L'AP-UpM soutient les transitions démocratiques en Méditerranée

Les parlementaires des pays du pourtour méditerranéen, réunis à Rome jeudi, ont condamné la violence du régime Kadhafi et ont exprimé leur soutien aux mouvements de mobilisation en faveur de la transition démocratique dans la région. L'objectif est d'adresser un message clair et unifié en vue de renforcer l'Union pour la Méditerranée en ce moment historique et difficile.
"Les pays du sud de la Méditerranée ont connu des changements inimaginables qui ont créé l'incertitude et une crise grave dans la région, mais aussi une occasion pour remodeler le processus initié par l'Union pour la Méditerranée. L'Assemblée parlementaire de l'Union pour la Méditerranée (AP-UpM) est le seul organe capable d'agir dans ces circonstances difficiles, à la différence de l'exécutif", a indiqué la députée Tokia Saïfi (PPE, FR), qui préside la commission politique de l'Assemblée.
Un projet de recommandation, présenté par Mme Saïfi, sur les événements récents survenus dans le monde arabe, a obtenu le soutien de la commission et sera voté en séance plénière vendredi. Le message clé s'articule comme suit:
- solidarité de l'AP-UpM avec les mouvements de protestation pacifique et soutien aux initiatives de transition vers la démocratie voulues par les populations elles-mêmes;
- condamnation de la réponse violente de la Libye, et soutien aux sanctions de l'ONU et de l'UE (saisine de la Cour pénale internationale, embargo sur les armes, interdiction de voyager et gel des avoirs);
- demande de rapatriement des richesses détournées, "résultant d'un pillage systématique par des dirigeants irresponsables";
- appel aux gouvernements de l'Union pour la Méditerranée pour une réponse immédiate, utilisant les moyens nécessaires pour faciliter le développement et le changement politique dans la région.
Réfugiés
Au cours du débat, Hélène Flautre (Verts/ALE, FR) a demandé que la résolution mentionne la nécessité d'une initiative opérationnelle de l'UE pour faire face à l'afflux de réfugiés en provenance de Libye. Selon Pier Antonio Panzeri (S&D, IT), il est indispensable de revoir les instruments de l'Union pour la Méditerranée, mais également la politique européenne de voisinage avec les pays du sud. Vincent Peillon (S&D, FR) a plaidé en faveur de la création d'une banque euro-méditerranéenne pour faciliter le développement des pays du sud, à l'instar de la banque créée pour faciliter la transition des pays de l'ancien bloc communiste d'Europe orientale.
La position des pays du sud
Les délégués syriens ont manifesté leur soutien à l'égard de "la révolution résultant des aspirations des jeunes ayant reçu une formation", mais ils ont exhorté les députés européens à déclarer de manière explicite qu'une intervention militaire de nations étrangères n'est pas nécessaire dans le cas présent. Zeynap Dagi, député du parlement turc, a fait observer que les soulèvements étaient le reflet des attentes d'une tranche de population à l'esprit ouvert, ce qui prouve qu'islam et démocratie sont compatibles. Les membres de la délégation marocaine ont condamné toutes les violences faites à l'encontre du peuple libyen et ont affirmé que Kadhafi a perdu toute légitimité.
Note à l'attention des journalistes:
L'Assemblée parlementaire de l'Union pour la Méditerranée (AP-UpM) réunit quelque 280 députés issus de tous les pays membres de l'Union pour la Méditerranée. Actuellement, les délégations du Parlement européen, des États membres de l'UE, ainsi que de Croatie, Monaco, Monténégro, Algérie, Jordanie, Israël, Liban, Mauritanie, Maroc, Autorité palestinienne, Syrie et Turquie, ont toutes confirmé leur participation.
Maria ANDRÉS MARIN
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