Salon Algérie à Marseille : Une vitrine économique du savoir-faire algérien.

JPEG - 94.8 ko

La deuxième édition du Salon Algérie a ouvert ses portes, vendredi, au Parc Chanot, à Marseille. Agroalimentaire, assurance, tourisme, artisanat… Près de 120 stands ont déployé leurs atouts pour faire découvrir leurs produits et un savoir-faire parfois méconnu.

Il n’y a pas d’autres façons de le dire : un pied au Salon Algérie « c’est un peu comme si vous étiez au pays ». Ces deux femmes assises à une table de l’espace de restauration "Mina Kook" ne s’y trompent pas. « ça fait longtemps que nous ne sommes pas retournées en Algérie. Nous avons voulu nous replonger dans cette ambiance et surtout voir s’il y avait des nouveautés ». Entre tradition et innovation, cette deuxième édition du Salon Algérie est propice à la découverte, sans aucun doute, et au voyage. Voyage gustatif et sensoriel d’abord. « C’est bon et ça sent bon ». De la pâtisserie aux plats, chez Mina le mot d’ordre c’est « revisiter » la cuisine du Maghreb dans le fond et la forme : le gâteau semoule amande décliné à la figue et à la fraise, des makrouts au chocolat ou amande et zest de citron sans oublier « toutes les boissons de mon enfance, par exemple la citronnade, les cocktails de fruits au gingembre, le thé à la menthe revisité avec des boutons de fleur d’oranger… », souligne Mina, qui estime qu’il faut savoir se remettre en question, s’adapter et mettre sa cuisine au goût du jour.

Renforcer sa visibilité

Côté agroalimentaire, les olives offrent douceur et parfois piquant, les dattes sucrées enchantent les palais, quant à la semoule, ingrédient phare du couscous, les marques tentent de se distinguer, comme Safina. Et pour Abdelhak Loukarfi, responsable commercial réseau traditionnel SudMedAgro, la concurrence dans ce domaine est essentiellement marocaine, non pas par un manque de savoir-faire mais parce qu’ « il y a beaucoup de marques, la plupart des gens pensent que le couscous est marocain mais c’est aussi car nous attaquons seulement depuis peu le marché français. Nous ne sommes pas encore très présents ». Leur présence au salon permet donc de renforcer leur visibilité et « beaucoup ont été d’ailleurs surpris par la qualité de notre produit ». Les boissons Marina, elles, 100 % marseillaises, pétillent et étonnent. Le fondateur Fetah Allouch a su se démarquer grâce à un goût qui ne ressemble à aucun autre. Il aime d’ailleurs dire que « Marina, c’est comme si vous croquiez dans un fruit ». Pastèque, cerise, fraise, pêche… des parfums uniques qui font sensation auprès des visiteurs. La tradition s’ancre aussi à travers la démonstration de rituels ancestraux qui marquent de leur empreinte, à l’image des tatouages au henné, les robes sublimées par le défilé des miss Beauté du Maghreb ou encore des produits cosmétiques orientaux, secret de beauté de nombreuses maghrébines.

« En Algérie, on s’éclate ! »

Un voyage de l’autre côté de la Méditerranée qui peut devenir réalité grâce aux multiples stands proposant des visites de l’Algérie, d’une Algérie riche de sites d’exception. Et contrairement aux idées reçues, « en Algérie on s’éclate », assure Saber Grama, manager de l’agence de voyage. S’il fait la promotion des régions du Nord au Sud du pays, le groupe veut rajeunir son offre. Il est spécialisé dans les sports extrêmes. « On fait du parapente, des sorties en yacht, du flyboard… On s’amuse en Algérie ! », promet-il. « Le souci, c’est que l’on n’a pas su se vendre ces dernières années mais, la jeune génération est en train de changer les choses, ça va venir. On veut montrer l’image d’un pays qui sort, qui s’amuse, ouvert et c’est vraiment le cas ». 
Pour lui, les curieux, ceux qui posent des questions à l’occasion de ce salon, c’est déjà un gage « d’espoir » pour la suite. Même destination mais autre façon de faire découvrir l’Algérie avec Darterrehut. « Dar » qui signifie « maison » en arabe et « hut » qui fait référence aux huttes que l’on peut voir dans les villages africains. Il propose des hébergements en maisons d’hôtes bâties en terre à Taghit, situé à 1 200 kilomètres d’Alger et des excursions à dos de chameaux et randonnées pour découvrir les dunes, les palmeraies, des ksours (tribus) et des gravures. La magie du désert de Taghit qui séduit déjà les touristes suisses, allemands, espagnols, français ou même les locaux. Des agences qui misent aussi sur le green-tourisme, secteur clé en plein développement.

