Méditerranée - Les bouleversements relancent les débats sur l’UpM

Les débats de la session l’Assemblée parlementaire de l’Union pour la Méditerranée (AP-UpM), les 3 et 4 mars à Rome, ont notamment été consacrés aux bouleversements en cours dans certains pays de la rive sud de la Méditerranée et aux moyens de remodeler la relation entre les deux entités de la région méditerranéenne.
Le président de la Banque d’investissement européenne (BEI), Philippe Maystadt, participait aux débats du second jour (voir Europolitique n° 4148 sur le rôle de la BEI dans la région).
La session rassemble les parlements des Vingt-sept, des huit parlements des pays du sud de la Méditerranée (sauf Tunisie et Egypte, absentes) et de six autres pays (Albanie, Bosnie-Herzégovine, Croatie, Mauritanie, Monaco et Monténégro). L’Assemblée était présidée par l’Italie, à laquelle succède maintenant le Maroc.
Devaient aussi faire l’objet de débats et recommandations les politiques d’immigration et l’intégration, la protection de l’environnement dans le bassin méditerranéen et les instruments financiers pour le développement de la région.

« Refonder» l’UPM
Actuellement paralysée par le départ de son secrétaire général et des tensions israélo-palestiniennes, plusieurs pays entendent remettre sur les rails l’UpM, estimant notamment qu’elle devrait davantage donner priorité aux « objectifs démocratiques », comme le soulignait le 1er mars le président de l’Institut européen d’études de sécurité, Alvaro de Vasconcelos. Selon lui, le projet a « échoué ».Plutôt que d’ignorer les problèmes politiques en se concentrant sur des projets concrets, l’UpM devrait donner la priorité aux « objectifs démocratiques », dit-il.
Le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé et son homologue britannique William Hague se sont précisément entendus, lors d’une rencontre le 3 mars à Paris, sur la relance de l’UpM. La France souhaite la refonder « en articulant peut-être mieux que cela n’a été le cas par le passé, avec la politique de voisinage de l’Union européenne », a indiqué M. Juppé, qui s’est dit « heureux de voir qu’entre la France et la Grande-Bretagne qu’il y a une convergence sur cet objectif ».
Par ailleurs, Berlin est favorable au renforcement des relations commerciales, en particulier dans le domaine agricole, et au maintien d’aides européennes mais conditionnées au respect des libertés fondamentales.
Pour sa part, la Commission européenne doit adopter le 8 mars une communication sur le soutien à l’évolution dans les pays du Sud de la Méditerranée (droits de l’homme, gouvernance, relations commerciales), constituant sa contribution au Conseil européen extraordinaire qui se tient sur le même thème le 11 mars. n
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Repère
L’Union pour la Méditerranée, avec une quarantaine de membres, a remplacé en 2008 le partenariat euro-méditerranéen lancé en 1995 à Barcelone.
Par Eric van Puyvelde - http://www.europolitique.info/
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