cinq Commissions ainsi qu'à celles du bureau et du bureau élargi de l'Assemblée.
Les cinq commissions de l'AP-UpM sont celle des affaires politiques, de la sécurité et des droits de l'Homme, celle de la promotion de la qualité de la vie, des échanges entre les sociétés civiles et de la culture, celle des Droits de la femme dans les pays euro-méditerranéens, la commission économique et financière des affaires sociales et de l'éducation et celle de l'énergie, de l'environnement et de l'eau.
Par Lematin.ma - le 5 mars 2011
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