Les travaux de construction du gazoduc transméditerranéen Medgaz reliant l'Algérie à l'Espagne sont terminés, et celui-ci devrait être mis en service dès la fin de cette année, comme l'a récemment affirmé le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil.
Saipem, entreprise italienne chargée de construire l'infrastructure sous la mer, a terminé le tronçon de 210 km entre Beni Saf (littoral ouest de l'Algérie) et Almeria (sud de l'Espagne.Les tests hydrauliques pour "vérifier le bon fonctionnement du gazoduc avant sa mise en service" sont en passe d'être achevés, a précisé la société. Pour sa part, la compagnie espagnole des hydrocarbures CEPSA et la Commission nationale de l'Energie (CNE, Espagne) ont appelé le mois dernier à l'accélération de l'interconnexion de gaz entre l'Espagne et la France, afin de rentabiliser les 900 millions d'euros investis dans la construction du gazoduc.Le président de Cepsa, M. Santiago Bergareche, a souligné, dans ce sens, la nécessité d'accélérer l'extension des infrastructures gazières françaises pour augmenter les connexions entre le nord et le sud de l'Europe.
Pour sa part, la présidente de la CNE, Maite Costa, a indiqué que la logique de la construction du gazoduc Medgaz, dont la mise en service est pour cette année, ''est liée à l'interconnexion de la France'', ajoutant que ce projet ''améliore non seulement la garantie d'approvisionnement de l'Espagne et de la France en gaz, mais aussi celle de toute l'Europe''.
Saipem, entreprise italienne chargée de construire l'infrastructure sous la mer, a terminé le tronçon de 210 km entre Beni Saf (littoral ouest de l'Algérie) et Almeria (sud de l'Espagne.Les tests hydrauliques pour "vérifier le bon fonctionnement du gazoduc avant sa mise en service" sont en passe d'être achevés, a précisé la société. Pour sa part, la compagnie espagnole des hydrocarbures CEPSA et la Commission nationale de l'Energie (CNE, Espagne) ont appelé le mois dernier à l'accélération de l'interconnexion de gaz entre l'Espagne et la France, afin de rentabiliser les 900 millions d'euros investis dans la construction du gazoduc.Le président de Cepsa, M. Santiago Bergareche, a souligné, dans ce sens, la nécessité d'accélérer l'extension des infrastructures gazières françaises pour augmenter les connexions entre le nord et le sud de l'Europe.
Pour sa part, la présidente de la CNE, Maite Costa, a indiqué que la logique de la construction du gazoduc Medgaz, dont la mise en service est pour cette année, ''est liée à l'interconnexion de la France'', ajoutant que ce projet ''améliore non seulement la garantie d'approvisionnement de l'Espagne et de la France en gaz, mais aussi celle de toute l'Europe''.
''Medgaz est une excellente preuve de la coopération entre le nord et le sud de la Méditerranée et de nos intérêts communs'', a-t-elle assuré.
La Banque européenne d'investissement (BEI), qui a qualifié ce projet de "stratégique" permettant de "renforcer la stabilité de l'approvisionnement énergétique de l'Union européenne'', a accordé au consortium Medgaz, au mois de mars dernier, un prêt de 500 millions d'euros pour la réalisation de ce projet.
«La BEI soutient le gazoduc Medgaz», a commenté, à ce propos à Bruxelles, le vice-président de la BEI, Philippe de Fontaine Vive, chargé de la Facilité euro- méditerranéenne d'investissement et de partenariat (FEMIP).
De ce fait, et dans le cadre de son redéploiement international et notamment en Europe, par le biais de la compagnie nationale, Sonatrach se fixe comme objectif de s'impliquer dans tous les segments de l'industrie des hydrocarbures des pays partenaires.
Trois nouveaux grands projets de transport de gaz naturel par canalisation à l'international font l'objet d'une attention particulière de la part des plus hautes autorités algériennes. Il s'agit du Medgaz, du Galsi et du TSGP.
Ces projets, qui s'inscrivent dans la perspective du large programme de développement initié par le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, ont pour objectif la promotion d'un partenariat algéro-européen fructueux.
Le gazoduc Medgaz, quand à lui, vise à augmenter les exportations gazières algériennes, à sécuriser l'approvisionnement de l'Europe en gaz naturel et à satisfaire l'accroissement de la demande européenne pour cette énergie.Le Vieux continent, qui s'est retrouvé otage il y a quelques mois d'un conflit entre la Russie et l'Ukraine sur le gaz, cherche à diversifier ses fournisseurs.
L'opération de pose du tronçon sous-marin du gazoduc a été réalisée par la société italienne Saipem. Ce gazoduc qui, pour la première fois, reliera les gisements de gaz naturel algériens au marché européen est également le premier gazoduc posé en Méditerranée à plus de 2.000 mètres de fond. Il faut signaler aussi que grâce au Medgaz, le prix du gaz algérien sera très compétitif étant donné que son coût de revient sera largement amorti.
