La Commission européenne souligne dans son rapport que les 218 millions d’euros, montant des programmes lancés en 2014 au Maroc, rentrent dans le budget indicatif au profit du Royaume, fixé par l’Instrument européen pour le voisinage sur la période 2014-2017.
Rupert Joy, ambassadeur et chef de la délégation de l’Union européenne au Maroc |
2014 une année de consolidation des liens Maroc-Union européenne. Le Royaume a, en effet, renforcé sa coopération avec l’Europe notamment sur le plan politique. Ainsi, l’Union européenne est restée en 2014 le principal partenaire commercial du Maroc.
Le total des échanges commerciaux de biens s’est élevé, à cet égard, à 29,25 milliards d’euros. C’est ce que relève la Commission européenne dans son rapport sur la Politique européenne de voisinage. Le document, qui énumère les principaux développements et réformes intervenus en 2014 au Maroc, fait le point sur les réalisations en termes de coopération financière.
218 millions d’euros est le total des programmes lancés, en 2014 par l’Union européenne au profit du Maroc. Inscrits dans le cadre de l’Instrument européen pour le voisinage (IEV), ces dispositifs tendent à soutenir des réformes dans les secteurs de la santé (90 millions d’euros) et de la justice (70 millions d’euros). Les programmes concernent, également, la construction de la Centrale solaire de Ouarzazate, un projet auquel l’Union européenne contribue à hauteur de 38 millions d’euros.
2014 a été marquée, en outre, par l’octroi de deux financements de 10 millions d’euros chacun en vue de préparer les négociations des Accords de libre-échange complet et approfondi (ALECA) et aussi d’assurer la formation professionnelle dans le secteur des énergies vertes. La Commission européenne souligne dans son rapport que les 218 millions d’euros, montant des programmes lancés en 2014 au Maroc, rentrent dans le budget indicatif au profit du Royaume, fixé par l’Instrument européen pour le voisinage sur la période 2014-2017. Cette enveloppe budgétaire oscille entre 728 et 890 millions d’euros.
«La coopération sera focalisée autour de trois domaines d’intervention visant l’accès équitable aux services de base, la gouvernance démocratique, l’État de droit et la mobilité; l’emploi et la croissance durable et inclusive», relève-t-on du rapport de la Commission européenne. Et de préciser qu’«en plus de l’IEV, le Maroc a bénéficié d’autres appuis de l’Union européenne, à savoir le programme thématique pour la société civile et les autorités locales (1,6 million d’euros) ainsi que l’instrument européen pour la démocratie et les droits de l’Homme (1 million d’euros)».
La Commission européenne s’est félicitée, dans son rapport, de l’engagement manifesté par le Maroc dans le cadre du plan d’action de la Politique européenne de voisinage, et ce sur multiples volets. «D’un point de vue global, le Maroc a fait des progrès significatifs dans la mise en œuvre du plan d’action de la Politique européenne de voisinage sur la voie de la consolidation des droits de l’Homme et des libertés fondamentales, surtout par l’adoption d’importants textes réglementaires.
Ce constat s’applique également à la réforme de la justice», souligne la Commission dans son rapport. Et d’ajouter que «le Maroc a adopté et mis en œuvre une politique migratoire ambitieuse qui prévoit un processus de régularisation et d’intégration des migrants irréguliers ainsi que des réfugiés».
Toutefois , la Commission européenne a émis bon nombre de recommandations, à travers lesquelles elle appelle le Maroc à concentrer ses efforts sur l’accélération de la mise en œuvre de la nouvelle Constitution et du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire.
La Commission européenne invite le Maroc à rendre opérationnelle l’Autorité pour la parité et la lutte contre toute forme de discrimination ainsi que l’approfondissement stratégique du rapprochement avec l’acquis de l’Union européenne à travers la concrétisation d’un plan national de convergence réglementaire.
Autre recommandation formulée : l’élaboration d’une stratégie intégrée et inclusive de l’emploi ainsi qu’une formation professionnelle performante et un enseignement technique et supérieur adapté aux besoin de l’économie marocaine.
Par Kawtar Tali - Source de l'article Aujourd'hui Maroc
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