Reporté d’un jour, le vote par le Parlement européen de l’accord agricole Maroc-UE aura finalement lieu demain, jeudi 16 février. Bravant le travail de lobbying du député européen, le Français José Bové, la commission du commerce international du Parlement européen (INTA) a voté, le 26 janvier, en faveur de l’accord.
Il faut dire que l’on s’attendait à un vote positif qui plus est venu massif à raison de 23 voix pour, 5 contre et une abstention. Finalement, le Maroc a bien tiré son épingle du jeu en s’assurant notamment le soutien d’organisations professionnelles et syndicales européennes. C’est le cas, entre autres, de la Fédération des syndicats d’exploitation agricole de France qui, à travers son président, Xavier Beulin, lui-même agriculteur, a exprimé son soutien à la position du Maroc. Idem pour plusieurs opérateurs espagnols qui ont mis l’accent sur le caractère stratégique de l’accord agricole avec le Maroc.
Par ailleurs, les opérateurs marocains qui ont été au front des tractations sont tous optimistes quant à l’issue du vote de demain. Ils savent très bien que le statut avancé accordé par l’UE au Maroc ne peut avoir de sens si un accord aussi important n’est pas ratifié. À plus forte raison d’ailleurs qu’au niveau des échanges commerciaux, la balance penche plutôt au profit des pays européens et que vu le rythme des infrastructures au Maroc, ce dernier reste un débouché considérable pour l’UE. En effet, à la suite du vote de l’accord en commission, une délégation de parlementaires marocains s’est déplacée à Bruxelles pour s’entretenir avec leurs homologues européens. Au-delà de l’accord agricole, ils ont mis en exergue les grands chantiers de développement et les réformes que connaît le Royaume dans les différents domaines politique, économique et social, ainsi que l’expérience réussie du Maroc en matière de démocratisation. En effet, la démarche a été on ne peut plus claire : rencontrer le maximum de responsables européens pour les mettre au courant de toutes les avancées réalisées durant les dernières années.
Par Mostafa Bentak, LE MATIN
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