Le Parlement européen a donné, jeudi 10 octobre, son feu vert à la mise en place en décembre du réseau Eurosur, un système de surveillance des frontières de l'UE avec les pays de la Méditerranée destiné à prévenir les mouvements de migrants.
Une semaine jour pour jour après le drame de Lampedusa, le Parlement européen a approuvé, ce jeudi, la création d'un système de surveillance des frontières, baptisé Eurosur. Celui-ci permettra aux Etats de partager en temps quasi-réel images et informations sur la situation aux frontières extérieures de lde l'UE [Le Figaro].
Le projet, avalisé par 479 voix, contre 101 et 20 abstentions, doit permettre "d'éviter des tragédies" comme celle survenue à Lampedusa, où plus de 300 personnes ont péri dans le naufrage de leur bateau, a déclaré Cecilia Malmström, commissaire européenne chargée des Affaires intérieures, dans un communiqué repris par le Monde . "Les Etats de l'UE doivent se montrer solidaires des migrants et des pays qui doivent faire face à des flux migratoires grandissants" a-t-elle insisté.
"Cela va coûter de l'argent", a averti la commissaire. "Les Etats vont devoir donner des moyens". L'eurodéputé conservateur Dominique Riquet, membre de la commission des Budgets, a évoqué une enveloppe annuelle de 35 millions d'euros pour Eurosur, dont 19 prélevés sur le budget de Frontex, l'agence de surveillance des frontières européennes.
Eurosur devrait, "dans un premier temps, se limiter à la Méditerranée, à l'Atlantique Sud pour les îles Canaries et à la mer Noire et se concentrer sur la sécurité intérieure, en mettant en relation les autorités chargées du contrôle aux frontières et les autres autorités intervenant dans la sécurité du domaine maritime, a précisé la Commission. (...) Ultérieurement, ce réseau (…) pourrait être élargi à l'ensemble du domaine maritime de l'UE, pour couvrir (…) toutes les activités maritimes, telles que la sécurité maritime, la protection de l'environnement marin, le contrôle de la pêche et l'application de la réglementation" [Le Point].
Le Figaro rapporte que le réseau, qui a déjà fait l’objet d’un accord entre le Parlement européen et les Etats membres, pourra être mis en place dès le 2 décembre entre dix-huit Etats membres, dont la France, tous situés aux frontières extérieures de l'UE. Il sera mis en service un an plus tard, dans les autres pays et pourrait être étendu au Royaume-Uni et à l’Irlande, pourtant non membres de l’espace Schengen.
D’ici là, le chef du gouvernement italien, Enrico Letta, a demandé que les problèmes posés par les flux de migrants et de réfugiés soient discutés lors du prochain sommet des dirigeants de l'Union européenne, les 24 et 25 octobre à Bruxelles.
Source de l'article Toute l'Europe
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