Les télécommunications constituent aussi un atout et « Kenzy » s’impose dans ce paysage des nouvelles technologies avec avec l’ambition de contribuer au développement du numérique en Algérie et d’accompagner le pays dans ses récentes initiatives dans le domaine, notamment depuis le lancement du haut débit mobile (3G et 4G). « C’était une évidence au vue des lancements pars les opérateurs mobiles des offres internet haut débit et le besoin des Algériens d’adapter leur appareil mobile à cette technologie, de lancer une offre de téléphones mobiles spécialement conçue pour eux », assure la directrice générale de la marque, Fella Gaouar. Avec des appareils adaptés à toutes les bourses, qui allient fonctionnalité et élégance, Cloud and Telco Industry s’est fixé comme objectif de fabriquer des mobiles en Algérie avec une exigence de qualité et de service élevé. Le groupe a également prévu le lancement d’un datacenter de nouvelle génération, qui permettra la sauvegarde des données des mobiles Kenzy mais aussi aux entreprises algériennes de disposer sur leur territoire d’une offre d’hébergement sécurisée et de services cloud.

Marseille : la porte d’entrée vers l’Europe

Pour l’organisateur du Salon, Nazim Sini, la présence de participants multisectoriels est essentielle : l’agro-alimentaire, le tourisme, l’artisanat, l’immobilier, les banques… un échantillon du « made in Algérie ». « Les visiteurs sont très surpris de la qualité des exposants, du savoir-faire. Il y a du professionnalisme et une ouverture parce que l’Algérie et plus particulièrement l’entreprise algérienne a passé un cap. Depuis peu nous sommes rentrés pleinement dans l’économie de marché et qui dit économie de marché dit internationalisation, ce qui veut dire qu’il faut rehausser ses standards de qualité. Ouverture aussi car elles regardent davantage de l’autre côté de la Méditerranée, elles ne contentent plus seulement du marché local mais plutôt du marché européen, le marché africain etc… » 
Une édition plus économique que la précédente « puisqu’on sait que l’Algérie aujourd’hui veut diversifier son économie et qu’elle pousse et encourage ses entreprises à aller vers l’exportation. On a donc voulu présenter le produit algérien pour montrer qu’il répond aux standards internationaux, qu’il est très compétitif et également leur présenter des partenaires français soit dans la grande distribution ou des centrales d’achat, l’objectif étant de retrouver du produit algérien dans les supermarchés français. »

La valeur ajoutée c’est également l’implication cette année des autorités algériennes mais aussi françaises. Les représentants du ministère des Affaires étrangères, du commerce, des institutions publiques également ont fait le déplacement à Marseille. Une ville méditerranéenne comme Alger « symboliquement très proche de l’Algérie puisqu’il y a des échanges maritimes et commerciaux, la communauté aussi y est très proche puisque c’est à une heure de vol et c’est surtout la porte d’entrée vers l’Europe. C’est important pour nous de faire cette deuxième édition à Marseille et surtout de pérenniser l’événement dans les années futures dans la Cité phocéenne ».

Par Narjasse KERBOUA - Source de l'article Destimed

Plus d’info : salon-algerie.com

Aucun commentaire: