Méditerranée : l'Union européenne doit gérer les flux de migrants et appuyer les futures démocraties
Date de publication : mercredi 2 mars 2011
Communication du Parlement européenne du 01.03.11 - Coopération et Europe / Santé et social
L'UE doit disposer d'un programme à long terme pour appuyer la transition vers la démocratie dans la région méditerranéenne et contenir les éventuels flux de migrants, ont déclaré les membres de la commission des libertés civiles, mardi. Les députés ont demandé aux États membres d'accélérer les travaux concernant le "paquet asile" et ont attiré l'attention sur la solidarité indispensable pour la réinstallation des migrants.
Concernant l'impact éventuel d'un afflux de migrants, le représentant de la présidence hongroise Peter Györkös a déclaré: "la situation est actuellement sous contrôle". Il a ajouté que plus de 80 % des citoyens de l'UE résidant en Libye ont déjà été évacués. Concernant l'incidence de la crise méditerranéenne sur les approvisionnements énergétiques de l'UE, M. Györkös a affirmé que "l'Europe dispose de ressources suffisantes et des mesures d'urgence ne sont pas nécessaires".
"Nous ne pouvons exclure la possibilité d'un afflux massif de migrants" étant donné que cela dépendra de l'issue du processus libyen, a indiqué la commissaire pour les affaires intérieures, Cecilia Malmström. L'UE doit être prête à toute éventualité et "les États membres doivent prendre leurs responsabilités dans un réel esprit de solidarité", a-t-elle ajouté, notant que 25 millions d'euros provenant du fonds d'urgence de l'UE étaient disponibles.
Lampéduse
L'UE a déclenché l'opération Hermes afin d'aider les autorités italiennes à gérer le flux de migrants venus d'Afrique du Nord, notamment de la Tunisie, et arrivés sur l'île de Lampéduse, a expliqué M. Ilkka Laitinen, directeur exécutif de Frontex, tout en confirmant qu'au cours de la semaine dernière "il n'y a pas eu de nouvelles arrivées". Il a également indiqué que la possibilité d'étendre l'opération Hermes pour répondre aux besoins de Malte était à l'étude. Plus de moyens financiers et de personnel pourraient s'avérer nécessaires au cas où la situation d'urgence persiste, a-t-il ajouté.
La plupart des migrants tunisiens arrivés sur l'île de Lampéduse quittent leur pays pour des motifs économiques, a déclaré Mme Malmström. Toutefois, la situation sera étroitement suivie, a-t-elle ajouté, soulignant que "Frontex et les États membres ne peuvent repousser une population qui nécessite une protection internationale.
Libye
"Quelle est notre priorité: empêcher les arrivées ou faciliter l'aide humanitaire" a demandé la rapporteure du Parlement pour la Libye, Ana Gomes (S&D, PT).
Pour Simon Busuttil (EPP, MT) les trois grandes priorités en Libye sont les suivantes: mettre un terme à la violence, envoyer l'aide humanitaire et se préparer à une éventuelle immigration massive. "Quid si l'Europe doit faire face à un flux massif de migrants, y a-t-il un plan que nous pourrions appliquer si cela arrive ?" a-t-il demandé. Au Conseil, "les États membres ne semblent pas privilégier la réinstallation", a-t-il fait observer.
L'action de l'UE concernant la Libye se concentre sur l'évaluation des citoyens européens (environ 1 000 personnes se trouvent encore en Libye et bon nombre d'entre elles n'envisagent actuellement pas de quitter le pays), l'aide humanitaire et l'action politique (y compris des sanctions), pour arrêter la violence, a indiqué Pierre Vimont, secrétaire général du Service européen pour l'action extérieure, et d'ajouter que l'UE étudie également les besoins à court et à long terme de l'Égypte et de la Tunisie.
