A l'occasion de la septième session de l'assemblée parlementaire de l'Union pour la Méditerranée, les parlementaires ont appelé à la mise en place d'un plan Marshall pour améliorer la situation économique mais aussi la sécurité de la région.
Créer une banque d'investissement euro-méditerranéenne. L'idée, qui avait déjà été lancée par l'eurodéputé Vincent Peillon, dans son rapport soutenu par les députés européens le 20 mai 2010, a refait surface lors de la septième session de l'assemblée parlementaire de l'Union pour la Méditerranée (UPM), organisée les 3 et 4 mars 2011 à Rome.
Créer une banque d'investissement euro-méditerranéenne. L'idée, qui avait déjà été lancée par l'eurodéputé Vincent Peillon, dans son rapport soutenu par les députés européens le 20 mai 2010, a refait surface lors de la septième session de l'assemblée parlementaire de l'Union pour la Méditerranée (UPM), organisée les 3 et 4 mars 2011 à Rome.
"Un nouveau plan Marshall doit nous permettre d'améliorer les relations économiques et le développement mais aussi la sécurité de la région. Nous appelons à un nouveau plan de la Banque européenne d'investissement dans la région, tel que l'Union européenne l'avait fait pour stabiliser les Balkans dans les années 1990", a déclaré Franco Frattini, le ministre italien des Affaires étrangères.
Un projet auquel la BEI s'est déjà préparée. Le 3 mars, le bras financier de l'UE annonçait qu'il pourrait en effet ouvrir une filiale pour accorder des prêts et une aide technique aux pays du sud de la Méditerranée, faisant passer les financements dans la région de 2,8 milliards d'euros à 5,7 milliards d'euros au cours des trois prochaines années. Un budget qui doit être encore validé par l'Union européenne.
L'assemblée parlementaire de l'UPM se réunissait dans un contexte particulier, la montée de la violence en Libye. Des conditions que les parlementaires n'ont pas manqué de condamner, exprimant leur soutien aux mouvements de mobilisation en faveur de la transition démocratique dans la région.
De la peine à se concrétiser
Dernièrement, le tout nouveau ministre des Affaires étrangères français, Alain Juppé, a déclaré vouloir maintenir l'Union pour la Méditerranée. Une union qu'il juge "plus que nécessaire".
De la peine à se concrétiser
Dernièrement, le tout nouveau ministre des Affaires étrangères français, Alain Juppé, a déclaré vouloir maintenir l'Union pour la Méditerranée. Une union qu'il juge "plus que nécessaire".
"C'est notre intérêt de faire en sorte que le développement sur ses deux rives permette aux citoyens du Sud de vivre chez eux, sur leurs terres, dans leur pays et d'y trouver la paix, la liberté, le travail et la prospérité qu'ils sont en droit d'attendre", a ainsi déclaré Alain Juppé, le 2 mars devant l'Assemblée nationale.
Pourtant, l'Union pour la Méditerranée, qui a été lancée à l'initiative de Nicolas Sarkozy le 13 juillet 2008, peine à se concrétiser. Son objectif de base : développer des projets concrets dans divers domaines (environnement, transports, énergie, culture, éducation) et relancer la coopération euro-méditerranéenne lancée en 1995 à Barcelone. Six grands projets ont été formulés en juillet 2008 à Paris, lors du lancement de l'Union (protection civile contre les catastrophes d'origine naturelle et humaine, création d'autoroutes maritimes et terrestres, dépollution de la mer Méditerranée, élaboration d'un plan d'énergie solaire, inauguration d'une université euro-méditerranéenne en Slovénie, initiative méditerranéenne de développement des entreprises).
La BEI assure la coordination de trois d'entre eux. Un fonds destiné à financer les projets d'infrastructures urbaines, énergétiques et de transport durables, InfraMed, a également été mis en place en mai 2010. Mais les dissensions israélo-palestiniennes ont fortement ralenti le processus. Et la situation actuelle dans les pays arabes ne va pas arranger les choses...
Opportunité historique
Tokia Saïfi, députée européenne, qui préside la commission politique de l'assemblée, y voit toutefois une opportunité pour l'UPM. "Les pays du sud de la Méditerranée ont connu des changements inimaginables qui ont créé l'incertitude et une crise grave dans la région, mais aussi une occasion pour remodeler le processus initié par l'Union pour la Méditerranée, a-t-elle déclaré, l'Assemblée parlementaire de l'UPM est le seul organe capable d'agir dans ces circonstances difficiles, à la différence de l'exécutif." Reste à passer à l'action.
Opportunité historique
Tokia Saïfi, députée européenne, qui préside la commission politique de l'assemblée, y voit toutefois une opportunité pour l'UPM. "Les pays du sud de la Méditerranée ont connu des changements inimaginables qui ont créé l'incertitude et une crise grave dans la région, mais aussi une occasion pour remodeler le processus initié par l'Union pour la Méditerranée, a-t-elle déclaré, l'Assemblée parlementaire de l'UPM est le seul organe capable d'agir dans ces circonstances difficiles, à la différence de l'exécutif." Reste à passer à l'action.
"C'est une opportunité historique pour notre assemblée euro-méditerranéenne de raviver sa mission originelle et de faire valoir son ambition, a affirmé Jerzy Buzek, président du Parlement européen et vice-président de l'assemblée parlementaire de l'UPM. Je souhaite affirmer clairement que l'Union pour la Méditerranée a de réels progrès à faire pour permettre l'intégration économique et financière, la création d'emplois... D'importants projets pour nos populations sont toujours sur le papier, ils doivent être maintenant développés. Nous savons qu'en Europe, seules les réalisations peuvent créer la solidarité entre les populations."
Par Emilie Zapalski - Localtis.info - le 4mars 2011
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Par Emilie Zapalski - Localtis.info - le 4mars 2011
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