La construction d'une Union du Maghreb Arabe forte est un préalable pour une relation de partenariat «équilibrée» avec l'Europe, ont souligné à Tizi-Ouzou des participants à une rencontre sur la Politique européenne de voisinage (PEV).
Selon des enseignants qui ont participé, mardi, à cette journée d'étude organisée par le département des sciences politiques de l'université Mouloud Mammeri, une relation Euro-Maghrébine «équilibrée» – où les Etats du Maghreb auront le rôle de partenaires qui participent à l'élaboration de la politique de voisinage et autre décision qui concerne la région méditerranéenne plutôt que de la subir – ne pourrait se concevoir en dehors d'une «Union des pays Maghrébins autour d'intérêts communs tels que la sécurité et le développement».
A ce propos l'enseignant en relations internationales (université de Tizi-Ouzou), le Pr Aomar Baghzouz a observé que «quelle que soit la force des Etats de la rive sud de la Méditerranée, prise individuellement, ils ne pourront pas avoir des relations équilibrées avec le partenaire européen». Selon lui, l'Union du Maghreb serait dans ce cas un choix stratégique qu'il faudra concrétiser tôt ou tard car, le Maghreb gagnerait, a-t-il soutenu, à s'unir pour «se positionner en force dans les politiques de voisinage euro-méditerranéennes».
Les initiatives bilatérales entretenues entre l'Europe et des pays maghrébins exprimées à travers des accords d'association ont quelque part «contribué à la fragilisation de l'Union du Maghreb dont les pays qui la composent se tournent le dos en essayant chacun de son côté d'aller vers l'Europe et de tirer un maximum de profit de cette relation», a-t-il relevé. «Dans cette politique méditerranéenne de voisinage et au plan sécuritaire notamment, l'Europe lutte contre la menace terroriste sur son territoire en refoulant les terroristes au-delà de ses frontières.
Or, cette démarche représente un risque sécuritaire majeur pour les pays de la rive sud de la Méditerranée avec le retour des terroristes dans leurs pays d'origine», a souligné, de son côté, l'enseignant en sciences politiques Ayoub Ben Saber, de l'Ecole nationale supérieure des sciences politiques à Alger. Pour M. Ben Saber, le retours des terroristes vers leurs pays d'origine est un «problème sécuritaire très sérieux, auquel sont confrontés les Etats du pourtour méditerranéen».
A ce titre, la coopération régionale est un «impératif, si on veut faire face à cette menace à la sécurité régionale et nationale en renforçant, notamment, l'échange de renseignements sur le mouvement des terroristes dans l'espace méditerranéen», a-t-il recommandé.
Source de l'article Letempsdz
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