Date de publication : mercredi 2 mars 2011
Communication du Parlement européenne du 01.03.11 - Coopération et Europe / Santé et social
L'UE doit disposer d'un programme à long terme pour appuyer la transition vers la démocratie dans la région méditerranéenne et contenir les éventuels flux de migrants, ont déclaré les membres de la commission des libertés civiles, mardi. Les députés ont demandé aux États membres d'accélérer les travaux concernant le "paquet asile" et ont attiré l'attention sur la solidarité indispensable pour la réinstallation des migrants.
Concernant l'impact éventuel d'un afflux de migrants, le représentant de la présidence hongroise Peter Györkös a déclaré: "la situation est actuellement sous contrôle". Il a ajouté que plus de 80 % des citoyens de l'UE résidant en Libye ont déjà été évacués. Concernant l'incidence de la crise méditerranéenne sur les approvisionnements énergétiques de l'UE, M. Györkös a affirmé que "l'Europe dispose de ressources suffisantes et des mesures d'urgence ne sont pas nécessaires".
"Nous ne pouvons exclure la possibilité d'un afflux massif de migrants" étant donné que cela dépendra de l'issue du processus libyen, a indiqué la commissaire pour les affaires intérieures, Cecilia Malmström. L'UE doit être prête à toute éventualité et "les États membres doivent prendre leurs responsabilités dans un réel esprit de solidarité", a-t-elle ajouté, notant que 25 millions d'euros provenant du fonds d'urgence de l'UE étaient disponibles.
Lampéduse
L'UE a déclenché l'opération Hermes afin d'aider les autorités italiennes à gérer le flux de migrants venus d'Afrique du Nord, notamment de la Tunisie, et arrivés sur l'île de Lampéduse, a expliqué M. Ilkka Laitinen, directeur exécutif de Frontex, tout en confirmant qu'au cours de la semaine dernière "il n'y a pas eu de nouvelles arrivées". Il a également indiqué que la possibilité d'étendre l'opération Hermes pour répondre aux besoins de Malte était à l'étude. Plus de moyens financiers et de personnel pourraient s'avérer nécessaires au cas où la situation d'urgence persiste, a-t-il ajouté.
La plupart des migrants tunisiens arrivés sur l'île de Lampéduse quittent leur pays pour des motifs économiques, a déclaré Mme Malmström. Toutefois, la situation sera étroitement suivie, a-t-elle ajouté, soulignant que "Frontex et les États membres ne peuvent repousser une population qui nécessite une protection internationale.
Libye
"Quelle est notre priorité: empêcher les arrivées ou faciliter l'aide humanitaire" a demandé la rapporteure du Parlement pour la Libye, Ana Gomes (S&D, PT).
Pour Simon Busuttil (EPP, MT) les trois grandes priorités en Libye sont les suivantes: mettre un terme à la violence, envoyer l'aide humanitaire et se préparer à une éventuelle immigration massive. "Quid si l'Europe doit faire face à un flux massif de migrants, y a-t-il un plan que nous pourrions appliquer si cela arrive ?" a-t-il demandé. Au Conseil, "les États membres ne semblent pas privilégier la réinstallation", a-t-il fait observer.
L'action de l'UE concernant la Libye se concentre sur l'évaluation des citoyens européens (environ 1 000 personnes se trouvent encore en Libye et bon nombre d'entre elles n'envisagent actuellement pas de quitter le pays), l'aide humanitaire et l'action politique (y compris des sanctions), pour arrêter la violence, a indiqué Pierre Vimont, secrétaire général du Service européen pour l'action extérieure, et d'ajouter que l'UE étudie également les besoins à court et à long terme de l'Égypte et de la Tunisie.
Immigration: les États membres sont-ils prêts à l'état d'urgence ?
"Une action aux frontières ne suffit pas", a indiqué Rui Tavares (GUE/NGL, PT), soulignant que l'UE doit porter l'effort sur le risque humanitaire et la réforme de ses système d'asile et de réinstallation.
