Né en 2009 pour promouvoir les cinémas maghrébins, le Maghreb des Films aide à la distribution et à la diffusion des films de cette partie du monde arabe en France, et à la reconnaissance de leurs auteurs. C'est aussi une fenêtre sur la télévision, les écoles de cinéma, le web et les nouvelles tendances de l'expression cinématographique. Et ce, tout au long de l'année, et aux quatre coins de la France...
Au cours des quatre éditions précédentes, en partenariat avec une quarantaine de salles de cinéma et d'associations à Paris, en banlieue et en région, quelque quatre cents films auront été présentés à plus de vingt mille spectateurs à ce jour, dont huit mille pour la seule édition 2012.
L'ouverture des Rencontres du Maghreb des Films 2013 se fera, à l'Institut du monde arabe, en présence de Jamel Debbouze, avec la projection, en avant-première du film de Nabil Ben Yadir, La Marche, en commémoration de la Marche des Beurs et à l'occasion du vingtième anniversaire de celle-ci.
Plusieurs films en provenance d'Algérie ou de sa diaspora, ménageront au public d'intéressantes surprises et notamment ceux des cinéastes Merzak Allouache (Terrasses), Mahmoud Zemmouri (Certifié Halal), Tariq Teguia (Ibn Battuta) et quelques autres encore. Un hommage sera rendu au cinéaste et acteur Mohamed Chouikh, lequel effectue son retour après sept années d'absence, avec un nouveau film, L'Andalou, actuellement en cours de montage. Bonne occasion de voir ou revoir Douar de femmes (2006), La Citadelle (2008), L'Arche du désert (1993) ou encore Rupture (1982).
Par ailleurs, la section « Cinéma algérien, un souffle nouveau » mettra à l'affiche les longs et courts métrages d'une véritable nouvelle vague de talents indépendants tels que Djamil Beloucif, Lamine Amar Khodja, Amin Sidi-Boumédiène, Hassen Ferhani, Yanis Koussim... Révélés au public après Tariq Teguia et Rabah Ameur Zaïmèche, ils font désormais les beaux jours des festivals les plus exigeants.
Du Maroc, qui, avec son centre du cinéma exemplaire, le CCM, défie les lois de l'économie en produisant plus de 20 longs métrages et quelque 120 courts métrages par an, les Rencontres présenteront quelques-unes des dernières productions et notamment, en clôture de la manifestation à l'IMA, Zéro, le dernier film de Nour-Eddine Lakhmari, dont le film Casanegra, en 2007, avait caracolé en tête du box-office de son pays. Du Maroc encore, un coup de chapeau sera donné au cinéma amazigh qui fête cette année le 20ème anniversaire de sa naissance.
Ce sera l'occasion de découvrir notamment L'Enfant Cheikh, dernier long métrage du grand Hamid Bennani. Le documentaire, qui s'impose dans l'ensemble du monde arabe depuis une dizaine d'années et, tout particulièrement, depuis l'éclosion des différents printemps arabes, aborde de plus en plus frontalement certaines réalités. Cette édition en rendra compte tout particulièrement.
Ainsi, Mon ami, mon double de l'Algérien Ali Mouzaoui, consacré à l'écrivain kabyle Mouloud Feraoun assassiné en 1962, devrait séduire une partie du public désormais fidèle à la section « Portraits d'Artistes et Intellectuels, orgueil du Maghreb ». Il en sera de même avec le film Matoub Lounès, l'éternel combat de Tahar Yami, à la mémoire d'une des idoles de la chanson algérienne - très à l'honneur dans cette section -, lui aussi assassiné (en 1998), pour son engagement vis-à-vis de la cause identitaire amazigh.
Dance of Outlaws du Marocain Mohamed El Aboudi, brûlot dénonciateur d'une certaine condition de la femme, malheureusement encore admise au Maroc, s'inscrira magistralement dans cette lignée du documentaire engagé socialement. Un des moments forts de ces Rencontres, de toute évidence...
De Tunisie, plusieurs documentaires devraient également s'inscrire dans cette mouvance, mais l'avancement actuel de la programmation ne permet pas encore de se prononcer plus précisément sur cette sélection.
C'est, au total, à une soixantaine de films qu'est convié le public de ces nouvelles Rencontres.
De Tunisie, plusieurs documentaires devraient également s'inscrire dans cette mouvance, mais l'avancement actuel de la programmation ne permet pas encore de se prononcer plus précisément sur cette sélection.
C'est, au total, à une soixantaine de films qu'est convié le public de ces nouvelles Rencontres.
20-24 novembre 2013 à l'Institut du monde arabe
28 novembre-4 décembre 2013 au cinéma La Clef
28 novembre-4 décembre 2013 au cinéma La Clef
Source de l'information Newspress
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