«La Tunisie est un chantier de réformes. Nous sommes en train de faire le diagnostic de la situation, tout en étant conscients de l'existence de beaucoup de failles, notamment au niveau de la réalisation de projets dans les régions intérieures».
C'est ce qu'a déclaré Noureddine Zekri, secrétaire d'Etat au Développement et à la Coopération internationale.
Intervenant à un atelier sur "l'offre locale des investissements dans les régions", organisé vendredi 13 juin, à Gammarth, dans le cadre du "Tunisia Investment Forum 2014", M. Zekri a présenté une série de projets qui peuvent être développés en Tunisie, dans le cadre d'un partenariat public-privé (PPP).
Il s'agit de projets d'infrastructure tels que la réalisation de l'autoroute Tunis-Gabès et d'une ligne ferroviaire Tunis-Kasserine, ainsi que de la mise en place d'une centrale électrique, à partir de l'énergie photovoltaïque. Les projets proposés concernent également "Taparura" à Sfax, le projet de port en eaux profondes d'Enfidha, le projet de Sebkhet Ben Ayara…
Rappelant que le projet de loi de PPP attend toujours l'approbation de l'Assemblée nationale constituante (ANC), le secrétaire d'Etat a souligné qu'il faut, tout d'abord identifier les difficultés entravant la réalisation des projets et revoir leur faisabilité, afin d'assurer la réussite des PPP.
Dans son intervention, Jalloul Ayed, président de l'organisation méditerranéenne "MED Confederation", estime que l'Etat dispose d'un grand portefeuille d'actifs. S'il cédait une partie de ce portefeuille au privé, il profiterait largement d'une meilleure gestion, dans le cadre du PPP.
D'après lui, l'instauration d'un PPP en milieu rural devrait constituer la priorité des priorités en Tunisie, dans la mesure où ce partenariat est à même de favoriser le développement régional.
Pointant les défaillances et les problèmes administratifs, Jameleddine Belhaj, directeur général de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), souligne que «les opérateurs publics doivent évoluer d'une approche administrative vers une nouvelle approche ouverte au privé».
Pour sa part, l'expert à la Banque africaine de développement (BAD), Hatem Chahbeni, a mis l'accent sur l'impératif de mettre en place une cellule PPP, laquelle doit regrouper divers experts (économistes, juristes, financiers…) afin d'assurer l'assistance technique nécessaire à la réalisation des projets et prendre en charge la coordination entre les différents départements ministériels.
De son côté, Aziz Mbarek, fondateur associé de Tuninvest, a souligné la nécessité de concevoir de nouveaux instruments financiers pour le financement de ce genre de projets et garantir la transparence du processus d'appels d'offres.
Source de l'article Webmanagercenter
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