Moins d'un an après la création de l'Union pour la Méditerranée (UPM) voulue par le président de la République Nicolas Sarkozy, les dossiers prioritaires (écologie, développement durable, économie...) semblent enlisés à l'exception du volet audiovisuel qui mobilise toujours les professionnels.
Du 16 au 19 avril, au Caire, quelque deux cents d'entre eux issus de vingt-deux pays du pourtour méditerranéen se sont réunis dans le cadre de la 16e Conférence permanente de l'audiovisuel méditerranéen (Copeam) présidée par Emmanuel Hoog, PDG de l'Institut national de l'audiovisuel (INA).
A l'issue des débats, l'assemblée générale de la Copeam a adopté à l'unanimité une résolution finale comprenant dix grandes orientations, qui sera adressée aux chefs d'Etat et de gouvernement euro-méditerranéens, qui tiendront leur prochain sommet en 2010.
Outre la mise en place d'un cadre juridique et d'un accord-cadre visant à multiplier les projets de coproductions, les trois principales orientations concernent la création d'une chaîne de télévision méditerranéenne, le renforcement des échanges d'information et la réalisation d'un portail Internet consacré aux archives audiovisuelles des pays de la Méditerranée.
"Nous avons un an pour mettre en oeuvre notre projet et je souhaite que cette résolution permette à l'ensemble des acteurs de l'audiovisuel méditerranéen de concrétiser des coopérations et de bénéficier de financements adéquats", a souligné M. Hoog. D'ores et déjà, l'Union européenne s'est déclarée "partie prenante" de ce projet méditerranéen.
Le projet de chaîne "Terramed" dont le siège est à Rome sera bientôt visible à titre expérimental une heure par jour sur RaiNews. Multiculturelle et multilingue (français, arabe, anglais), elle sera diffusée par satellite avec des programmes à vocation méditerranéenne et culturelle dans un esprit de service public.
De son côté, "EuroMed News", la plate-forme d'échanges de programmes pilotée par France Télévisions, sera dotée d'un budget de 2,9 millions d'euros dont la majeure partie sera versée par l'Union européenne. Cette structure veut être "un lien du dialogue interculturel entre les deux rives", à travers la coproduction de reportages, de magazines et de documentaires. "C'est un partenariat "gagnant-gagnant" qui permettra à l'Europe d'avoir une plus grande lisibilité dans les pays arabes et vice-versa", dit Slahedine Maaoui, directeur général de l'Union des télévisions arabes (ASBU).
Quant au portail "Med Mem", qui bénéficiera d'un budget de 1,9 million d'euros, il sera alimenté par 4 000 documents audiovisuels numérisés issus des archives de tous les pays qui voudront bien les céder.
Derrière la volonté politique de faire aboutir tous ces projets, une tension demeure toujours entre les pays arabes et Israël, exclu des discussions. Ce pays n'a donc pas souhaité se rendre dans la capitale égyptienne. Dans la résolution finale, les membres de la Copeam ont tenu à rappeler que depuis sa création, cette institution veut "être un instrument de lutte contre l'ostracisme, le repli sur soi, la xénophobie et toutes les formes d'intégrisme".
Par Daniel Psenny - LeMonde.fr - le 22 avril 2009
A l'issue des débats, l'assemblée générale de la Copeam a adopté à l'unanimité une résolution finale comprenant dix grandes orientations, qui sera adressée aux chefs d'Etat et de gouvernement euro-méditerranéens, qui tiendront leur prochain sommet en 2010.
Outre la mise en place d'un cadre juridique et d'un accord-cadre visant à multiplier les projets de coproductions, les trois principales orientations concernent la création d'une chaîne de télévision méditerranéenne, le renforcement des échanges d'information et la réalisation d'un portail Internet consacré aux archives audiovisuelles des pays de la Méditerranée.
"Nous avons un an pour mettre en oeuvre notre projet et je souhaite que cette résolution permette à l'ensemble des acteurs de l'audiovisuel méditerranéen de concrétiser des coopérations et de bénéficier de financements adéquats", a souligné M. Hoog. D'ores et déjà, l'Union européenne s'est déclarée "partie prenante" de ce projet méditerranéen.
Le projet de chaîne "Terramed" dont le siège est à Rome sera bientôt visible à titre expérimental une heure par jour sur RaiNews. Multiculturelle et multilingue (français, arabe, anglais), elle sera diffusée par satellite avec des programmes à vocation méditerranéenne et culturelle dans un esprit de service public.
De son côté, "EuroMed News", la plate-forme d'échanges de programmes pilotée par France Télévisions, sera dotée d'un budget de 2,9 millions d'euros dont la majeure partie sera versée par l'Union européenne. Cette structure veut être "un lien du dialogue interculturel entre les deux rives", à travers la coproduction de reportages, de magazines et de documentaires. "C'est un partenariat "gagnant-gagnant" qui permettra à l'Europe d'avoir une plus grande lisibilité dans les pays arabes et vice-versa", dit Slahedine Maaoui, directeur général de l'Union des télévisions arabes (ASBU).
Quant au portail "Med Mem", qui bénéficiera d'un budget de 1,9 million d'euros, il sera alimenté par 4 000 documents audiovisuels numérisés issus des archives de tous les pays qui voudront bien les céder.
Derrière la volonté politique de faire aboutir tous ces projets, une tension demeure toujours entre les pays arabes et Israël, exclu des discussions. Ce pays n'a donc pas souhaité se rendre dans la capitale égyptienne. Dans la résolution finale, les membres de la Copeam ont tenu à rappeler que depuis sa création, cette institution veut "être un instrument de lutte contre l'ostracisme, le repli sur soi, la xénophobie et toutes les formes d'intégrisme".
Par Daniel Psenny - LeMonde.fr - le 22 avril 2009
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