Le câprier (Capparis spinosa), « al-koubbar » en arabe, est une espèce méditerranéenne qui pousse à l'état sauvage au Liban. Le mot grec « capparis » signifie grignoter et « spinosa » épineux.
Le câprier est un arbrisseau très robuste qui pousse facilement dans tout type de sol. Au Liban, on le trouve souvent entre les murailles et les fissures murales. Et pour cause, puisque le câprier s'adapte facilement aux sols pauvres et résiste aux chaleurs et à l'ensoleillement. D'ailleurs c'est l'une des plantes qui ont été proposées comme une alternative à la culture du chanvre (cannabis) au Liban.
Le câprier pousse à l'état sauvage. Néanmoins, il est cultivé dans de nombreux pays pour ses boutons floraux (fleurs avant floraison), les câpres. Celles-ci sont cueillies lorsqu'elles atteignent la taille d'un petit pois. Elles sont consommées confites dans du vinaigre.
Plus une câpre est petite, plus sa saveur est délicate et plus elle est chère et prisée. Dans le commerce, les câpres sont répertoriées selon les calibres suivants : non pareille (jusqu'à 7 mm de diamètre), surfine (7 à 8 mm), capucine (8 à 9 mm), capote (9 à 11 mm), fine (11 à 12 mm) et hors calibre (supérieur à 12 mm).
Les câpres sont récoltées tous les deux à trois jours. Puisqu'elles perdent tout leur arôme en séchant, elles sont conservées dans du vinaigre quelques heures après leur cueillette.
Sur le plan culinaire, les câpres sont surtout prisées pour leur goût aigrelet que leur profère la capparidine, un alcaloïde. Les câpres servent à relever les mayonnaises, les salades et les sauces. Confites, elles accompagnent parfaitement le saumon. Les câpres sont également utilisées en tapenade pour accompagner quelques poissons. Elles constituent également l'un des principaux ingrédients de la sauce tartare.
Lorsque les boutons du câprier atteignent leur maturité, ils donnent un fruit, le capron. Également appelé pomme de câpres, il est confit dans le vinaigre et consommé au même titre qu'un cornichon.
Bien que les boutons floraux du câprier sont utilisés pour stimuler l'appétit, c'est surtout la racine de cette plante qui est utilisée dans la médecine traditionnelle, en infusion ou en décoction, en guise d'apéritif, mais aussi comme un diurétique ou encore pour lutter contre l'arthrite et le rhumatisme.
Plusieurs études ont en outre montré qu'une infusion de racines du câprier aide à soulager les
constipations.
Les feuilles de cette plante sont aussi prescrites contre les piqûres d'insectes. Il suffit de les frotter sur la zone affectée.
Cette rubrique aborde les bénéfices thérapeutiques d'une plante du Liban, qui ne remplace en aucun lieu un traitement médical. Elle est réalisée en collaboration avec Marc Beyrouthy, chef du département des sciences agronomiques à la faculté des sciences agronomiques et alimentaires de l'USEK.
Site Web : www.marcbeyrouthy.com ; Twitter : @MarcBeyrouthy
Source de l'article l'Orient le Jour
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