Le faux bond à la dernière minute de la part de l’APC d’Oran, qui a refusé d’octroyer la salle d’exposition devant abriter les toiles d’artistes invités, a quelque peu perturbé l’équilibre du vernissage. Dès lors, c’est sur un seul lieu que se déroule cette 3e Biennale.
C’est une ouverture bien trop discrète qui a prévalue à la 3e Biennale méditerranéenne d’art contemporain d’Oran, dimanche, à la salle de voute de l’ex-Cathédrale d’Oran, qui mériterait, soit dit en passant, plus de respect et de considération compte tenu de sa dimension de monument historique de style romano-byzantin.
C’est une ouverture bien trop discrète qui a prévalue à la 3e Biennale méditerranéenne d’art contemporain d’Oran, dimanche, à la salle de voute de l’ex-Cathédrale d’Oran, qui mériterait, soit dit en passant, plus de respect et de considération compte tenu de sa dimension de monument historique de style romano-byzantin.
Le vernissage de l’exposition, en dehors quasiment de toute cérémonie officielle, a laissé se découvrir des œuvres d’artistes plasticiens algériens souvent jeunes, et d’autres, de France, d’Espagne et d’Angleterre notamment. Pour cette édition, la biennale aura répondu à l’une des attentes, la rencontre d’artistes au parcours et à l’expression souvent différents, mais avec toujours ce besoin de partager et d’échanger.
Et ce sont en premier lieu les artistes eux-mêmes qui ont arpenté les allées de la salle d’exposition, et si parfois la langue pouvait être une barrière elle fut souvent facilement dépassée. Alors que le thème imposé de cette édition était “l’Autre”, parmi les œuvres exposées beaucoup malheureusement n’ont pas répondu à l’attente du public, à savoir des représentations artistiques bousculant les codes de l’art classique par des recherches et des expressions expérimentales en vidéo et multimédia par exemple.
Mais à la décharge des organisateurs, le faux bond à la dernière minute de la part de l’APC d’Oran, qui refusera d’octroyer la salle d’exposition devant abriter les toiles d’artistes invités, a quelque peu perturbé l’équilibre du vernissage, comme nous l’expliquera le commissaire de la biennale. Dès lors, c’est sur un seul lieu que se déroule la 3e Biennale méditerranéenne d’art contemporain, donnant ainsi cette impression de décalage. Qui plus est pour Karim Sergoua, il est en effet difficile pour beaucoup de s’entendre sur l’art contemporain, qui ne signifie pas “l’espace temps”, l’art contemporain ayant émergé dans les années 70.
Néanmoins, la découverte d’une artiste iranienne vivant aux E.U fut, à elle seule, un réel plaisir, tant par sa démarche artistique que par le message qui en ressortait. Saeida Karimi, qui malheureusement n’a pu faire le déplacement à Oran, offre aux visiteurs tout le poids de la condition de la femme dans le monde arabe et plus particulièrement la femme iranienne. Au travers des portraits de femmes de son pays d’origine enfermé dans le carcan du voile noir, elle libère ces femmes à sa façon en juxtaposant des images de femmes où le corps, la féminité, sont autant de formes de liberté.
Le regard qu’elle a capté au travers de ces portraits d’Iraniennes en dit long sur cette condition de la femme, mais sans pour autant oublier d’apporter sa critique de l’image de la femme selon les codes du système capitaliste. Pour les artistes algériens qui exposent également, beaucoup ont choisi la photographie pour exprimer le thème de la 3e Biennale d’art contemporain, comme Abdo Shanan ou bien la toute jeune Meriem Touimer.
Par D. Loukil - Source de l'article Liberté Algérie
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