Après les partenariats scellés avec des entreprises turques dans le domaine du textile, des opérateurs français affichent à leur tour, leur volonté d’investir le marché algérien.
A l’occasion d’un colloque franco-algérien sur les nouvelles technologies pour l’industrie du textile organisé mercredi à Alger par Ubifrance, des chefs d’entreprises françaises se sont dit prêts à nouer des partenariats avec les entreprises algériennes de confection. "Les entreprises françaises ont l’ambition de renforcer leur présence en Algérie", notamment après la décision des pouvoirs publics de réhabiliter le secteur du textile, a souligné le directeur du bureau Ubifrance d’Alger, Georges Regnier en marge du colloque, rapporte l’APS. De son côté, le vice-président de l’Union des constructeurs de matériel textile de France (UCMTF), Christian Guinet a indiqué que "les entreprises françaises étudient les offres qu’elles peuvent présenter aux entreprises algériennes dans le cadre du partenariat et dans le respect de la règle 49/51" sur l’investissement étranger. Selon M. Guinet, les 30 membres de l’association sont très actifs sur le marché international où ils réalisent 91% de leur chiffre d’affaires et comptent renforcer leur présence en Algérie.
Un marché de 150 milliards de dinars/an
Lors de cette rencontre, les entrepreneurs français se sont réunis avec une trentaine de producteurs privés et publics algériens auxquels ils ont présenté gammes complètes de machines de confection dans le textile. "Certaines des entreprises présentes ont déjà soumissionné pour répondre à des appels d’offres des fabricants locaux alors que d’autres entreprises ont l’intention de présenter leurs offres dans les mois à venir", a précisé M. Regnier. A cet effet, le groupe public Confection et Habillement donne l’exemple. Selon son président, Ahmed Benayad, le groupe public est à la recherche de partenariats et d’une offre de formation des ressources humaines dans l’objectif de parvenir à offrir au client un produit local de qualité pour se substituer au produit importé et au marché informel. Slimane Boufrioua, directeur général de l’Algérienne des Textiles TEXALG SPA (ex Sonitex) a déclaré que son entreprise est à la recherche de partenariats pour une prise de participation dans les unités existantes et pour la création de nouveaux projets pour satisfaire une demande nationale estimée 150 milliards DA par an en produits du textile alors que la société ne répond qu’à 6% des besoins du marché".
Un plan de relance du secteur
Le gouvernement a adopté un plan de relance du secteur qui nécessite une mise à niveau des machines de production et des partenariats, a rappelé M. Benayad. En plus du volet industriel de la rencontre, des structures dédiées à la formation ont été présentes. Il s’agit de l’Ecole nationale supérieure d’ingénieurs du sud d’Alsace et de l’Institut textile et chimique de Lyon qui ambitionnent de mettre en place une structure pour la formation dans la filière de la manufacture en Algérie.
Les turcs ont été les premiers à avoir à s’être intéressés au secteur du textile en Algérie. Une série de partenariats a été signée entre des industriels turcs et des groupements publics activant dans le domaine. Le montant des investissements est estimé entre 800 et 900 millions de dollars.
Source de l'article Magrebemergent
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