Les jeunes ont utilisé les sites
des réseaux sociaux et les SMS pour induire des changements historiques au
Maghreb. Aujourd'hui, ils apprennent comment mettre à profit ces ressources
technologiques pour trouver des emplois.
"TechCamp", un projet
international, s'est rendu pour la première fois ce mois-ci en Afrique du Nord.
Une centaine de jeunes venus de
plusieurs pays du Maghreb se sont réunis les 13 et 14 novembre au Maroc pour
bénéficier d'une formation pratique dispensée par des spécialistes locaux et
étrangers du secteur de la technologie.
Organisée sous le thème
"Technologie pour l'emploi des jeunes", cette conférence qui s'est
tenue à Salé a permis de former les jeunes aux nouvelles stratégies en ligne
pour rechercher du travail et renforcer le militantisme communautaire.
"Nous voulions proposer une
formation aux technologies modernes en vue de leur utlisation à grande
échelle", a expliqué Samuel Werberg, vice-attaché culturel à l'ambassade
des Etats-Unis à Rabat, qui organisait ce TechCamp. "En coopération avec
l'association Amal de Salé, nous avons sélectionné plus de cinquante jeunes
hommes et femmes engagés dans des activités de la société civile au
Maroc", a expliqué ce diplomate à Magharebia.
"Nous leur avons ajouté
d'autres groupes venus d'Algérie, de Libye et d'Egypte, dans le but de créer
une communication entre les jeunes de la région et leurs pairs originaires
d'autres pays", a-t-il précisé.
Les participants ont eu
l'opportunité d'assister à une trentaine de présentations spéciales, notamment
"Recherche d'emploi par les applications Mxit", "Création d'un
profil en ligne" et "Utilisation du mobile pour la recherche d'un
emploi".
Certains de ces nombreux ateliers
ont été animés par des représentants de grandes entreprises américaines comme
Facebook et LinkedIn. Des spécialistes marocains des technologies modernes ont
également assuré une formation durant cette conférence.
"J'ai pu tirer un grand
parti de cette conférence en matière de technologies pour l'emploi des jeunes,
par l'intermédiaire des téléphones mobiles et de l'Internet", a expliqué
Oussama Belkhayal, un participant venu de Libye. "Ces technologies auront
un impact très positif chez nous, en Libye", a-t-il ajouté.
Les possibilités de mise en
réseau de la jeunesse du Maghreb semblent très attirantes pour Hind Ourehou,
une étudiante marocaine.
"De très nombreux jeunes
partagent les mêmes préoccupations que nous, mais travaillent dans leur
coin", a-t-elle indiqué. "Ces programmes nous aident à coopérer pour
travailler ensemble et bénéficier de nos expériences réciproques."
"Ce n'est pas la technologie
qui crée un discours ou des changements positifs, mais bien les idées des
jeunes", a-t-elle ajouté.
Hamza Kodri, jeune participant
algérien à ce TechCamp, a souligné la valeur incontestable des moyens de
communication en ligne.
"La majorité de la
population de la région est formée de jeunes, et un grand nombre d'entre eux
utilisent très fréquemment les réseaux sociaux, qui sont le moyen le plus
important, si ce n'est le seul, de faire passer les informations entre les
jeunes et de les inciter à s'engager sur tel ou tel sujet", a-t-il
expliqué à Magharebia.
"Comme nous l'avons vu en
Egypte, en Tunisie et en Libye, ces réseaux ont contribué à induire des
changements importants au sein de ces sociétés, notamment au travers des jeunes
qui utilisent l'Internet", a-t-il ajouté.
Ce TechCamp s'inscrivait dans le
cadre de l'initiative "Civil Society 2.0" lancée par le département
d'Etat américain en 2009 et destinée à apporter un soutien aux organisations de
la société civile dans le monde.
Par Naoufel Cherkaoui - Source de
l’article Magharebia
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