D'un coût total estimé à 900 millions d'euros, ce gazoduc a une capacité initiale est de 8 milliards de mètres cubes/an, extensible par la suite à 16 milliards de mètres cubes/an. Le projet Medgaz, pratiquement finalisé, est mené par un consortium dans lequel Sonatrach est l'actionnaire majoritaire avec 36% des parts du capital, contre 20% pour chacune des Espagnoles Cepsa et Iberdola, tandis que les 24% restantes sont partagées équitablement entre Gaz de France et Endesa (12% chacune).
Il va de soi que le soutien au projet Medgaz, en dépit de plusieurs aléas enregistrés par la partie algérienne en Espagne, est un projet «stratégique» au sens plein du terme. Medgaz a le mérite en diversifiant les sources de renforcer la concurrence, tout en assurant une disponibilité des approvisionnements.
L'Algérie est un grand fournisseur de gaz naturel. Ses réserves prouvées sont estimées à 4.500 milliards de mètres cubes.Au vu de la croissante demande de l'Union européenne, les objectifs d'exportation de l'Algérie concernant cette source d'énergie à l'horizon 2020 ont été fixés à 100 milliards de mètres cubes.
Grâce à ce projet, l'Algérie se place en pole position en matière de sécurisation énergétique d'une partie appréciable du Vieux continent.
D'une capacité de transport de 8 milliards de mètres cubes/an, le Medgaz reliera Beni Saf sur la côte algérienne à Almeria sur la côte espagnole. Il sera alimenté depuis le Centre national de dispatching gaz de Hassi R'mel. Ce gazoduc est une canalisation d'un diamètre de 24 pouces de transport de gaz naturel qui traversera la mer Méditerranée et unira l'Algérie à l'Europe via l'Espagne.
Il est d'une longueur totale de 210 km sur une profondeur de 2.160 mètres. Sonatrach, forte de son expérience de transporteur d'hydrocarbures, à travers son Activité Transport par Canalisation, confirme, avec ces projets, sa volonté de s'investir dans de grands projets à l'international.
Le capital savoir-faire acquis, tout au long de ces années, par les cadres et les ingénieurs de l'Activité Transport par Canalisation, a accéléré la diversification de son portefeuille, notamment via la participation de Sonatrach au projet Camisea au Pérou qui consiste en la construction et à l'exploitation d'un réseau de transport d'hydrocarbures.
Pour rappel, c'est en 2003 que le Medgaz a été approuvé par la Commission européenne comme projet d'intérêt commun dans les réseaux trans-européens du secteur de l'énergie, tout comme il a été retenu dans le programme Quick start, de sa mise en service immédiate par la Commission européenne.
Des campagnes d'études très poussées ont été menées afin de choisir le meilleur tracé sous-marin pour le Medgaz. C'est la plage de Sidi Djelloul, dans la commune de Beni Saf, wilaya de Aïn Témouchent, qui a été choisie pour servir de terminal départ du gazoduc Medgaz. Les travaux de pose de la canalisation sous-marine et de construction des installations qui composent le système de transport ont démarré en fin 2007.
L'opération de pose de la canalisation sous-marine longue de 210 km se déroule en deux phases : en zone peu profonde allant jusqu'à 550 m et profonde allant jusqu'à 2.160 m. Le tirage des tubes en acier à partir du bateau spécialisé, Casotro Sei, a nécessité la fermeture et l'aménagement de la plage de Sidi Djelloul.
L'opération de tirage du gazoduc à l'aide d'un treuil à partir de la plage a nécessité un aménagement spécifique. Une tranchée sous-marine a été également creusée. Elle recevra le gazoduc qui sera ensuite recouvert d'une couche de gravier afin de prévenir tout incident.
L'opération de pose est supervisée par des plongeurs professionnels Une grande technicité ainsi qu'une grande précision doublée d'une coordination sans faille entre les différents intervenants sont requises pour ce type d'opération.Le navire Castoro Sei, véritable bateau usine, a été chargé de la soudure des tubes à bord et de la pose du gazoduc sous-marin en eaux peu profondes, soit, jusqu'à 500 mètres de profondeur.
Des navires alimentent constamment le mastodonte en matériel divers et en tubes dont l'unité pèse jusqu'à 6 tonnes et la longueur atteint les 12 mètres.
Durant cette phase, le bateau Castoro Sei avance au fur et à mesure des opérations de soudure à bord et de la pose de la canalisation dans une tranchée sous-marine. Une fois cette opération terminée, un bouchon est mis sur le gazoduc qui est déposé à une profondeur de 20 mètres.
Il sera ultérieurement connecté à la canalisation terrestre en provenance de Hassi R'mel. Les travaux de construction de la station de compression du terminal départ de Beni saf sont à un stade avancé. Des plateformes destinées à recevoir les turbo-compresseurs de dernière génération ainsi que les aérorefroidisseurs ont nécessité des tonnes de fer et de béton et autant de savoir-faire.
La complexité d'un tel projet requiert une grande maîtrise technique. Le Medgaz, au même titre que les futurs gazoducs TSGP et GALSI, inscrit l'Algérie dans une dynamique de développement continentale, tout comme il garantit le financement d'une grande partie des ambitieux programmes de développement national, décidés par la plus haute autorité du pays.
Par Amel Zemouri - Elmoudjahid.com - le 12 avril 2009
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