Énergie :Le Maroc vise une intégration au système euro-méditerranéen

Au-delà du Maghreb où la coopération énergétique est faible, le Maroc veut intégré le système euro-méditerranéen pour une plus grande ouverture de cette zone à l'électricité verte marocaine.

Le Maroc œuvre pour l'émergence d'un marché énergétique maghrébin intégré et pour un développement durable du secteur de l'énergie au niveau régional, a assuré le ministre de l'Energie, des mines, de l'eau et de l'environnement, Abdelakder Amara, dans une interview publiée sur les colonnes du quotidien Le Matin.

L'intégration du Royaume dans le système énergétique euro-méditerranéen, y compris l'espace maghrébin, constitue un axe majeur de sa stratégie énergétique, a-t-il rappelé. Le statut avancé, dont bénéficie le Maroc auprès de l'Union européenne, favorisera la pleine intégration du marché marocain de l'énergie et permettra une plus grande ouverture du marché des pays de l'UE à l'électricité verte marocaine, à l'en croire.

Le ministre a, toutefois, noté que l'exploitation du potentiel de coopération énergétique entre les pays du Maghreb est en dessous de leurs attentes.

Échange d'électricité entre le Maroc et l'Algérie

Pour ce qui est de l'échange d'électricité entre le Maroc et l'Algérie, le ministre a fait savoir que le bilan est “nul”. L'interconnexion joue simplement son rôle de secours mutuel, de sécurité d'approvisionnement et de stabilité de réseau.

Abdelkader Amara a rappelé que les importations marocaines en énergie électrique via l'interconnexion Maroc-Algérie étaient de 756.442 MWh en 2012 contre 813.254 MWh pour l'exportation.

Pour lui, la nouvelle stratégie énergétique marocaine a pour préoccupation majeure l'adéquation offre-demande. Il a noté que la capacité de production réalisée a permis de renforcer le système de production national, portant sa puissance électrique installée à environ 6,7 GW.

“Nous avons commencé depuis 2013 la réalisation d'un plan d'équipement qui prévoit la réalisation d'une capacité additionnelle de l'ordre de 4.520 MW avant 2017, dont presque la moitié est constituée de sources renouvelables. D'autres centrales verront le jour entre 2017 et 2020 et porteront sur une puissance totale de 3.710 MW, dont plus de 80% de sources renouvelables.”   

Abdelkader AMARA,Ministre de l'énergie, des mines, de l'eau et de l'environnement

Pour ce qui est des interconnexions permettant une meilleure injection d'électricité d'origine renouvelable, le ministre a signalé que la projection d'une troisième interconnexion avec l'Espagne est en phase d'études. Elle viendra s'ajouter aux deux autres déjà en service, pour porter la capacité globale de transit de 750 MW à 1.000 MW.

Sourcede l'article MAP & AufaitMaroc