La Banque mondiale a élaboré un rapport de plus de 300 pages qui revient sur le bilan de cette dernière décennie de développement du Maroc. Le Mémorandum 2017 de la Banque Mondiale est intitulé : « Le Maroc à l’Horizon 2040 : Capital Immatériel et les Voies de l’Emergence Economique ».
Le premier constat de l'institution de Breton Woods est qu'au cours des quinze dernières années, le Maroc a réalisé des avancées incontestables, tant sur le plan économique et social que sur celui des libertés individuelles et des droits civiques et politiques.
Ces avancées se sont notamment traduites par une croissance économique relativement élevée, une augmentation sensible de la richesse nationale et du niveau de vie moyen de la population, une éradication de l’extrême pauvreté, un accès universel à l’éducation primaire et globalement un meilleur accès aux services publics de base et enfin un développement considérable des infrastructures publiques. Grace à ces avancées, le Maroc a pu enclencher un processus de rattrapage économique vers les pays d’Europe du Sud (Espagne, France, Italie, Portugal), souligne la Banque Mondiale.
Cependant, l’institution de Breton Woods estime que l’insertion des jeunes dans la société constitue encore un point noir pour le Maroc. Sans trop s'étaler, nous vous proposons les principaux constats du mémorandum 2017 de la Banque Mondiale pour le Maroc : A vos commentaires...
- Le Maroc accuse un retard d’environ demi-siècle par rapport à l’Europe et se retrouve loin des pays émergents à haut revenu.
- Le modèle de croissance marocain est gourmand en capital et génère peu de gains de productivité.
- Le Maroc investit massivement dans des infrastructures qui ont vocation à produire des résultats sur le long terme, d’un autre coté il faudrait que le secteur privé prenne le relais pour rentabiliser les investissements publics, or nous ne sommes pas dans cette dynamique.
- 2/3 des jeunes de 20 ans au Maroc (près de 400.000 sur un total de 600.00) n’ont pas obtenu le baccalauréat selon la banque Mondiale.
- Sur les 200.000 ayant obtenu le bac, seulement 50.000 pourront intégrer des formations leur procurant des opportunités répondant à leurs attentes. Par ailleurs uniquement 10.000 soit 2% de la tranche des 20 ans, décrocheront des diplômés très qualifiants leur ouvrant grandes les portes du marché du travail. Triste Constat.
- Le Maroc lui faudra 30 ans pour à peine atteindre le niveau actuel de la Turquie sur la mise a niveau du système éducatif.
- Les profils recrutés dans l’enseignement sont constitués de lauréats d’un système défaillant, traînant eux-mêmes de nombreuses lacunes, des profils sans vraiment de vocation pour l’enseignement et dont la majorité n’a qu’une obsession : s’assurer une place dans la fonction publique.
- 59% des jeunes marocains âgés de 18 à 29 ans souhaiteraient quitter le pays, dont une grande partie de manière définitive. (Enquête de la Fondation Européenne pour la Formation)
Source de l'article Yawatani
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire