Réunis à Marseille le 6 octobre pour le Forum des dirigeants politiques de la Fondation européenne pour la formation, les ministres et députés de 8 pays arabes ont convenu d’accorder la priorité absolue à la formation professionnelle.
L’événement a offert aux ministres de l’éducation et du travail l’occasion unique d’échanger des expériences et d’examiner les solutions possibles avec Pervence Berès, présidente de la commission de l’emploi du Parlement européen et Androulla Vassiliou, commissaire européenne en charge de l’éducation et de la culture. Le Forum des dirigeants politiques de l’ETF réunissait des hauts représentants d’Algérie, d’Égypte, de Jordanie, du Liban, de Libye, du Maroc, de Palestine et de Tunisie.
« L’image de l’EFP ne pourra être améliorée que si la qualité de la formation professionnelle est comparable à la qualité de l’enseignement universitaire et si elle est en mesure de répondre aux besoins urgents d’insertion professionnelle des jeunes », a déclaré la commissaire Vassiliou.
Au cours d’un débat animé, les représentants des pays arabes ont insisté sur l’importance de la qualité, facteur clé pour renforcer l’attrait de l’enseignement et de la formation professionnels.
Plusieurs ministres ont souligné la nécessité d’améliorer la gouvernance de l’EFP. Dans de nombreux pays, la législation et les politiques de l’éducation sont fragmentées et différents ministères se partagent les compétences dans ces domaines. Il importe donc absolument selon les ministres d’améliorer la coopération et la coordination.
Le rôle des enseignants était également à l’ordre du jour. L’analyse des systèmes actuels d’éducation menée par l’ETF montre que la formation professionnelle manque d’attrait, tant pour les employeurs et les étudiants que pour les enseignants. Plusieurs orateurs ont indiqué que les enseignants devaient davantage être pris en compte et soutenus dans leurs efforts d’amélioration de la formation professionnelle. Des enseignants motivés et dynamiques sont essentiels pour améliorer l’image des écoles et instituts.
Pour les participants, la crédibilité de l’enseignement professionnel dépend du taux d’insertion professionnelle des diplômés. Les gouvernements et les écoles doivent coopérer avec les entreprises, mais aussi avec les partenaires sociaux et la société civile, afin d’identifier de nouvelles possibilités d’emploi et de mettre davantage l’accent sur le développement de l’esprit d’entreprise.
La commissaire Vassiliou a encouragé la mise en place de partenariats structurés pour améliorer la qualité de l’EFP. « Seuls des partenariats structurés entre instituts de formation, entreprises et partenaires sociaux – sans oublier bien sûr le soutien politique – permettront d’offrir aux jeunes un enseignement professionnel de meilleure qualité, » a-t-elle déclaré.
Tous les pays se sont engagés à travailler en étroite coopération avec l’ETF sur le nouveau projet de Gouvernance pour l’Employabilité en Méditerranée (GEMM). Ce projet vise à améliorer la qualité et la pertinence des systèmes d’enseignement et de formation professionnels dans la région en contribuant au renforcement des capacités des acteurs, au niveau national et local.
La Fondation européenne pour la formation est une agence créée par l’Union européenne qui vise à contribuer au développement des systèmes d’éducation et de formation de ses pays partenaires européens. Dotée d’un budget annuel de 18 millions d’euros, elle a pour mission d’aider les pays en développement et en phase de transition à exploiter le potentiel de leurs ressources humaines par le biais de réformes dans les secteurs de l’éducation, de la formation et de l’emploi, dans le cadre de la politique de relations extérieures de l’UE.
Pour en savoir plus
Programme GEMM – fiche et actualités
EU Neighbourhood Policy Info Centre – Page web Éducation et formation
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