Claude Moraes (S&D, UK) a demandé si l'urgence se faisait sentir au sein du Conseil des ministres pour faire avancer le "paquet asile". Il a également souligné que les partenariats avec les pays d'origine devront être renforcés. Selon Judith Sargentini (Verts/ALE, NL), l'UE doit mettre de l'ordre dans ses politiques en matière d'asile.
M. Györkös a fait observer que la présidence hongroise s'efforcerait de faire avancer, au sein du Conseil, le dossier de la réinstallation, et que l'asile et la question de la migration figureraient parmi les priorités au calendrier du Conseil européen du mois de juin.
Les 25 millions d'euros suffiront-ils ?
Les députés ont fait observer que les 25 millions d'euros tirés du fonds d'urgence de l'UE, mentionnés par Mme Malmström, pourraient s'avérer insuffisants s'il faut faire face à un afflux massif de migrants. "Que couvrent-ils, ces 25 millions ?" a demandé Mario Borghezio (EFD, IT) tout en faisant observer qu'il est plus facile de traverser la Méditerranée au printemps et en été et qu'il se peut que l'UE doivent à faire face à de nouveaux flux de migrants. "Malte et l'Italie ne doivent pas être seules à gérer ces questions" a-t-il fait observer. "Un fonds d'urgence de 25 millions, ce n'est rien du tout" a ajouté Renate Weber (ADLE, RO).
Mme Malmström a répondu que dans le cas d'un afflux massif de migrants, "des fonds supplémentaires pourraient être dégagés rapidement", grâce aux dispositions spéciales applicables dans des circonstances exceptionnelles.
Une vision à long terme
"Il est indécent de discuter de ce qui va advenir au niveau des flux de migrants et de l'approvisionnement énergétique. Tout cela doit s'inscrire dans une perspective à long terme" a déclaré Carmen Romero López (S&D, ES).
La plupart des députés ont souligné la nécessité d'aider ces pays dans la transition vers la démocratie et de promouvoir leur développement économique et social. M. Vimont a indiqué que la révision de la politique de voisinage de l'UE, prévue pour le mois d'avril, permettra de mieux affronter la nouvelle situation politique.
L'UE doit envisager un soutien à long terme des pays de la Méditerranée et établir une nouvelle stratégie pour les questions économiques et de migration, a indiqué Mme Malmström.
Pour en savoir plus : http://www.europarl.europa.eu/
Les députés ont fait observer que les 25 millions d'euros tirés du fonds d'urgence de l'UE, mentionnés par Mme Malmström, pourraient s'avérer insuffisants s'il faut faire face à un afflux massif de migrants. "Que couvrent-ils, ces 25 millions ?" a demandé Mario Borghezio (EFD, IT) tout en faisant observer qu'il est plus facile de traverser la Méditerranée au printemps et en été et qu'il se peut que l'UE doivent à faire face à de nouveaux flux de migrants. "Malte et l'Italie ne doivent pas être seules à gérer ces questions" a-t-il fait observer. "Un fonds d'urgence de 25 millions, ce n'est rien du tout" a ajouté Renate Weber (ADLE, RO).
Mme Malmström a répondu que dans le cas d'un afflux massif de migrants, "des fonds supplémentaires pourraient être dégagés rapidement", grâce aux dispositions spéciales applicables dans des circonstances exceptionnelles.
Une vision à long terme
"Il est indécent de discuter de ce qui va advenir au niveau des flux de migrants et de l'approvisionnement énergétique. Tout cela doit s'inscrire dans une perspective à long terme" a déclaré Carmen Romero López (S&D, ES).
La plupart des députés ont souligné la nécessité d'aider ces pays dans la transition vers la démocratie et de promouvoir leur développement économique et social. M. Vimont a indiqué que la révision de la politique de voisinage de l'UE, prévue pour le mois d'avril, permettra de mieux affronter la nouvelle situation politique.
L'UE doit envisager un soutien à long terme des pays de la Méditerranée et établir une nouvelle stratégie pour les questions économiques et de migration, a indiqué Mme Malmström.
Pour en savoir plus : http://www.europarl.europa.eu/
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