Le premier Forum méditerranéen sur l’oléiculture (Oleomed) s’est ouvert hier à l’hôtel El-Aurassi à Alger. Parmi les participants, des spécialistes et des industriels ont animé et/ou assisté à cette rencontre, à l’image du directeur de l’arboriculture fruitière et de la vigne (Itaf), Mahmoud Mendil, Amine Bensemane, le directeur du groupe de réflexion Filaha innove et du P-DG de Cevital, Issad Rebrab, ainsi que des experts auprès du Conseil oléicole international (COI).
Le secrétaire général du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, Sid Ahmed Ferroukhi, qui a ouvert le forum, expliquera d’entrée les objectifs du ministère de l’Agriculture par rapport à la filière de l’oléiculture. “Nous voulons passer d’une filière traditionnelle à une filière moderne, en ce sens que nous voulons faire sortir la production de l’huile d’olive des circuits familiaux et la rendre disponible au sein du marché”, note-t-il avant de préciser que “nous voulons une augmentation de la production nationale et une meilleure qualité de cette production nationale”.
Pour ce faire, il s’agit de mettre en synergie les différents maillons de la filière, notera M. Ferroukhi en expliquant qu”“on veut avoir des partenaires pour construire cette filière car, dit-il, une filière n’est rentable que si la chaîne des acteurs se met en place. Tout le défi de la filière est de développer cette chaîne d’acteurs”, souligne-t-il avant de noter qu’actuellement “chacun est cloisonné dans son domaine, les gens qui récoltent les olives n’ont pas de relations d’intégration, de contractualisation et de prix de référence pour le développement de la filière”.
Et de préciser : “Nos problèmes ne sont pas algéro-algériens, ce sont des problèmes partagés par d’autres pays. ”évoquant les mesures prises par le ministère de l’Agriculture pour le développement de la filière de l’oléiculture, M. Ferroukhi parlera de la labellisation.
“Il est question de la labellisation et de l’intensification des vergers”. Sur la question de la labellisation, M. Ferroukhi dira qu’“il y a une démarche qui se fait pour 13 terroirs de l’huile d’olive et 2 pour l’huile de table”. Dans le même ordre d’idées, il fera remarquer que “la labellisation permet d’objectiver le produit, le rend marchand, lui offre une garantie, un gage de contrôle et a un effet moteur sur la filière”.
Et d’ajouter : “La labellisation permet d’objectiver la relation du produit avec le marché car quand vous avez de l’huile d’olive qui est un produit noble vendu à 400 DA et qui est commercialisé dans des bidons n’importe comment, on ne peut que dire que cette huile mérite un meilleur emballage”. Interrogé sur les problèmes de financement des différents maillons intervenant dans la filière, M. Ferroukhi expliquera que “le financement n’est pas un problème, le problème c’est la professionnalisation de la filière”.
À ce propos, le secrétaire général, qui notera que son département accorde la plus haute importance à la filière, indiquera que cette filière participe à la création de l’emploi dans des endroits où il n’y a pas d’emplois. Il expliquera dans ce cadre que “la surface destinée à l’oléiculture est de 300 000 hectares qui représentent une superficie d’un tiers des surfaces arboricoles et nous ambitionnons d’atteindre les 500 000 hectares”, dit-il avant d’ajouter que “notre production est de 60 000 tonnes, nous disposons de 200 unités de transformation, et d’une centaine de conserveries”.
Interrogé sur l’exportation de l’huile d’olive, M. Ferroukhi dira que “toutes les filières produisent pour le consommateur algérien d’abord et s’il y a un excédent, il sera destiné à l’exportation”. Quoi qu’il en soit, aux yeux du secrétaire général du ministère de l’Agriculture, il est impératif de développer l’utilisation des technologies dans la filière en vue de servir de modèle “pour le développement d’une oléiculture intensive” dans notre pays.
Par ailleurs, Issad Rebrab, le P-DG du groupe Cevital, présent à la rencontre qui a été interrogé sur l’intérêt qu’il porte à la filière de l’oléiculture, expliquera qu’“on s’intéresse beaucoup à la filière et on a beaucoup investi dans le secteur de l’agriculture, l’année prochaine on développera 1 500 hectares d’agrumes”.
Par Nadia Mellal B. - Liberte-algerie.com -
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