Démarrage du projet MEDCOT pour sauver la plage d'Hammam-Lif (Tunisie)

Est-ce vraiment la fin du massacre de la plage d’Hammam-Lif ? C’est la question que se posent la majorité des Hammam-Lifois après avoir constaté les travaux d’ouverture d’une brèche dans une des fameuses brises vagues pour permettre une meilleure circulation des eaux de la mer et surtout après la signature d’un protocole d’accord du projet Medcot qui a pour objectif réhabiliter et valoriser le littoral côtier.



La signature de ce protocole vient d’avoir lieu au siège de la municipalité d’Hammam-Lif en présence du gouverneur de Ben Arous Abdellatif Missaoui et des représentants des différents partenaires qui se sont associés pour sauver le littoral et qui sont respectivement la faculté des sciences de Bizerte, représentée par les professeurs Abdesslem Haj Amara et Mohamed Néjib Daly Yahia, la municipalité Casteletvetrano-Selinunte représentée par Mr Marco Campagna , le Consortium universitaire de la province de Trapani, représenté par Mr Giovanni CURATOLO et la municipalité d’Hammam-Lif représenté par son maire Samir Mouelhi.

Lors de la présentation du projet Medcot, il a été rappelé que la ville d’Hammam-lif était connue à l’échelle méditerranéenne pour la qualité de sa plage de sable fin et ses eaux très poissonneuses, très diversifiées et enrichies par la présence de deux sources d’eaux thermales Aïn El Bey et Aïn El Arian.

Le calvaire de sa plage a démarré lorsque dans les années quatre-vingt, le ministère de l’Equipement a pris la décision de construire des brise-vagues dans l’intention de sauver la ville des inondations et de l’érosion marine.

Néanmoins, cette décision prise dans la précipitation suite à de fortes tempêtes, s’est avéré désastreuse puisque les brises vagues installées d’une façon archaïque sur une longueur de 1300 mètres, ont bloqué la circulation de l’eau de mer, ainsi que l’envasement et le colmatage de l’ensemble des espaces situés entre ces brises et la plage.

Ce phénomène a, selon les études, entraîné le piégeage d’importantes quantités d’algues, ainsi que le débris provenant des herbiers de posidonies dont la mortalité a considérablement augmenté au cours de la dernière décennie suite à l’augmentation de la turbidité des eaux de la partie Sud et Ouest de la Baie de Tunis.

Et comme si cela ne suffisait pas, l’ONAS s’est mêlé à ce crime contre la plage d’Hammam-lif en ouvrant des embouchures pour déverser les eaux pluviales et usées en pleine mer. Ce qui a non seulement condamné la plage en la rendant impropre pour la baignade, mais aussi causé le malheur des riverains qui sont, depuis des années, obligés de supporter la puanteur dégagée par l’eau de mer polluée.

Lassés par les promesses non tenues à l’époque de Ben Ali, pour la réhabilitation de leurs plages, les Hammam-lifois commencent à espérer en remarquant le début de cette intervention pilote visant à la réduction du phénomène d’échouage des débris de posidonie. 

L’implication de l’Union Européenne, et particulièrement de la municipalité Casteletvetrano-Selinunte, ainsi que du Consortium universitaire de la province de Trapani, (Italie) est venue confirmer leurs espoir de voir prochainement leur page retrouver son éclat d’antan.
Source de l'article Espacemanager

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