Michel Vauzelle, président (PS) de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca), estime que l'Union pour la Méditerranée (UPM) est un «échec» et relance l'idée d'une conférence pour la sécurité et la coopération en Méditerranée, dans une tribune communiquée à l'AFP ce mercredi.
Alors que le nouveau chef de la diplomatie française, Alain Juppé, a appelé la semaine dernière à «relancer» l'UPM, à la suite des mouvements populaires qui touchent le monde arabe, Michel Vauzelle juge que cette initiative ne répond plus aux besoins de l'heure.
Les dirigeants veulent «protéger l’Europe de l’immigration»
«Nicolas Sarkozy avait lancé en 2008 l'Union pour la Méditerranée qui a duré le temps d'une photo. Puis il est passé à autre chose, comme à son habitude (...). Alain Juppé est trop intelligent pour croire une seconde qu'un seul dirigeant arabe viendra refaire la photo à Paris ou à Barcelone. Il sait aussi que beaucoup de dirigeants européens n'ont que faire de l'UPM. Ils veulent seulement protéger l'Europe de l'immigration», assure-t-il.
«Après l'échec du processus de Barcelone, puis celui de l'UPM, les peuples de la Méditerranée ne supporteront pas un troisième échec», affirme le vice-président de la Commission des Affaires étrangères à l'Assemblée nationale.
Selon lui, une Conférence pour la sécurité et la coopération en Méditerranée (CSCM) «pourrait être la réponse dont les peuples méditerranéens ont un besoin urgent: une perspective d'espoir pour les jeunesses des pays arabes et un geste de solidarité pour l'Espagne, la France, l'Italie et la Grèce, priées de faire la police des frontières du sud de l'Europe».
Ne pas choisir «la solution de la violence et du mur»
Michel Vauzelle estime que le choix d'une «politique de méfiance» ou encore la logique d'une «ligne Maginot sur la Méditerranée, de Gibraltar aux Dardanelles en passant par Lampedusa», qui a ses partisans en Europe, «pourrait malheureusement instaurer une zone de violence en Méditerranée comme en Irak, en Afghanistan ou en Palestine».
«Ceux qui choisissent cette solution de la violence et du "mur"» feront «le malheur de la Méditerranée. Ils feront aussi le malheur de l'Europe», déclare-t-il.
A contrario, «une CSCM pourrait fonder la sécurité de l'Europe à long terme sur une communauté de destin économique, sociale, humaine, maîtrisée et non pas seulement sur une ligne de défense militaire et politique», assure encore Michel Vauzelle.
—© AFP & 20minutes.fr - le 16 mars 2011
Alors que le nouveau chef de la diplomatie française, Alain Juppé, a appelé la semaine dernière à «relancer» l'UPM, à la suite des mouvements populaires qui touchent le monde arabe, Michel Vauzelle juge que cette initiative ne répond plus aux besoins de l'heure.
Les dirigeants veulent «protéger l’Europe de l’immigration»
«Nicolas Sarkozy avait lancé en 2008 l'Union pour la Méditerranée qui a duré le temps d'une photo. Puis il est passé à autre chose, comme à son habitude (...). Alain Juppé est trop intelligent pour croire une seconde qu'un seul dirigeant arabe viendra refaire la photo à Paris ou à Barcelone. Il sait aussi que beaucoup de dirigeants européens n'ont que faire de l'UPM. Ils veulent seulement protéger l'Europe de l'immigration», assure-t-il.
«Après l'échec du processus de Barcelone, puis celui de l'UPM, les peuples de la Méditerranée ne supporteront pas un troisième échec», affirme le vice-président de la Commission des Affaires étrangères à l'Assemblée nationale.
Selon lui, une Conférence pour la sécurité et la coopération en Méditerranée (CSCM) «pourrait être la réponse dont les peuples méditerranéens ont un besoin urgent: une perspective d'espoir pour les jeunesses des pays arabes et un geste de solidarité pour l'Espagne, la France, l'Italie et la Grèce, priées de faire la police des frontières du sud de l'Europe».
Ne pas choisir «la solution de la violence et du mur»
Michel Vauzelle estime que le choix d'une «politique de méfiance» ou encore la logique d'une «ligne Maginot sur la Méditerranée, de Gibraltar aux Dardanelles en passant par Lampedusa», qui a ses partisans en Europe, «pourrait malheureusement instaurer une zone de violence en Méditerranée comme en Irak, en Afghanistan ou en Palestine».
«Ceux qui choisissent cette solution de la violence et du "mur"» feront «le malheur de la Méditerranée. Ils feront aussi le malheur de l'Europe», déclare-t-il.
A contrario, «une CSCM pourrait fonder la sécurité de l'Europe à long terme sur une communauté de destin économique, sociale, humaine, maîtrisée et non pas seulement sur une ligne de défense militaire et politique», assure encore Michel Vauzelle.
—© AFP & 20minutes.fr - le 16 mars 2011
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