La Turquie peut, sous certaines conditions, bénéficier des aides européennes concernant le transport maritime. C’est la conclusion d’un séminaire qui s’est tenu le 16 avril dernier à Marseille, sous la direction de la région PACA et du CRPM (Conférence des régions périphériques maritimes).
Ömür Kuyucuoglu, directeur d’Arkas France. |
Se déroulant à la Villa Méditerranée -un espace de conférence inauguré en 2013 sur la promenade Robert Laffont- cette rencontre avait pour thème la contribution de l’Union européenne à l’amélioration de l’accessibilité des territoires. En raison des diverses nationalités représentées parmi les participants, les débats faisaient l’objet de traductions simultanées en français et en anglais.
Participant à la session consacrée au « report modal vers le transport maritime et la nécessité de son soutien par l’Union européenne », Ömür Kuyucuoglu, directeur d’Arkas France et vice-président de la Chambre de commerce franco-turque Sud, a témoigné de l’expérience du Groupe Arkas en tant qu’armateur méditerranéen (turc) opérant au-delà de l’Union européenne. Patrick Anvroin, directeur chargé des transports, de l’agriculture et développement rural et du suivi de la commission Balkans-mer Noire de la CRPM, assurait la modération.
Stéphane Salvetat. |
Lors du panel portant sur le renforcement de la connexion entre les rives méditerranéennes, la Chambre de commerce franco-turque Sud, qui s’exprimait cette fois par l’intermédiaire de son secrétaire général Stéphane Salvetat, a abordé deux conditions jugées nécessaires concernant l’accroissement des investissements turcs en France : des outils pour attirer les investissements (zone franche, zone dédiée, promotion) et l’utilisation des moyens logistiques des marchés ciblés à l’image des wagons Modalohr pour les navires Ro-Ro.
La session d’ouverture faisait entre autre intervenir Michel Vauzelle, président du conseil régional de Provence-Alpes-Côtes d’Azur, et Désirée Oen, Chef de cabinet adjoint de la commissaire européenne aux Transports.
Ce séminaire intervenait dans le cadre d’une vaste campagne du CRPM en faveur de l’accessibilité et dont le but reste une mise en œuvre du Mécanisme pour l’interconnexion de l’Europe (MIE) qui prenne en compte les spécificités des périphéries.
Fondée en 1973, la CRPM joue le rôle d’interlocuteur auprès de l’Union européenne et des gouvernements nationaux tout en étant indépendante des institutions communautaires. Servant les intérêts des régions maritimes qui la composent, elle œuvre à la mise en place d’une politique régionale européenne forte et à l’établissement d’une politique maritime intégrée. Son dernier chantier concerne la politique européenne des transports. Dans le contexte de renouvellement des institutions européennes, les régions de la CRPM comptent relancer leur demande d’évolution des infrastructures et des services de transport.
Par Alexandre De Grauwe-Joignon - Source de l'article Aujourd'hui la Turquie
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