Le Forum euro-méditerranéen s'est achevé dimanche 31 août à Biougra, au Maroc. Cet évènement d'une semaine a rassemblé les jeunes de toute la région.
Organisé près d'Agadir, ce meeting a eu pour but principal d’élaborer des pratiques d'éducation de la citoyenneté et de promouvoir le dialogue culturel dans les pays euro-méditerranéens, selon Abderrahim Bourkia, journaliste marocain et chercheur en sciences sociales.
Mokhtar Naït El Cadi, président de l’association Timzday, organisatrice de cet événement, a affirmé que c'était l'occasion de s'inspirer des expériences des différents pays en matière d'éducation à la citoyenneté.
"Les différences entre les pays de la Méditerranée nécessitent une grande capacité dans la gestion du dialogue culturel dans ses divers aspects (politiques et religieux par exemple). Ce forum met l'accent sur la gestion de la diversité culturelle, religieuse et linguistique dans la région euro-méditerranéenne," a-t-il souligné.
Il a ajouté que l'objectif était d'encourager les jeunes à adopter une vision positive, visant à agir pour changer les programmes de formation à l'éducation citoyenne dans la région euro-méditerranéenne.
"Nous devons aussi porter un nouveau regard sur les programmes de dialogue culturel et voir comment nous pouvons nous assurer de faire bénéficier les pays du sud de la Méditerranée de l'ensemble des actions menées dans ce sens," a-t-il poursuivi.
Zeer Hatem, du ministère tunisien de la Jeunesse, a expliqué à Magharebia l'importance de ce forum : "nous commençons par présenter les problématiques devant répondre aux attentes des jeunes. Après, nous nous mettons ensemble d'accord sur un projet et nous élaborons les détails de son exécution, puis son évaluation [...]. Cette méthode participative permet aux jeunes d'exprimer leurs opinions et de prendre des décisions. La participation est la meilleure voie pour acquérir les principes de la citoyenneté."
L'Algérienne Meriem Narimen, professeur assistant à l’université de Batna, a présenté l'évolution du concept de la citoyenneté depuis l'aube de l'humanité.
"Mon intervention a essayé d'attirer l'attention sur l'importance de l'éducation à la citoyenneté, un concept qui peut prévaloir sur toutes les autres appartenances politiques, religieuses et ethniques dans les pays arabes," a-t-elle indiqué.
Dans ce cadre, elle a appelé à la création d'un réseau euro-méditerranéen pour l'éducation à la citoyenneté et la diversité culturelle dans les pays arabes. Elle a ajouté que ce forum "a été l'occasion de changer les fausses idées perçues dans le monde arabe au sujet de la citoyenneté. C'est un concept qui se détache des divergences politiques, ethniques et religieuses".
Pour Abderrahim Bourkia, journaliste marocain et chercheur en sciences sociales, ce colloque s’est inscrit dans l'optique de favoriser le dialogue entre les cultures.
"Le dialogue interculturel a un rôle important à jouer à cet égard. Il nous sert, d’une part, à prévenir les clivages ethniques, religieux, linguistiques et culturels, et il nous permet d’autre part d’avancer ensemble et de reconnaître nos différentes identités de manière constructive et démocratique, sur la base de valeurs universelles partagées," a-t-il expliqué.
Pour lui, les mots "citoyenneté" et ''dialogue'' sont deux mots clés pour décrire les principaux défis auxquels sont confrontés les pays euro-méditerranéens, "en particulier après les récents changements importants qui ont mis à l’épreuve nombre d’entre eux", a-t-il déclaré à Magharebia.
Ce mécanisme, dit-il, a nécessité un accompagnement de la transition démocratique et politique à travers le renforcement de la capacité des citoyens et des jeunes à participer aux affaires publiques.
L'éducation civique et le dialogue multiculturel permettraient aux citoyens de jouer leur rôle dans la contribution au changement et au développement constructifs de leurs pays, a conclu Bourkia.
Source de l'article News Icilone
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