L’association Civ.oei “récidive” cette année avec l’organisation de la 3e édition de la “Biennale méditerranéenne d’art contemporain d’Oran”, qui se déroulera du 8 au 10 juin, en s’emparant de divers espaces culturels de la ville d’Oran.
Pour l’association, cette 3e édition est encore une fois un pari engagé d’ouvrir des lieux d’exposition et de rencontre à des artistes aux origines et à l’art multiple et parfois peu connu du grand public.
Cette année donc – malheureusement sur seulement deux journées –, la Biennale méditerranéenne d’art contemporain d’Oran a abouti à la sélection de quelque 40 artistes, Algériens et étrangers, qui exposeront ainsi leurs œuvres et productions artistiques autour du thème imposé pour cette 3e édition qui est “l’Autre”, et ce, du 8 au 10 juin. Signe que la biennale est en passe de se construire une notoriété en dehors de l’Algérie, ce sont les sollicitations d’artistes de pays autres que ceux du bassin méditerranéen qui ont soumis leur projet au jury de sélection.
“Avec un thème ‘l’Autre’, nous ne pouvions rejeter d’emblée des projets qui étaient intéressants, c’est aussi cela la biennale : s’ouvrir vers les autres et permettre la rencontre d’artistes ; qu’ils se connaissent, se découvrent”, explique l’artiste plasticien Ali Chaouche, fondateur de cette biennale. Aujourd’hui, alors que la biennale n’a reçu de soutien que du côté de la wilaya, de l’APC et de la direction de la jeunesse et des sports, marquant encore plus l’absence incompréhensible de la direction de la culture, des artistes venus d’Egypte, du Maroc, de Palestine, de France, du Portugal et d’Algérie mais également des Etats-Unis, de Norvège, du Pakistan, ou encore de Thaïlande seront à découvrir, montrant que l’art est universel.
Refusant de se confiner dans l’expression artistique classique, les initiateurs de la manifestation culturelle veulent ouvrir des espaces de réflexion et d’expression aux arts modernes, qu’ils soient ceux des arts plastiques ou, plus récent, de l’art visuel et numérique, de la photographie également. Un choix que le commissaire de la 3e biennale méditerranéenne d’Oran, Karim Sergoua, ne saura démentir et qui, dans son mot pour le livret de la biennale, évoque “l’approche d’ouverture et de partage qui catalyse un enthousiasme qui donne un élan à l’autre, l’invitant à retranscrire l’éclosion de sens exacerbés et à les matérialiser en œuvres colorées, expressives, émouvantes et réelles”.
Le déroulement de ce rendez-vous artistique international aura lieu au niveau de plusieurs sites comme la médiathèque de l’ex-cathédrale d’Oran, où les œuvres exposées seront mises en valeur par des jeux de lumières adaptés et des box scénographiques. Le hall “Diwan” de l’APC et la toute nouvelle galerie d’exposition de l’association Civ.oeil au quartier Miramar, où aura lieu le vernissage d’exposition de photos collectives, sont d’autres espaces qui accueilleront cette biennale.
Durant la biennale, des expositions hommages à des artistes reconnus auront lieu également. Des performances artistiques et musicales sont proposées durant les deux journées de la biennale avec des groupes de musique et des performances vidéo au Méridien. Autre signe que la biennale d’Oran tend à s’inscrire comme l’un des rendez-vous des artistes issus de divers horizons en Algérie, tout d’abord son inscription dans la fondation internationale des biennales et aussi et surtout la sollicitation qui est faite pour permettre une fenêtre, une ouverture à tous les arts modernes.
Ainsi en marge de cette 3e édition, le public pourra découvrir en parallèle la projection de 25 œuvres d’artistes sur les 5 sens, du projet “Five” (Feelings International Video Art Expérience). Seul bémol, le nombre réduit des artistes algériens, un peu plus d’une quinzaine, qui vont participer. Seul 20 projets d’artistes algériens avaient été soumis au jury contre 150 projets d’auteurs et artistes étrangers.
Par D. Loukil - Source de l'article Liberté Algérie
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