Musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain - Grand impact de «La Méditerranée et l’art moderne» sur un large public

Mehdi Qotbi : «C’est une grande découverte pour le public quand il vient au Musée et trouve tous les grands maitres de la peinture et toute la Méditerranée t présente.»
Mehdi Qotbi : «C’est une grande découverte pour le public quand il vient au Musée et trouve
tous les grands maitres de la peinture et toute la Méditerranée t présente.»
Venue tout droit du Centre Georges Pompidou, l’exposition «La Méditerranée et l’art moderne», exposée depuis le mois d’avril vient d’être décrochée, hier, du Musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain, après avoir remporté un grand succès auprès des professionnels et du large public.

L'événement, organisé sous le Haut Patronage de S.M. le Roi Mohammed VI et de Son Excellence le Président de la République française, Emmanuel Macron, a été marqué par la présence de Bernard Blistène, directeur du Musée national d’art moderne du Centre Pompidou et Christian Briend, conservateur général, chef des services des collections au Musée national d'art moderne du Centre Pompidou, et commissaire de l’exposition.
«Cette exposition a eu un impact très populaire et aussi positif. C’est une grande découverte pour le public quand il vient au Musée et trouve tous les grands maitres de la peinture et toute la Méditerranée présente, à travers les œuvres de Dali, Picasso, Matisse, Vassily Kandinsky, Georges Braque, 
André Derain, Albert Marquet, Salvador Dalí, Joan Miró, Antoni Tàpies, Kees Van Dongen, Raoul Dufy, Pierre Bonnard et bien d’autres. La rencontre de tous ces grands, grâce à cette exposition, renfonce la place du Musée Mohammed VI et fait de Rabat la capitale de la culture et la ville des lumières», indique le président de la Fondation nationale des musées, Mehdi Qotbi.
De son côté, Bernard Blistène n’a pas manqué de souligner, lors de l’ouverture, que cet événement représente un signe de l'amitié qui lie la France et le Maroc historiquement. «Sachant que l’amitié permet de développer en confiance beaucoup de projets. C’est important pour nous, car notre collection est mondialisée et nous travaillons à la développer davantage, entre autres, avec nombre d’artistes marocains, notamment Cherkaoui dont nous possédons quelques œuvres et que nous considérons comme un artiste tout à fait exceptionnel. Donc cette exposition fondée sur un dialogue ouvert offre à voir une matière à poser des questions et des œuvres majeures qu’un certain public n’a jamais vues. Nous, au centre Pompidou, nous apprenons à travailler pour tous les publics : pour un public d’érudits, d’universitaires, mais aussi pour un public qui ne vient jamais aux musées et qui peut entrer facilement dans une certaine connaissance de l’art moderne». Et d’ajouter que la Méditerranée a été un immense sujet pour tous ces peintres. «Elle a inspiré beaucoup de ces artistes, de grands voyageurs du 19e siècle. Nombreux d’entre eux sont passés par le Maroc et se sont nourris de ce pays». C’est un chantier fondamental que cette exposition permet d’ouvrir dans ce beau Musée Mohammed VI.

En effet, on trouve rarement autant de grandes œuvres réunies dans une même prestation. Selon Qotbi, cette manière de faire traverser des noms aussi importants est un vrai bonheur qui va dans la continuité de tout ce que le Musée entreprend pour donner un peu de lumière et de joie en cette période difficile de l’humanité.
Toutefois, la réussite de ce projet revient à tous ceux qui ont contribué à sa réalisation, notamment le concepteur de cet accrochage Christian Briend, qui atteste son originalité et sa singularité. «En faisant la conception de cette exposition, le Maroc était toujours présent dans mon esprit avec ses paysages, ses particularités. J’avais en tête de croiser les deux regards», explique Christian Briend. Ce qui a donné lieu à une exposition d’envergure qui a rassemblé, en neuf sections, à la fois chronologiques et thématiques, pas moins de 80 peintures, sculptures et 
photographies qui furent contemplées par un large public. 

Par Ouafaa Bennani - Source de l'article La Matin

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