Les participants au colloque sur le développement rural dans les pays du bassin méditerranéen tenu mardi à Alger ont souligné la nécessité de trouver des solutions aux problèmes liés aux changements climatiques et économiques pour développer les zones rurales et réaliser la sécurité alimentaire.
Les experts participant à cette rencontre qui se tient en prévision de la réunion des ministres de l’Agriculture des Etats membres du Centre international des hautes études agronomiques méditerranéennes (CIHEAM), prévue jeudi prochain à Alger, ont mis en exergue l’importance d’adopter des nouvelles méthodes en matière de gestion des zones rurales de la Méditerranée et de les renforcer davantage en vue faveur de la création de postes d’emploi et de la durabilité des ressources agricoles.
A cette occasion, le secrétaire général du ministère de l’Agriculture et du développement local, Fodhil Ferroukhi a indiqué que les changements climatiques ont un impact sur les ressources agricoles d’où la nécessité, a-t-il dit, d’adopter des plans spécifiques pour y faire face tout en tenant compte de la diversité agricole, écologique, économique et culturelle de chaque région.
Il a estimé que les entraves agricoles et écologiques ainsi que le retard en matière de développement rural dans plusieurs pays membres du CIHEAM, nécessite une révision des questions de la sécurité alimentaire et du développement rural, un aspect sur lequel l’Algérie a engagé un travail depuis 2009, a-t-il rappelé.
La concentration de la majorité des infrastructures économiques dans les grandes villes est souvent à l’origine de l’isolement et du taux important de chômage et de pauvreté enregistrés dans les zones rurales, ce qui a amené le ministère de l’Agriculture à se diriger vers ces zones, en vue d’améliorer le niveau de vie de la population, a ajouté M. Feroukhi.
Abordant les grandes lignes de la politique nationale de développement rural, le même responsable a affirmé que l’Algérie œuvre actuellement à moderniser la production agricole, notamment les récoltes stratégiques, à travers la garantie d’un environnement adéquat et la concrétisation des programmes de développement rural intégré qui ont profité jusqu’à présent à plus d’un (1) million de familles.
Dans une déclaration à l’APS, le secrétaire général du CIHEAM a souligné que le développement de l’agriculture face à la hausse croissante du nombre d’habitants dans le monde exige de nouvelles idées et l’utilisation des nouvelles technologies.
Il a estimé que la crise financière internationale a touché plusieurs secteurs ce qui exige, selon lui, l’examen des moyens de développer le secteur agricole à moyen terme et d’opter pour de nouveaux modèles de développement, d’autant, a-t-il dit, que la moitié de la population est concentrée dans les villes.
Pour sa part, le directeur du CIHEAM a mis en exergue l’expérience de l’Algérie qui exploite ses propres moyens pour répondre aux aspirations de la population, notamment à travers le développement et la diversification de la production agricole, soulignant que l’association des producteurs de leurs familles représente une valeur ajoutée pour réaliser la sécurité alimentaire et assurer de meilleurs conditions de vie.
Le président du conseil des ministres de l’Agriculture des pays membres de la CIHEAM Adel Beltiki a indiqué que la contribution de l’Algérie au développement des régions rurales dans le bassin méditerranéen permettra un développement soutenu du secteur de l’agriculture en vue de réaliser la complémentarité entre le Nord et le Sud.
Il a dans ce sens appelé les gouvernements des pays membres à la réalisation d’un développement rural réel qui repose sur les nouvelles technologies.
La rencontre qui a vu la participation d’experts, chercheurs et représentants d’instances nationales et internationales spécialisées dans le domaine de l’agriculture sera sanctionnée par des recommandations qui seront soumises à la réunion des ministres de l’agriculture des pays membres de la CIHEAM.
Le CIHEAM est une organisation intergouvernementale créé en 1962 afin de promouvoir la coopération multilatérale en méditerranée dans les domaines de l’agriculture, de l’alimentation, des territoires ruraux et de l’environnement dans le but de répondre aux besoins de développement dans la région.
Cette organisation regroupe 13 pays, en l’occurrence l’Algérie, la Tunisie, le Maroc, l’Egypte, le Liban, Malte, l’Espagne, la France, la Grèce, l’Italie, le Portugal, la Turquie et l’Albanie.
Source de l'article Le Temps d'Algérie
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