Les 26 et 27 octobre derniers
s’est tenue à Volos (Grèce) la Troisième rencontre de l’Assemblée des Citoyens
et des Citoyennes de la Méditerranée, sur le thème « Changements dans la
Méditerranée, la dynamique des Cercles de citoyens méditerranéens et le futur
de l’ACM».
Cette rencontre fut un symbole et
ce pour deux raisons : le premier Cercle y fut créé et l’ACM voulait marquer
son soutien face à la crise économique et sociale que traverse la Grèce. Les
membres du Conseil Consultatif, les membres des Cercles des Citoyens et
l’Institut MEDEA, secrétariat de l’ACM, y étaient présents.
Le but de cette réunion annuelle
est de favoriser l’échange d’idées, d’expériences, d’initiatives et de
perspectives utiles au renforcement structurel et à l’enracinement de l’ACM
dans le paysage citoyen méditerranéen mais aussi de réfléchir à l’avenir
institutionnel de l’Assemblée. Des représentants des Cercles de Tunis, de Tirana, de Valencia,
de Rome, de Naples, de Thessalie, d’Istanbul, d’Alexandrie, d’Alger, de
Casablanca, de Chypre, de Podgorica, de Beyrouth, et de Zagreb étaient
présents.
La première journée, dont le but
principal était d’établir le diagnostic sur la situation actuelle en
Méditerranée, s’est ouverte avec un long débat sur la crise économique mondiale
et régionale. A l’époque de l’impuissance du politique face à l’économie, il
est nécessaire de trouver des réponses à un niveau différent de celui de l’Etat
nation : au niveau régional mais aussi au niveau international.
L’analyse de la dramatique
situation grecque en particulier, a permis d’écouter plusieurs universitaires
et citoyens grecs puis d’étudier la réaction de la société grecque face à la
crise, la manière dont les citoyens peuvent s’impliquer à un niveau local à la
réduction des inégalités et de l’appauvrissement général, le développement de
modèles alternatifs de production et d’échanges économiques pour que chacun
passe cette période économique difficile. Toutes ces idées ont montré la
volonté et la nécessité de renforcer la notion de citoyenneté basée de nouveau
sur la responsabilité collective.
Dans l’après-midi, les
représentants des cercles de l’ACM ont pris ensuite la parole et ont exposé la
situation politique, économique et culturelle de leur pays. La situation
syrienne est revenue au premier plan des discussions comme l’exemple de
l’impuissance européenne, l’immobilité des organisations internationales et
l’incapacité de trouver une solution régionale pour exposer ensuite le rôle que
la société civile internationale doit jouer dans ce type de situation. Chaque
cercle a enfin présenté ses propres initiatives et activités : éducation,
promotion du dialogue, actions de solidarité, défense des droits de l’homme,
protection des libertés individuelles, pour que l’individu revienne au coeur
des enjeux de la région.
La seconde journée se consacra
ensuite de manière plus pratique aux questions suivantes : avenir et
institutionnalisation de l’ACM, réflexions autour de la coordination des
activités des Cercles, question de l’autonomie et du financement de ces
derniers, développement des programmes de contenus pour faire connaître les
travaux des Cercles, outils pour permettre la médiatisation et la promotion de
l’ACM de manière générale mais également pour étendre à de nouvelles catégories
socio-professionnelles cet intérêt croissant et vital désormais du statut de
citoyenneté méditerranéenne.
Par Sébastien Boussois - Source Medea
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