L'Observatoire d'études stratégiques de l'Union pour la Méditerranée a été créé, jeudi à Madrid, à l'initiative d'universités, de sociétés savantes et d'organisations de la société civile représentant des pays du pourtour méditerranéen, dont le Maroc.
Le lancement de cet Observatoire a été annoncé lors d'une conférence organisée dans la capitale espagnole par l'Université Complutense de Madrid, l'Association internationale francophone d'intelligence économique et l'Assemblée des Chambres françaises de commerce et d'industrie.
Les autres membres fondateurs de cette nouvelle plate-forme d'échanges, dont l'objectif est "œuvrer pour le rapprochement du monde de l'université, des entreprises et de la société civile, sont l'Espagne, la France, l'Egypte et le Portugal".
L'Observatoire d'études stratégiques de l'Union pour la Méditerranée œuvrera pour la mobilisation des réseaux d'intelligence de la Méditerranée au service de la sécurité économique et de la cohésion sociale, souligne-t-on dans la déclaration finale adoptée au terme de la conférence de lancement de ce projet.
Il se veut également une plate-forme d'expertise, de veille stratégique en réseau et d'alerte vis-à-vis d'intérêts communs jugés stratégiques. La première rencontre de travail de cet Observatoire se tiendra à Rabat dans les prochaines semaines et aura pour objectif de définir les missions de cette institution, ses premiers projets et son plan d'action.
Dans une déclaration à la MAP à cette occasion, Driss Guerraoui, vice-président de l'Association internationale francophone d'intelligence économique, a souligné que l'observatoire créé ambitionne de fédérer les institutions d'études et de recherches stratégiques du pourtour Méditerranée et d'identifier les projets prioritaire d'intérêt mutuel.
Cette initiative collective servira d'interface et de structure de relais entre les entreprises, les universités, les centres de recherche et les acteurs de la société civile dans la région, a-t-il ajouté, notant qu'elle sera appelée à mener des activités favorisant l'interconnaissance entre ces différentes intervenants.
Evoquant la valeur ajoutée pour le Royaume d'une telle initiative, M. Guerraoui a indiqué que la présence marocaine au sein de cet Observatoire "contribuera à orienter les priorités de réflexion stratégique et les actions de coopération en Méditerranée conformément à la vision et aux intérêts du Maroc dans ce domaine".
Le Maroc, a-t-il poursuivi, tirera profit des résultats des actions qui seront menées par cette structure de réflexion.
Mohamed Zitouni, président de la Fédération internationale pour l'autonomie au Sahara (FIAS), qui a pris part au lancement de cet observatoire en tant qu'organisation de la société civile, a affirmé que son ONG ne ménagera aucun effort, dans le carde de cette nouvelle structure de coopération, pour le rapprochement des acteurs de la société civile au Maghreb et en Europe.
M. Zitouni a, par ailleurs, mis l'accent sur le projet d'autonomie pour le Sahara sous souveraineté marocaine qui, outre sa dimension démocratique, s'inscrit dans une logique géostratégique dont les retombées pour la stabilité de la région sont incontestables.
Le directeur de l'Assemblée des chambres françaises de commerce et d'industrie, Philipe Clerc, a souligné, pour sa part, que l'idée de fonder un tel observatoire est née du besoin ressenti, par des chercheurs et des acteurs économiques et de la société civile du pourtour méditerranéen, de la mise en œuvre de projets concrets visant le rapprochement au sein de cet espace.
L'Observatoire se veut une plate-forme qui permettra le partage des capacités d'intelligence qui existent sur les deux rives de la Méditerranée dans le but de mieux faire face aux défis communs, a-t-il ajouté, relevant que les membres de cette structure nourrissent de "grandes" ambitions."Nous allons partager nos intelligences qui serviront en même temps pour une cause commune, celle de la réduction des fractures au sein de la Méditerranée", a dit M. Clerc.
Par lematin.ma - le 18 avril 2009
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