Notre association Les Territoires
du Cœur, présidée par le docteur A. AMEUR, cardiologue à Paris, organise au
Sénat une réunion le 24 novembre 2012 sur le thème : La diversité française, dans le
domaine de l’innovation scientifique : un atout pour la méditerranée. “Porter
une double culture, est-ce un handicap ou un atout ?
Lorsqu’on est né en France, qu’on
a grandi sur les bancs de l’école laïque et républicaine
- facteur déterminant de la
mobilité sociale - et qu’on a construit sa vie dans ce pays ; bref, lorsqu’on
est enfant de la République Française mais qu’on est constamment
renvoyé à ses origines « exogènes
», maghrébines ou africaines, qu’on est réduit à cet essentialisme qui enferme
l’individu et l’empêche d’exister tel qu’il est et non point tel qu’on voudrait
qu’il soit, alors la double culture peut être vécue comme un handicap.
Pourtant, avoir ses origines
enracinées dans les deux rives de la Méditerranée (France et Maghreb), est un
atout majeur, aussi bien pour la France que pour les pays d’origines, en
l’occurrence l’Algérie, le Maroc ou la Tunisie. Leur histoire est trop mêlée,
leur joie et leur malheur souvent partagés, leurs cultures trop imbriquées pour
se couper les unes des autres.
Le cinquantenaire de
l’indépendance de l’Algérie largement commémoré et revisité en France, en ce
moment, sans ressentiment ni passion, prouve s’il en est besoin les liens
indissociables entre ces peuples et ces cultures issues de la Méditerranée, mer
des grandes civilisations qui ont marqué le monde et terreau de l’humanisme
universel auquel tant de peuples voudraient s’identifier.
Cette rencontre traduit notre
aspiration à cet humanisme et transpire notre quête des valeurs universelles
par la reconquête de la connaissance et de l’échange. C’est un pari sur la
valorisation indispensable de cette richesse en jachère, par les citoyens
dépositaires d’une double culture, qui doivent devenir le pont entre les
peuples des deux rives de la Méditerranée.
En développant des projets
scientifiques, technologiques, culturels, économiques, politiques…qui répondent
aux aspirations des peuples et qui sont à la hauteur des enjeux du futur.
A l’heure de cette crise
économique grave et de ce bouleversement géopolitique que
le « printemps arabe » a
provoqué, le moment est venu pour que, des deux côtés de la Méditerranée,
l’avenir soit envisagé dans la complémentarité économique, scientifique et culturelle,
afin que le développement durable soit durablement partagé… par tous.
Source de l’article Humanitas
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